Michael Kenna Forms of Japan

St. Joseph's College, Upholland

Maître de la photographie de paysage en noir et blanc, Michael Kenna donne à voir un monde presque évanescent. " Dans tout mon travail, il y a un thème sous-jacent qui est celui de la mémoire, du temps, du changement, des atmosphères qui semblent liées aux lieux. " Qu'il s'agisse de la campagne aux lignes d'horizon basses, de ciels découpés à travers des toits, de vues en contre-plongée montrant la cime d'arbres automnaux, ses images invitent à la contemplation. Les oiseaux planent, dessinent des figures aériennes dans des ciels moutonneux, patientent sagement sur des branches... Vols suspendus, moments arrêtés : le temps se fige, se fait immuable. Dégradés de gris, tons au léger virage sépia et profondeur de champ insufflent aux photographies de Michael Kenna une certaine mélancolie. Le monde est silence. Les changements incessants de la matière céleste, l'épaisseur, l'éclat ou la fluidité de la lumière donnent l'impression que la durée d'apparition a été suspendue. Les oiseaux deviennent palpables, leur être au monde se fait enchantement. Tels des tableaux issus de la grande tradition classique, les photographies d'oiseaux de Kenna donnent à voir une nature vide de toute présence humaine et où seuls règnent les oiseaux.

Des oiseaux

A master of landscape photography, Michael Kenna's images reveal a world that is almost evanescent. One where diaphanous light enshrouds nature in mystery, with islands, rivers, and even summits standing out in the distance. «In all of my work there is a certain prevailing theme which has something to do with memory, with time, with change.» Birds soar overhead, tracing aerial figures in fleecy skies, come to rest on a branch, or fly gracefully over hazy expanses of water. Suspended flight, halted moments in time-one that is frozen, immutable.

Shades of gray and depth of field give Michael Kenna's photographs a somewhat melancholic feel. All is silence.

De wa, l'expression de l'harmonie universelle, à hotoke, l'hommage aux défunts, en passant par ikigai, notre raison d'être, ou kaizen, la quête d'une amélioration perpétuelle, les mots japonais révèlent un entrelacement intime de langage et de philosophie.
Compilant plus de quarante mots soigneusement choisis, Sagesses du Japon est une initiation poétique aux valeurs et aux croyances japonaises. Comprenant des réflexions philosophiques sur la beauté, la nature, la gratitude, le temps... illustrées par la force évocatrice des haïkus du grand poète Matsuo Basho, ce livre vous invite à explorer et à expérimenter une approche plus simple et plus consciente de la vie, par le respect du moment présent, la recherche du sens au-delà du matérialisme et la quête de votre véritable raison d'être. Ici commence le chemin du bonheur.

Sagesses du Japon ; Ikigaï, Kaizen, wabi sabi... ; ici commence le chemin du bonheur

Beyond architecture

Rouge

Michael Kenna a photographié les camps de concentration et d'extermination nazis de 1988 à 2000, et peut-être, continuera-t-il. Installé à San Francisco depuis 1981, il visita Natzweiler au cours d'un séjour en France en 1986. Il y revint deux ans plus tard, encore marqué par l'émotion initiale, sans doute déterminante dans sa décision de développer un projet sur la déportation. Il ne cessa plus, dès lors, d'aller entendre battre le cœur invisible de l'Absence à Auschwitz, Sachsenhausen, Dachau, Ravensbrück, Buchenwald... Grâce à la vente de ses autres épreuves photographiques, il finança lui-même ses voyages en Allemagne, en Autriche, en Pologne, en République tchèque et dans les divers pays soumis jadis aux foudres du IIIe Reich. Jusqu'à la fin des quatre-vingt-dix, seule sa famille et quelques amis surent qu'il effectuait ce travail sur ce que l'historien controversé Ernst Nolte appelle " un passé qui ne veut pas passer ".

L'Impossible Oubli. Les Camps Nazis Cinquante Ans Apres

Michael Kenna, né le 20 novembre 1953 à Widnes,  Lancashire, Angleterre, est un photographe de paysage en noir et blanc. Il vit actuellement à Seattle, aux États-Unis.

J'encourage le espièglerie et l'expérimentation avec la caméra et le sujet. Parfois, il y a une perspective évidente, mais il est important de ne jamais en être satisfait.

Je trouve que lorsque l'on a travaillé assez longtemps, le savoir-faire technique devient presque hors de propos. En photographie, il n'est pas difficile d'atteindre un niveau technique où vous n'avez plus besoin de penser à la technique. Je pense qu'il y a beaucoup trop de littérature et beaucoup trop accent sur les techniques de la photographie. La marque de caméra et le type de film que nous utilisons a peu d'incidence sur les résultats.

Différentes missions, différents endroits, nécessitent différentes approches. Parfois, je prends quelques minutes dans un endroit, à d'autres jours. Il y a beaucoup d'endroits où je suis retourné sur plusieurs années. Quand je photographie, je cherche une sorte de résonance, de connexion, d'étincelle de reconnaissance.

Mon conseil à tout artiste en herbe n'est jamais satisfait d'imiter les autres. Ce n'est qu'un moyen de parvenir à une fin. Un artiste sérieux travaillera avec intensité pour se découvrir, sa propre vision personnelle. Je crois que c'est un aspect fondamental du chemin créatif.

J'encourage fortement quiconque se lance dans la photographie comme carrière à adopter et à profiter de l'ensemble du processus. Être photographe peut être une merveilleuse façon de découvrir le monde.

Rien n'est jamais le même deux fois parce que tout a toujours disparu pour toujours, et pourtant chaque instant a des possibilités photographiques infinies.

Obtenir des photos n'est pas la chose la plus importante. Pour moi, c'est l'acte de photographier. C'est instructif, thérapeutique et satisfaisant, car le processus même m'oblige à me connecter avec le monde. Lorsque vous faites des expositions de quatre heures au milieu de la nuit, vous ralentissez inévitablement et commencez à observer et à apprécier plus ce qui se passe autour de vous. Dans notre monde moderne rapide, c'est un luxe de pouvoir regarder les étoiles se déplacer à travers le ciel.

Je ne pense pas qu'il soit même possible de définir ce qu'est une bonne photo, il est donc difficile d'instruire à quiconque comment en faire un. La beauté et l'esthétique sont subjectives et dans l'esprit du spectateur.

La photographe Ruth Bernhard me disait que c'était comme demander à quelqu'un comment ils ont évolué leur signature. Ce n'est pas quelque chose sur lequel j'ai travaillé consciemment. Je pense que le style n'est que le résultat final de l'expérience personnelle. Il serait problématique pour moi de photographier dans un autre style. Je suis attiré par des lieux et des sujets qui ont des connexions personnelles pour moi et je photographie d'une manière qui semble juste. D'où tout cela vient, qui sait?

Essentiellement, je cherche ce qui m'intéresse, dans le monde en trois dimensions, et je traduis ou interpréte pour qu'il devienne visuellement agréable dans un imprimé photographique bidimensionnel. Je recherche un sujet avec des modèles visuels, des abstractions intéressantes et des compositions graphiques.

Je préfère considérer la photographie comme un voyage sans fin avec des possibilités infinies. J'adore retourner dans des endroits pour photographier. Rien n'est jamais le même. Les options sont infinies.

Je n'ai rien contre la couleur. Ce n'est tout simplement pas ma première préférence. J'ai toujours trouvé que les photographies en noir et blanc étaient plus silencieuses et plus mystérieuses que celles faites en couleur.

Il ne fait aucun doute que la probabilité augmente avec la pratique. La fortune favorise le courageux, la fortune favorise l'esprit préparé, et la fortune favorise ceux qui travaillent le plus durement.

Il n'y a aucune façon de photographier quoi que ce soit. Je ne crois pas qu'il y ait même une meilleure façon de photographier un sujet donné.

Pour moi, c'est l'un des avantages de ne pas utiliser de numérique, je ne sais jamais quand j'ai une bonne photo! Je pratique le doute comme un moyen de me pousser dans des compositions alternatives par une concentration sélective, différentes vitesses d'exposition et des perspectives inhabituelles.

Pour moi, la subtilité du noir et blanc inspire l'imagination du spectateur individuel pour compléter l'image dans l'œil de l'esprit. Il n'essaie pas de rivaliser avec le monde extérieur. Je crois que c'est plus calme et plus doux que la couleur, et persiste plus longtemps dans notre mémoire visuelle.

Les parcs et les jardins sont les paysages intimes par excellence. Les gens les utilisent tout le temps, laissant leur énergie et leurs souvenirs. C'est ce qui reste pour moi que j'aime photographier.

Le plus intrigant de tous est peut-être qu'il est possible de photographier ce qui est impossible pour l'œil humain de voir - le temps cumulatif.

La gratification instantanée en photographie n'est pas quelque chose dont j'ai besoin ou désir. Je trouve que le long et lent voyage vers l'impression finale me captive beaucoup plus.

L'artisanat est important, mais les caméras pour eux-mêmes ne le sont pas. Un sentiment d'esthétique, un lien avec le sujet, un esprit interrogateur et curieux, ces facteurs l'emportent sur tout l'équipement que nous utilisons.

La première fois, je parviens habituellement de la couche extérieure et je me retrouve avec des photographies assez évidentes. La deuxième fois, je dois paraître un peu plus profondément. Les images deviennent plus intéressantes. La troisième fois, c'est encore plus difficile et à chaque occasion suivante, les images devraient devenir plus fortes, mais cela demande plus d'efforts pour les obtenir.

Bien sûr, l'ensemble du processus photographique a été rendu beaucoup plus rapide, plus propre et beaucoup plus accessible aux personnes par des innovations numériques, ce qui est vraiment génial. Tout le monde a maintenant une caméra, souvent dans le cadre de notre téléphone, et la plupart de ces caméras nécessitent peu ou pas de formation technique. Une énorme variété d'applications nous permettent également de prendre des raccourcis vers des images finies. Nous avons à peine plus besoin de penser.

Parfois, les phénomènes visuels les plus intéressants se produisent lorsque vous vous y attendez le moins. D'autres fois, vous pensez que vous obtenez quelque chose d'incroyable et que les photographies se révèlent ennuyeuses et prévisibles. Donc je pense que c'est pourquoi, il y a longtemps, j'ai consciemment essayé de lâcher l'angoisse des artistes, et j'ai plutôt juste espéré le meilleur et en profiter. J'adore le voyage autant que la destination. Si je n'étais pas un photographe, je suis toujours un voyageur.

J'essaie de ne pas prendre de décisions conscientes sur ce que je recherche. Je ne fais pas de préparatifs élaborés avant d'aller dans un endroit. Essentiellement, je marche, explore, découvre et photographie.

Si je devais donner des conseils à d'autres photographes, je suggérerais d'abord de surmonter rapidement les questions de l'équipement de la caméra. À mon humble avis, la marque et le format d'un appareil photo sont finalement bas sur l'échelle de priorité lorsqu'il s'agit de faire des images.

Si la qualité des matériaux professionnels continue de s'éroder ou même de sèche, alors beaucoup d'entre nous, les photographes en argent, devraient suivre le raz de marée numérique. Ce ne serait certainement pas la fin du monde, mais à mon avis, n'ayant aucun matériel en argent disponible serait une énorme perte pour la photographie.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Michael_Kenna

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