Le sens de la vie

Le but de la connaissance est de nous orienter parmi les objets et de prédire leur comportement. On y parvient en découvrant leur ordre et en assignant à chacun d'eux sa place au sein de la structure du monde. S'identifier à une chose ne nous aide pas à trouver son ordre. Lorsque je regarde le ciel bleu et me perds entièrement dans sa contemplation, sans penser à rien, j'éprouve le bleu qui remplit complètement mon esprit : ils ne font plus qu'un. La conception métaphysique de la connaissance a toujours été la conception mystique de l'intuition, du contact direct et intime. Mais éprouver, c'est vivre ; ce n'est pas connaître. Tous les métaphysiciens ont tenté de nous dire ce qu'est le contenu du monde : ils ont cherché à exprimer l'inexprimable. C'est pourquoi ils ont échoué. Connaître, c'est reconnaître : je dois reconnaître cette couleur comme la couleur particulière que l'on m'a appris à nommer " bleu ", ce qui implique un acte de comparaison ou d'association. La phrase " Ceci est bleu " exprime une connaissance véritable. Connaître, c'est exprimer. Il n'y a aucune connaissance inexprimable.

Formes et contenu - Une introduction à la pensée philosophique

Publiée pour la première fois en 1918 - puis en 1925 dans la version définitive ici traduite -, la Théorie générale de la connaissance est l'ouvrage majeur du philosophe allemand Moritz Schlick (1882-1936), arrivé à Vienne en 1922 pour occuper la chaire qui avait été auparavant celle de Mach et de Boltzmann, et fondateur du Cercle de Vienne.
Issue d'une réflexion sur les bouleversements scientifiques du début du xxe siècle, et en particulier sur la théorie de la relativité, dont il a été l'un des tout premiers à prendre la mesure, la philosophie de la connaissance de Schlick prend ses distances tant avec l'idée kantienne de principes synthétiques a priori imprimant leurs formes à la réalité qu'avec le positivisme et l'empirisme traditionnel, incapables, à ses yeux, de rendre compte de théories dont les constructions conceptuelles ne peuvent plus être considérées comme de simples résumés d'observations empiriques.
Au fil d'une confrontation avec les diverses philosophies de la connaissance, classiques ou contemporaines, de Descartes à Husserl, en passant par le néokantisme et Bergson, Schlick défend ainsi un réalisme critique qui récuse aussi bien l'idéalisme transcendantal kantien que les " pensées de l'immanence " de Mach ou de Russell, et développe une position originale sur des questions comme celles de la nature de la connaissance, du rapport entre la logique et la psychologie ou de l'âme et du corps.
Le livre exercera une grande influence sur les discussions philosophiques des années 1920 et 1930. Il constitue une contribution décisive au débat contemporain en philosophie de la connaissance.

Théorie générale de la connaissance

« S'identifier à une chose ne nous aide pas à trouver son ordre. Lorsque je regarde le ciel bleu et me perds entièrement dans sa contemplation, sans penser à rien, j'éprouve le bleu qui remplit complètement mon esprit : ils ne font plus qu'un. La conception métaphysique de la connaissance a toujours été la conception mystique de l'intuition, du contact direct et intime. Mais éprouver, c'est vivre ; ce n'est pas connaître. Tous les métaphysiciens ont tenté de nous dire ce qu'est le contenu du monde : ils ont cherché à exprimer l'inexprimable. C'est pourquoi ils ont échoué. »

Forme & contenu est un cycle de trois conférences prononcées en 1932. Dans une langue simple et sans présupposer aucune connaissance philosophique, Schlick introduit son lecteur aux questions les plus fondamentales concernant le langage et la connaissance. La clarté et le tranchant de ses analyses conceptuelles font de ce livre une introduction des plus efficaces qui soit à l'exercice honnête et rigoureux de la philosophie.

Forme et contenu - Une introduction à la pensée philosophique

Die Naturphilosophie verhält sich zur Naturwissenschaft wie die Philosophie im Allgemeinen zur Wissenschaft überhaupt. So ist es die Aufgabe der Naturphilosophie, für das Gebiet der naturwissenschaftlichen Erkenntnis einen wesentlichen Beitrag zu leisten. Es sind jene Fragen, die auf die Klärung oberster Begriffe zielen, wie Materie, Kraft, Raum und Zeit, Gesetz, Leben: Begriffe, die beinahe in jede Aussage über Naturdinge und Naturgeschehen irgendwie eingehen. Diese wesentlichsten Probleme bilden für den Naturforscher selber stets das Ziel, auf das sein Auge gerichtet bleibt, und für den Laien sind sie fast das Wichtigste, was ihn als Suchenden interessiert; und so ist für den Forscher wie für den Laien die Naturphilosophie wiederum ein Zentrum nicht nur unseres Wissens von der Natur, sondern auch unserer Weltanschauung.

Naturphilosophie und Naturwissenschaft - Das Wesen der Naturgesetze

Es ist kein Zweifel, dass echte Erkenntnis der transzendenten Welt sehr wohl möglich ist. 

Die Wendung, zu der die Physik der letzten Jahre bzw. Jahrzehnte gelangt ist, konnte nicht vorausgesehen werden. Soviel auch über Determinismus und Indeterminismus, über Inhalt, Geltung und Prüfung des Kausalprinzips und Transzendenz philosophiert wurde - niemand ist davor auf die Möglichkeit verfallen, welche uns die Quantenphysik als den Schlüssel anbietet. Erst nachträglich erkennen wir, wo die neuen Ideen von den alten abzweigen, und wundern uns vielleicht ein wenig, früher an der Kreuzungsstelle immer achtlos vorbeigegangen zu sein. Jetzt aber, nachdem die Fruchtbarkeit der quantentheoretischen Begriffe durch die außerordentlichen Erfolge ihrer Anwendung bekannt ist und wir schon Jahre Gelegenheit zur Gewöhnung an die neuen Ideen gehabt haben, jetzt dürfte der Versuch nicht mehr verfrüht sein, zur philosophischen Klarheit über den Sinn und die Tragweite der Gedanken zu kommen, welche die gegenwärtige Physik zum Verständnis unserer Welt beiträgt.

Der von Prof. Dr. Moritz Schlick gegründete legendäre Wiener Kreis ist in die Philosophiegeschichte eingegangen. So können wir von ihm mit diesem Buch wieder Erkenntnisse der Extraklasse über die Natur der Quantenwelt erwarten.

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