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Maurice Carême

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Poésies

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    Maurice Carême

    @mauriceCareme

    Pour mon Papa J’écris le mot agneau Et tout devient frisé : La feuille du bouleau, La lumière des prés. J’écris le mot étang Et mes lèvres se mouillent ; J’entends une grenouille Rire au milieu des champs. J’écris le mot forêt Et le vent devient branche. Un écureuil se penche Et me parle en secret. Mais si j’écris papa, Tout me devient caresse, Et le monde me berce En chantant dans ses bras.

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    Maurice Carême

    @mauriceCareme

    Pour mon Père Mon père aimé, mon père à moi, Toi qui me fais bondir Sur tes genoux Comme un chamois, Que pourrais-je te dire Que tu ne sais déjà? Il fait si doux Quand ton sourire Eclaire tout Sous notre toit. Je me sens fort, je me sens roi, Quand je marche à côté de toi.

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    Maurice Carême

    @mauriceCareme

    Au cirque Ah ! Si le clown était venu ! Il aurait bien ri, mardi soir : Un magicien en cape noire A tiré d'un petit mouchoir Un lapin, puis une tortue Et, après, un joli canard. Puis il les a fait parler En chinois, en grec, en tartare. Mais le clown était enrhumé : Auguste était bien ennuyé. Il dut faire l'équilibriste Tous seul sur un tonneau percé. C'est pourquoi je l'ai dessiné Avec des yeux tout ronds, tout tristes Et de grosses larmes qui glissent Sur son visage enfariné.

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    Maurice Carême

    @mauriceCareme

    Berceuse Au fond des bois Couleur de faine, La feuille choit Si doucement Que c’est à peine Si on l’entend. À la fontaine, Le merle boit Si doucement Que c’est à peine Si on l’entend. À demi voix, Si doucement Que c’est à peine Si on l’entend, Une maman Berce la peine De son enfant.

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    Maurice Carême

    @mauriceCareme

    J'aime ma Mère J’aime ma sœur Pour ses yeux clairs, J’aime mon frère Pour sa candeur, J’aime mon père Pour sa douceur Et je ne dois Sûrement pas Dire pourquoi J’aime ma mère. Je me demande Même parfois Si je ne l’aime Pas plus que moi. N’est-elle pas La vraie lumière Qui nous éclaire, Ma sœur, mon frère, Mon père et moi?

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    Maurice Carême

    @mauriceCareme

    La main de ma Mère Je prenais la main de ma mère Pour la serrer dans les deux miennes Comme l’on prend une lumière Pour s’éclairer quand les nuits viennent . Ses ongles étaient tant usés, Sa peau quelquefois sombre et rêche. Pourtant, je la tenais serrée Comme on le fait sur une prêche. Ma mère était toujours surprise De me voir prendre ainsi sa main. Elle me regardait, pensive Me demandant si j’avais faim. Et, n’osant lui dire à quel point Je l’aimais, je la laissais Retirer doucement sa main Pour me verser un bol de lait.

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    Maurice Carême

    @mauriceCareme

    La terre est ronde Comment évoquer l’amour ? Sans penser que la terre est ronde. Et, que fatalement, un jour, Comme un enfant pris dans la ronde, Il en fera le tour ! Oh! Comment évoquer l’amour ? Sans penser que la terre est ronde. Et que c’est toujours la bonté Qui dans ses mains ensoleillées Tiens les cartes du monde.

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    Maurice Carême

    @mauriceCareme

    Le corbeau « Que le roi devienne corbeau! » Dit un gueux qui rêvait tout haut, Les yeux fixés sur Bételgeuse. Et ce roi devint un corbeau Qui croassa d’une voix creuse Et s’envola vers les Gémeaux. Il est dangereux de rêver Seul à seul avec une étoile… Et il est heureux pour le roi Qu’un enfant, qui rêvait tout bas À plus de treize lieues de là, Dise en voyant passer une aile Immense et noire sur le ciel: « Que ce corbeau devienne roi ! »

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    @mauriceCareme

    Les machines Les machines avaient commencé Par rire comme des enfants Qui semblaient vouloir amuser Les gens de tous les continents. Puis elles avaient tant grandi Qu'elles étaient devenues comme Des adolescents, puis des hommes Précieusement munis d'outils. Enfin, se fiant au silence Et à la morne indifférence De ceux qui en usaient, Elles se mirent lentement A devenir ces lourds géants Qui nous broient dans leurs rets.

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    Maurice Carême

    @mauriceCareme

    Pour ma Mère Il y a plus de fleurs Pour ma mère, en mon cœur, Que dans tous les vergers ; Plus de merles rieurs Pour ma mère, en mon cœur, Que dans le monde entier ; Et bien plus de baisers Pour ma mère, en mon cœur, Qu'on en pourrait donner.

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