Mircea Eliade
@mirceaEliade
Les livres nous obligent à perdre notre temps d'une manière intelligente.
Mircea Eliade
Mircea Eliade, né le 9 mars 1907 à Bucarest (Roumanie) et mort le 22 avril 1986 à Chicago (États-Unis), est un historien des religions, mythologue, philosophe et romancier roumain. Polyglotte, il parlait et écrivait couramment cinq langues : le roumain, le français, l'allemand, l'italien et l'anglais. Il lisait aussi l'hébreu, le persan et le sanskrit. Ainsi, la majeure partie de ses travaux universitaires a été écrite d'abord en roumain, puis en français et en anglais. Mircea Eliade est considéré comme l'un des fondateurs de l'histoire moderne des religions. Savant studieux des mythes, Eliade élabora une vision comparée des religions, en trouvant des relations de proximité entre différentes cultures et moments historiques. Au centre de l'expérience religieuse de l’homme, Eliade situe la notion du « Sacré ». Sa formation d'historien et philosophe l'a amené à étudier les mythes, les rêves, les visions, le mysticisme et l'extase. En Inde, Eliade étudia le yoga et lut, directement en sanskrit, des textes classiques de l'hindouisme qui n'avaient pas été traduits dans des langues occidentales. Auteur prolifique, il cherche à trouver une synthèse dans les thèmes qu'il aborde (excepté dans son Histoire des religions, qui reste purement analytique). De ses documents est souvent souligné le concept de « Hiérophanie », par lequel Eliade définit la manifestation du transcendant dans un objet ou dans un phénomène de notre cosmos habituel. Vers la fin du XXe siècle, quelques textes d'Eliade nourrissent la vision gnoséologique de mouvements religieux, apparus avec la contre-culture des années 1960.
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Les livres nous obligent à perdre notre temps d'une manière intelligente.
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Je ne veux pas être médiocre, c'est la peur de mon âme et de mon corps.
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L'histoire des religions s'étend et entre en contact avec ce qui est essentiellement humain: la relation de l'homme avec le sacré. L'histoire des religions peut jouer un rôle extrêmement important dans la crise que nous vivons. Les crises de l'homme moderne sont dans une large mesure religieuses, dans la mesure où elles sont un éveil de sa conscience à une absence de sens.
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Un phénomène religieux ne sera reconnu comme tel que s'il est saisi à son propre niveau, c'est-à-dire s'il est étudié comme quelque chose de religieux. Essayer de saisir l'essence d'un tel phénomène par le biais de la physiologie, de la psychologie, de la sociologie, de l'économie, de la linguistique, de l'art ou de toute autre étude est une erreur, qui passe à côté de l'élément unique et irréductible qu'il contient, à savoir l'élément sacré.
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En imitant les actes exemplaires d'un Dieu ou d'un héros mythique, ou simplement en racontant leurs aventures, l'homme d'une société archaïque se détache du temps profane et rentre magiquement le grand moment, le temps sacré.
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Et je me rends compte à quel point les gémissements inutiles sont et à quel point la mélancolie est gratuite.
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Ce n'est pas sans crainte ni tremblement qu'un historien de la religion s'approche du problème du mythe. Ce n'est pas seulement à cause de cette question embarrassante préliminaire: ce qui est prévu par le mythe? C'est également parce que les réponses données dépendent pour la plupart des documents sélectionnés.
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Être libre signifie, avant tout, être responsable vis-à-vis de soi-même.
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Dans quelle que soit la mesure où il aurait pu désacraliser le monde, l'homme qui a fait son choix en faveur d'une vie profane ne réussit jamais à supprimer complètement le comportement religieux.
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Lorsque le sacré se manifeste dans une hiérophanie, il n'y a pas seulement une rupture dans l'homogénéité de l'espace; Il y a aussi une révélation d'une réalité absolue, opposée à la non-réalité de la vaste étendue environnante. La manifestation de l'ontologie sacré fonde le monde. Dans l'étendue homogène et infinie, dans laquelle aucun point de référence n'est possible et donc aucune orientation ne peut être établie, la hiérophanie révèle un point fixe absolu, un centre.
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Chaque religion implique qu'il traite le problème de l'être et du non-être, de la vie et de la mort. Leurs langues sont différentes, mais ils parlent des mêmes choses.
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Faites ce qu'il veut, il [l'homme profane] est un héritier. Il ne peut pas abolir complètement son passé, car il est lui-même un produit de son passé. Il se forme par une série de refus et de refus, mais il continue d'être hanté par les réalités qu'il a refusées et niées. Pour acquérir son propre monde, il a désacralisé le monde dans lequel vivait ses ancêtres; Mais pour ce faire, il a été obligé d'adopter un type de comportement antérieur, et ce comportement est toujours émotionnellement présent en lui, sous une forme ou une autre, prêt à être réactualisé dans son être le plus profond.
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Quand on ne croit plus au Paradis, on commence à croire au spiritisme.
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L'expérience de l'espace sacré rend possible la fondation du monde: où le sacré se manifeste dans l'espace, le réel se dévoile, le monde existe.
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L'homme prend conscience du sacré parce qu'il se manifeste, se montre, comme quelque chose de tout à fait différent du profane.
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Un phénomène religieux ne sera reconnu comme tel que s'il est saisi à son propre niveau, c'est-à-dire s'il est étudié comme quelque chose de religieux. Essayer de saisir l'essence d'un tel phénomène par le biais de la physiologie, de la psychologie, de la sociologie, de l'économie, de la linguistique, de l'art ou de toute autre étude est une erreur, qui passe à côté de l'élément unique et irréductible qu'il contient, à savoir l'élément sacré.
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Le produit brut de la nature, l'objet façonné par l'industrie de l'homme, acquiert leur réalité, leur identité, seulement dans la mesure de leur participation à une réalité transcendante.
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Un phénomène religieux ne sera reconnu comme tel que s'il est saisi à son propre niveau, c'est-à-dire s'il est étudié comme quelque chose de religieux. Essayer de saisir l'essence d'un tel phénomène par le biais de la physiologie, de la psychologie, de la sociologie, de l'économie, de la linguistique, de l'art ou de toute autre étude est une erreur, qui passe à côté de l'élément unique et irréductible qu'il contient, à savoir l'élément sacré.
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Le magicien primitif, le médecine ou le chaman n'est pas seulement un homme malade, il est surtout, un homme malade qui a été guéri, qui a réussi à se guérir.
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La grande illusion cosmique est une hiérophanie ... l'une est dévorée par le temps, non pas parce que l'on vit dans le temps, mais parce que l'on croit en sa réalité, et oublie donc ou méprise l'éternité.
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Le chemin vers la «sagesse» ou vers la «liberté» est le chemin vers votre être intérieur. Il s'agit de la définition la plus simple de la métaphysique.
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Que la religion soit artificielle est une question pour les philosophes ou les théologiens. Mais les formes sont artificielles. Ils sont une réponse humaine à quelque chose. En tant qu'historien des religions, je m'intéresse à ces expressions.
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Ce n'est pas sans crainte ni tremblement qu'un historien de la religion s'approche du problème du mythe. Ce n'est pas seulement à cause de cette question embarrassante préliminaire: ce qui est prévu par le mythe? C'est également parce que les réponses données dépendent pour la plupart des documents sélectionnés.
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Il serait effrayant de penser que dans tout le cosmos, qui est si harmonieux, si complet et égal à lui-même, que seule la vie humaine se produit au hasard, que seul son destin manque de sens.
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La psychanalyse justifie son importance en affirmant qu'elle vous oblige à vous tourner et à accepter la réalité. Mais quelle sorte de réalité? Une réalité conditionnée par l'idéologie matérialiste et scientifique de la psychanalyse, c'est-à-dire un produit historique.
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La lumière ne vient pas de la lumière, mais de l'obscurité.
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Chaque religion implique qu'il traite le problème de l'être et du non-être, de la vie et de la mort. Leurs langues sont différentes, mais ils parlent des mêmes choses.
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L'homme se fait, et il ne se fait complètement en proportion alors qu'il se désacride lui-même et le monde. Le sacré est le premier obstacle à sa liberté. Il ne deviendra lui-même que lorsqu'il sera totalement démystisé. Il ne sera pas vraiment libre jusqu'à ce qu'il ait tué le dernier Dieu.
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Croire que je pouvais, à vingt-trois ans, sacrifier l'histoire et la culture pour l'Absolu était une preuve supplémentaire que je n'avais pas compris l'Inde. Ma vocation était la culture, pas la sainteté.
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Pour ceux à qui une pierre se révèle comme sacrée, sa réalité immédiate est transmutée en réalité surnaturelle. En d'autres termes, pour ceux qui ont une expérience religieuse, toute la nature est capable de se révéler comme une sacralité cosmique.