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Nashmia Noormohamed

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Poésies

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    Nashmia Noormohamed

    @nashmiaNoormohamed

    Apprendre à s’aimer Il le faut, un petit peu, S’aimer soi-même, Assez pour se respecter, Assez pour s’accepter, Il le faut, un petit peu, Apprendre à s’aimer, Pour à son tour aimer, Pour à son tour donner, Il le faut, un petit peu, S’aimer soi-même, Afin de ne pas se blesser, Afin de ne pas en chagriner, Il le faut, un petit peu, Apprendre à s’aimer, Dans cet amour, s’abriter, De ses racines, se relever, Il le faut, un petit peu, S’aimer soi-même, S’estimer et s’en habiller, Se mouvoir avec dignité, Il le faut, un petit peu, Apprendre à s’aimer, Éducation inachevée, Celle qui ne l’a enseigné. Il le faut, un petit peu, S’aimer soi-même, Contours clairement tracés, De cette âme, à toujours respecter.

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    Nashmia Noormohamed

    @nashmiaNoormohamed

    Au nom d’un malaise Au nom d’un malaise, La peine m’a assaillie, Et s’en est allée la vie. Au nom d’un malaise, J’ai vécu sans amis, Et ils sont tous partis, Peine à vivre, Vivre à peine, Au nom d’un malaise…

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    Nashmia Noormohamed

    @nashmiaNoormohamed

    Aux prises avec le lâcher-prise Je suis aux prises avec le lâcher-prise. Comment fait-on le vide? On entrouvre la porte et on attend que le tout sorte? Et que se passe-t-il quand les sentiments réels subissent la réalité des sentiments? Qu’en est-il de la manière dont se déversent ces flots dans notre univers quotidien? Pourrons-nous en assumer les conséquences? Je suis aux prises avec le lâcher-prise. Vite, colmatons la brèche, recouvrons cette laide douleur. Cachons-la sous nos airs faussement empruntés. Mettons en avant nos sourires fades et fatigués, oublions tout, aux oubliettes la vérité, que la réalité se déguise. Ni vu ni connu, notre âme se travestit. Je suis aux prises avec le lâcher-prise. Aimer à en mourir, souffrir au point d’en perdre la raison, aller de l’avant sans se retourner, fuir même, brûler les ponts pour mieux s’égarer, perdre le nord et se perdre tout court, abysse ou labyrinthe, la chute est vertigineuse, la quête interminable. Je suis aux prises avec le lâcher-prise. Quand donc le coeur acceptera-t-il ce qu’il ne peut changer? Quand donc acceptera-t-il d’avoir eu tort? Quand donc laissera-t-il les rênes à la raison? C’est une question de temps, le temps qui passe et qui nous berce d’illusions, qui nous fait croire que nous y arriverons un jour. Je suis aux prises avec le lâcher-prise. Mon âme s’est arrêté à ce moment précis, comme pour me dire de ralentir, de faire le deuil, d’accepter cette cruelle vérité, une vérité douloureuse; mon âme a voulu me montrer ce que ma raison voulait embellir et mon âme reste là, inamovible, entêtée et majestueuse, à l’image d’un baobab qui t’invite à t’y réfugier. Je suis aux prises avec le lâcher-prise. Je dois te laisser partir maintenant, mais je m’agrippe encore, à m’en écorcher les mains. Apprendre à lâcher, accepter de se quitter mais surtout accepter de ne jamais plus se retrouver. Allez viens, hâte-toi et oublie ce doux rêve. Il est temps de grandir, il est temps de lâcher-prise, enfin !

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    Nashmia Noormohamed

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    Dans la rue Je vis dans la rue, Je partage mes journées, Entre le passage et la vitrine, Sous la pluie battante, glaciale, Sous le ciel noir, sombre ou étoilé. Je vis dans la rue, J’observe les passants, Sans cesse, se hâter, se presser, Tels des machines, mises en marche, Tels des automates, agités et bruyants. Je vis dans la rue, Je deviens une ombre, Devant cette arche cambrée, Avec pour toit, le vieux portique, Avec pour couche gelée, le marbre. Je vis dans la rue, Je vois leurs questions, Sans jamais s’arrêter et parler, Toujours prompts à juger sans jauger, Toujours afficher cette même affection. Je vis dans la rue, Je survis à l’indifférence, Avec pour seul ami, cet éclatant néon, Pour seul bagage, ce grand chariot vide, Pour toujours, rompre et briser le silence. Je vis dans la rue, J’ai oublié cette folie, Sans vraiment l’avoir apprivoisée, Ce cordial mal-être me tient compagnie, Cet intime malaise, devenu comme un ami. Je vis dans la rue, Je reviens de loin, Dans ce petit coin, à l’abri, Ici, je vis un peu, je suis presqu’en liberté, Là, j’existe un peu, je suis quasi un témoin.

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    Nashmia Noormohamed

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    Dis, dis-moi… Quand l’ami se censure, il se cache? Quand il se découvre, il se révèle! Quand il choisit, il parle. Et ce qu’il ne dit pas, pour lui, parle… La sincérité d’un propos, La mascarade d’un dialogue, Parler ou se taire, Le silence en dit long… Dis-moi « patience », Parle-moi de « confiance », « Frustration » et « Ignorance », Dis-moi « connaissance. »

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    Nashmia Noormohamed

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    Donner le change Le paraître, le mal-être, tout se mélange, Sous le masque, le souvenir, la blessure, Face aux autres, le sourire, la démesure. Cacher cette fragilité, cacher cet abîme, Derrière la rancoeur, l’incompréhension, Derrière la tristesse, la faute, la passion. Les peut-être, les si, rien n’est clair, Face au rêve, la lâcheté, l’immaturité, Sur le coeur, la cicatrice, marqué à jamais. Marcher dignement, donner le change, Comme si le coeur s’en était bien remis, Comme si les souvenirs s’étaient soumis. Les mots, les choses, qui n’ont été dites, Face au miroir, essayer de comprendre, Dans son esprit, meubler les silences… Se donner (à lui), se livrer complètement, S’en aller la première, fuir face au rejet, S’aimer, se blesser, s’éloigner, se perdre… L’esprit essaie de raisonner le coeur, La raison essaie d’arraisonner la pensée; L’amour lui, n’en a que faire, il déborde, En vase clos, de l’un en l’autre, et de L’autre au plus profond de soi, Vers cette âme en peine…

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    Nashmia Noormohamed

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    Mon homme Tu me façonnes, tu dessines les contours de mon être, comme un sculpteur à l’ouvrage, tu n’as de cesse de me travailler, de tes mots, de tes mains, de tes caresses, de tes baisers, de ton amour. Tu es la mer, qui meurt sur la côte, vague après vague, elle change le dessin des terres; et le continent lui cède, son sable fin, ses roches poreuses, ses rivages couverts de mousse, l’océan l’éclabousse. Tu m’enseignes, tu me portes, tu me désires pour toi, comme on se fait l’habit, sur mesure; et si je me trompe, tu me couvres de ta bienveillance, tu m’entoures de patience, tu me relèves avec douceur. Tu es le vent, qui joue dans les arbres, un air familier, qui souffle, qui caresse et qui sème, dans les terres; et la nature au coeur de ce ballet magique se réveille et bourgeonne en une nouvelle saison. Tu es mon roi, tu es mon homme, tu m’aimes malgré tout; et quand je ne m’aime plus, quand je n’arrive plus à voir au-delà de mes défauts, tu deviens ce seigneur magnanime, à jamais loyal. Tu es le ciel, qui veille sur la terre, qui marche à ses côtés, avec indulgence, qui l’accompagne sans jamais s’en éloigner; voûte parallèle qui se renouvelle au fil des contrées et des cycles, pour mieux l’exalter. Parce que ton amour me grandit, m’illumine et me libère, parce qu’à m’aimer ainsi, tu me construis; tu nous édifies notre refuge, notre sanctuaire, qui s’enracine entre terre et mer, comme une ancre, un repère, un phare de lumière, fendant les airs.

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    Du courage Il faut avoir le courage de se faire face, De regarder son âme dans cette glace, Au travers de ses fissures et blessures, De ses brisures et de toutes ses ratures. Il faut trouver le courage de se faire face, Tous les jours oeuvrer, demeurer coriace, Chercher un moyen de relever le regard, Se relever et avancer, sans rester hagard. Il faut avoir le courage de se faire face, Malgré ses échecs et ses disgrâces, Essayer d’oblitérer son abjecte lâcheté, Agir, réagir et ne jamais laisser tomber. Il faut trouver le courage de se faire face, De se pardonner ses mauvaises passes, Ses fautes monumentales et ses erreurs, Avec bienveillance, patience et sans peur. Le courage est une bataille quotidienne, Il n’est jamais acquis, et ainsi se construit, En nous modelant; à chaque jour sa peine, À chaque détour, le coeur se révèle et éblouit.

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    Nashmia Noormohamed

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    Face à face Assise sur une plage, Le visage face à la mer, Le dos aux montagnes, J’ai pensé: C’est curieux comment les gens sont, C’est étrange comment les noeuds se font et se défont. C’est curieux comment leurs mots heurtent, C’est étrange comment leurs actes abusent et désabusent. C’est curieux comment nous sommes faits, C’est étrange comment nos yeux distraits disent vrai. Cela demeure pour moi un mystère, Ces vagues qui partent et qui reviennent, Ces nuages qui aspirent aux cimes, Et ces gens, Ces mêmes gens qui se miment.

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    Nashmia Noormohamed

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    Grossesse Grossesse, quel mot immonde, pour cette merveilleuse métamorphose. Grossesse, voulue ou non, désirée, provoquée ou avortée. Grossesse, en prélude à la maternité, la mère enfantée. Grossesse, fruit de l’amour, l’amour éclair ou l’amour toujours. Grossesse, moment de plénitude, ou quand l’enfant élève la mère. Grossesse, heureux hasard aléatoire, source de vie. Grossesse, nausées, insomnies, mal-être oubliés dès le premier regard, entre le nouveau-né et sa mère fraîchement nommée.

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    Nashmia Noormohamed

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    Intimement vôtre Intimité de coeur, Intimité de l’esprit, Intimité de corps, Intimités apprises? Est-ce cela l’amour? Une triple intimité… Utopie ou retour, Vers les âmes figées. Intimité, Intimité… Timide initiée, À pas feutrés, En direction du baiser.

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    Nashmia Noormohamed

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    Je vis ma vie Je vis ma vie Dans l’oubli du passé Sur un sentier pris, Un soir d’été, Sans but précis, Ni chemin tracé. Une malle ouverte, Remplie de vide, Souvenirs certes, Fuyants et timides, Consciente d’une perte, Un passé de Quid? Je vis ma vie Dans l’oubli du passé, Au sortir du lit, Ma mémoire a rêvé, D’un futur imprécis, Conjugué à l’imparfait. Passé, présent, futur, Le sentier se poursuit, La nuit est obscure, Une mémoire qui cure, Un passé qui fuit, Un avenir à présent pur. Et puis… Je vis ma vie, Dans l’oubli du passé.

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    Nashmia Noormohamed

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    La balafre Entaille naissante, au creux des fossettes, Cicatrice identitaire et rudimentaire, Blessure marquante, aux fers, marquée, Sur un visage à jamais estampillé. La balafre, profonde et muette, Sceau visible, à dessein, arbitraire, Cachet culturel rare, personnifié… Une nouvelle vie future est tatouée. Mystique et rituelle, de nos jours, désuète, Coutume ancestrale, aux rites séculaires, Signe quasi défigurant, éminemment sacré, Authenticité indigène, qui surgit du passé. Quand l’être en devenir se fait poète, La scarification est ancrée dans sa chaire, Beauté promise à l’intégration convoitée, Fières tradition et culture engagées… Suprême distinction honorifique abstraite, En vue d’identifier et d’embellir ses pairs, Symbole tribal unique d’un geste esquissé, Marques de feu et de sang, maintes fois répétées.

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    Nashmia Noormohamed

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    La fin des mots Il arrive qu’un couple sombre, comme un bateau pris dans la tourmente, que l’orage soit si violent que le navire malmené, prenne l’eau, que les voiles tendues, que l’équipage aurait omis de régler, se détachent et que la coque se brise. La passion des premiers jours passée, la réalité nouvelle de la vie à deux, la possession de l’autre, le don de soi, les mots doux qui cimentent cette idylle rêvée, le nid d’amour se construit, peu à peu, brin par brin. Il arrive que la source se tarisse, que le flot, un temps puissant et généreux, faiblisse, que le lit de la rivière s’assèche et laisse pousser de nouvelles espèces, faute d’eau; que ces deux forces, un temps complémentaires, s’ignorent longtemps. L’amour se transforme, au gré de la vie et de ses changements, il se teinte de mille nouvelles couleurs, il se renouvelle face aux obstacles, il grandit à l’ombre des arbres centenaires; à l’abri, il s’exprime et se renforce. Il arrive que les mots se perdent, que le couple en soit réduit à parler de toutes les tracasseries des jours monotones, en s’y limitant, faute de temps; au lieu de trouver les mots justes pour s’aimer et se respecter au quotidien, il se chamaille, se querelle et se perd. On en vient à cette saison qu’on nomme la fin des mots, cette saison où le verbe est limité à des ordres, des injonctions, des instructions, des reproches. Qu’en est-il de la poésie, des mots pleins de tendresse et de désir, des messages pleins de bienveillance ? Qu’en est-il du langage du coeur, cette langue sans mots, qui s’exprime par des regards complices, des sourires admiratifs et des tendres caresses ? Quelle saison succède à la fin des mots?

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    Nashmia Noormohamed

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    La liberté D’une vie de bohèmes à l’indifférence des refuges, d’une vie de simples civils à la tragédie des réfugiés et des immigrés… Quel est le prix de notre liberté ? Être traqués, persécutés, chassés, hors de chez soi, être aux abois, aux abris, abrutis par la guerre, la faim, la peur, vivre ainsi ou survivre… Quel est le prix de notre liberté ? D’un homme à l’autre, d’une terre à la sui-vante, s’éloigner, se distancer, se projeter, loin du chaos, de la folie, de la barbarie… Quel est le prix de notre liberté ? Tout quitter, partir, fuir afin de retrouver l’humanité et la fraternité, choisir d’être l’étranger, le voyageur, l’autre, le choix de toute une vie… Quel est le prix de notre liberté ? Nous qui sommes libres et qui vivons en paix, que ne ferions-nous pour nos familles, pour nos amis, pour notre patrie ? Que ne ferions-nous pour ce que nous croyons être un acquis ?

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    Nashmia Noormohamed

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    La marchande d’amour Le plus vieux métier du monde, en dit-on, L’argent facile, l’argent inodore et incolore, L’engrenage grisant du commerce de soi, Cet être à l’érotisme poli, un peu marchand. La femme dite facile, celle de légère vertu, Celle que les gens aiment tant ne pas voir, Celle-là même qui connaît leurs vils secrets, Cet être prêt à se monnayer pour en vivre. Dans le silence de la nuit noire et sombre, Derrière les portes closes, les volets roses, Sous les draps fins, le cuir et la peau de chagrin, Cet être désabusé, à la fois, force et fragilité. La jeune fille innocente, celle qu’elle était, Celle devenue une femme, devenue objet, Celle rendue femme-objet, objet de désir, Cet être prêt à vivre caché, et sans rang. Quand l’humanité déserte la chaire des corps, Quand la compassion délaisse les sans coeurs, Quand la cupidité consume le fond des âmes, Cet être méconnu, bafoué, est érigé en remparts. La jeunesse exploitée, usée et abusée, Celle à qui l’on a ôté l’essence innocente, Celle à qui l’on a volé toute sa candeur, Cet être prêt à tout pour ravoir sa liberté. Prestations de rêve, charmes prometteurs, Déguisements dénudés, costumes allusifs, Masques et mascarades, dissimulant à peine, Ces mystérieuses créatures, souvent à fleur de peau, De stoïques captives, simulacres d’êtres libres, De vraies aliénées, aux faux-semblants de liberté.

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    Nashmia Noormohamed

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    La perle dans sa coquille La perle dans sa coquille, Ne se laisse approcher, Que par le doux corail. Toute autre espèce marine, Ne peut prétendre la voir, Par-delà ses fumantes bulles. La perle dans sa coquille, Se retire du brouhaha mondain, En s’abritant dans sa maison. Tout en y restant cloitrée, Elle observe attentivement, Ces vies étriquées, éphémères. La perle dans sa coquille, Aime le doux corail voisin, Elle rêve et rêve encore… Tout en espérant un jour, Pouvoir lui dire les mots, Qui les emporteront au loin. La perle dans sa coquille, Ne se soucie guère qu’ils aient, Si peu d’affinités en commun. Toute à son admiration sans bornes, Elle s’imagine que leur amour sincère, Ne saurait s’embarrasser de telles futilités.

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    Nashmia Noormohamed

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    Le chemin à deux Deux routes parallèles, Jamais ne se touchent, Un choeur si fusionnel, Qui jamais ne s’abouche. Deux vies nouvelles, Parfois s’entremêlent, Un fossé, une bretelle, Un lien, une passerelle. Deux rails, une échelle, À l’assaut du temps, filent, Deux esprits, une étincelle, À l’assaut du vent, graciles. Deux forces, aussi belles, Amies et complices réelles Deux êtres, aussi rebelles, Là, sous la même ombrelle.

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    Nashmia Noormohamed

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    Le monarque miel aimé Le papillon, après sa mue, prend son envol avec légèreté, fend les airs avec grâce, il embrasse chaque fleur, chaque beauté de mère Nature. Tout en nous enchantant de son délicat toucher, il se laisse admirer, ne se lasse de charmer et discrètement fait campagne. Le pot de miel, lui, suffit par sa présence, son parfum, sa texture et son nectar doré, il aiguise notre appétit, titille notre désir, il nous appelle à la dégustation. Laissez le pot ouvert, et voilà qu’arrivent une nuée de courtisanes, voilà que s’y invitent les bons vivants. Des deux, qui es-tu ? Qui voudrais-tu être le temps de cette brève histoire? Le papillon qui voudrait tout butiner ou le pot de miel qui n’objecte à aucune avance?

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    Nashmia Noormohamed

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    L’accent circonflexe Nous voilà bien perplexes, Plus d’accents circonflexes! Adopter d’abrégés réflexes? L’orthographe orthodoxe, Aspire à d’autres paradoxes, Délicate réforme hétérodoxe! Langue vivante bien implexe, Chapeau frivole à l’air convexe, Nouvelle mode, sans complexes. Symbole accusé d’être prolixe, Céleste cil tel un gracile affixe, Le transcrit émeut, se mue et se fixe.

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    Nashmia Noormohamed

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    L’intention et la volonté L’intention et la volonté, Mènent sans cesse, Une bataille acharnée, En mon for intérieur. L’intention est ambitieuse (traître), Rêveuse et optimiste, Velléitaire et surprenante, Pareille à un mirage. La volonté est faible, Prometteuse et décevante, Indomptable et réfractaire, Se dérobant par mille excuses. Si seulement L’intention était moins prétentieuse… Si seulement La volonté y mettait un peu du sien… Si seulement Elles n’étaient point si semblables…

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    Nashmia Noormohamed

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    Ma foi… Je n’en peux plus de partager ma foi avec des imbéciles, je n’en peux plus qu’ils la souillent de leurs crimes, de leur barbarie, de leur ignominie. Je n’en peux plus de leur haine et de leur ignorance, je n’en peux plus de la terreur qu’ils entendent répandre autour de nous, en son nom. Nous sommes loin de la pauvreté, nous sommes loin de la misère, nous avons de l’eau potable et de bonnes tables, nous vivons en liberté, dans un pays en paix. Nous sommes loin des camps de réfugiés, de la persécution et de la torture, loin de la dictature, de la mafia et des intempéries, nous sommes à l’abri, dans un pays aimé. À toujours regarder de loin la souffrance de son prochain, nous avons cru que celle-ci n’était qu’un autre drame de l’effroyable actualité. À toujours vivre dans une tour d’ivoire, sans se soucier du quotidien de l’orphelin, du réfugié et du sans-abri, nous avons cru que notre monde était parfait. Dans un monde sans justice, il ne peut y avoir de paix. Dans un monde sans paix, il ne peut y avoir de progrès. Dans un monde sans progrès, l’humanité se recroqueville. Alors, commençons par le commencement, qu’en est-il de la justice? De l’injustice, de l’inégalité et de l’impartialité? Mais encore… Dans un monde sans foi, il ne peut y avoir de loi. Dans un monde sans loi, il ne peut y avoir de justice. Dans un monde sans justice, il ne peut y avoir de paix! Nous y revenons. Alors, pour finir, qu’en est-il de la foi? De nos croyances, de notre tolérance et de notre abondance? Ma foi… Ce n’est pas aux ignorants de dicter leurs croyances, ni aux barbares d’afficher leurs ignorances; cette foi-là s’affranchit de tant d’aveuglement, de tant de bêtise, elle ne peut définitivement plus y être associée. Nous voilà face à la folie, la folie en l’état, la folie au mépris de la vie. Chaussez-donc vos verres et ouvrez bien grand vos yeux, la distance n’atténue ni la douleur, ni la tristesse; la géographie n’aplanit ni les divergences, ni les différences, ce qui se passe, ici et ailleurs, c’est l’affaire de tous! Ouvrez bien vos oreilles et laissez donc battre vos coeurs à l’unisson, la meilleure arme contre la barbarie, c’est la cohésion; le respect de la foi, l’union, la fraternité, l’humilité, l’entraide, le partage, ici et ailleurs, c’est l’affaire de tous! Car il en faut du courage, pour accepter l’autre dans sa diversité, lui ouvrir son coeur et lui témoigner du respect, faire face ensemble à la peur, à l’innommable et à l’inacceptable. Se tenir par la main, se prendre dans les bras et s’encourager ensemble… chercher son bonheur, mais pas seulement, s’assurer que l’autre aussi ne souffre pas… projeter de s’enrichir, mais pas seulement, se porter garant, afin que l’autre aussi puisse vivre à son aise… vivre sa foi, mais pas seulement, se soutenir mutuellement, de façon à ce que toutes les croyances puissent se faire l’écho, de cette humanité (divinité) qui vibre en chacun de nous (tout un chacun).

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    Nashmia Noormohamed

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    Ma peine Ma peine, ma vieille amie, Douleur imperceptible, Au fond d’une abysse infinie, Ma tristesse, mon véhément reflet, Que me renvoie cette vile peine, Inénarrable sentiment désabusé, Mes sentiments, mes vacillants vassaux, Fluctuants et insaisissables, Débordements continus de flots, Mes larmes, mes vénérables alliées, Flots promptes à rompre la digue, Tendres, libres et émancipés, Mes regrets, mes vénéneux remords, Plaies ouvertes et blessures inoubliables, Infâme culpabilité rendue tendre bourreau, Mes cris, mes virulents ennemis, Aveux perdus dans l’épaisse obscurité, Chaotiques regrets et indicibles avis, Mes sanglots, mes vains sanglots, Incontrôlables aveux saccadés, Laide résonance de ces maux, Mon corps, ma vétuste armure, Jonchés d’amours et d’amitiés Maux réels et virtuelles fêlures, Mes mots, ma vibrante verve, Écrits voraces, virtuels et excessifs Interprétations confuses et brèves, Ma voix, mon velouté timbre, Tantôt confus tantôt apaisés, Note éraillée, en mal de sisymbre, Mon esprit, mon vif serviteur, Voix raisonnable et insensible à l’envie, Repaire de percutants franc-tireurs, Ma mémoire, ma volubile maîtresse, Esprit inique et insolente compagne, Bouillonnante et émotive traîtresse, Mes peurs, mes victorieuses frayeurs, Crainte de l’échec, mauvaise conseillère Insolente faiblesse menant droit à l’erreur, Ma lâcheté, ma véritable faiblesse, Symbole sans égal de tous mes abandons, Réussites avortées, réel signal de détresse, Mes défauts, mes vaseuses défaillances, Fuyants, embrumés, réels et incorrigibles, Oeuvrer sur soi sans cesse et à outrance… Mes choix, mes vertueuses résolutions, Chemins fuyants impairs, pavés de naïveté, D’immaturité, d’oublis… tristes tribulations, Mes défaites, mes vexantes pertes, Choix irresponsables, chèrement payés, Certes instructifs, édifiants casse-têtes, Mon coeur, mon vaillant protecteur, Forteresse de courage et de cran, Édifiant d’audace, mémoire de douceur. Ma vie, ma verdoyante vie, Au coeur de précieux instants passagers, Des bonheurs fugaces sitôt ternis, Mon amour, mon vagabond soupirant, Mon ami, mon amant, ma vie, mon tout, Qui m’a effleuré de ce doux sentiment.

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    Nashmia Noormohamed

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    Mon refuge préféré Ma vie est comme cette maison, En ruines, abandonnée, négligée, Elle respire le chaos, l’amertume, Elle aspire à l’abandon, au vide. Ma vie est comme ce vaste monde, Opportunités et ressources infinies, Gâchée, pillée, éventrée et défigurée, Elle se déroule lasse et imperturbable. Ma vie est comme ces multiples doutes, Qui m’assaillent, me tourmentent encore, Acceptations, désirs et éternels dilemmes, Elle s’accommode de ces maints regrets. Ma vie est comme cet havre de paix, Si souvent parfaite, si tant généreuse, Qu’elle me semble factice et alarmante, Au point de redouter tant de maux à venir. Ma vie est comme ces labyrinthes secrets, À la croisée de mille chemins traversants, À la lisière de tant de belles rencontres, Quel chemin suivre? Quel destin choisir? Ma vie est comme ce tendre souvenir, Rejouant cent fois cette même séquence, Quand tu m’as serré fort dans tes bras, Cet instant où tu es devenu… mon refuge préféré.

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    Nashmia Noormohamed

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    Morceaux choisis Diop a écrit, Afrique mon Afrique, Et il a décrit, Celle qu’il a aimée. Moi, je me souscris, Au continent Afrique, Qui m’a nourrie, Et de son sel (et de son eau), j’ai avalé. Continent nègre, Négresse du monde, Ma gratitude est maigre, Et mon ivresse gronde. Ma mémoire se souvient, inique, Tu m’enchantes et je m’écrie, Afrique mon Afrique, Diop a écrit.

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    Nashmia Noormohamed

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    Se faner… C’est un monde si linéaire et fébrile, qui prend la direction de l’exil, les belles rides creusant de profonds sillons et abîmant ces visages, reflets de ces vies difficiles. C’est un monde effrayant et terrifiant, un précipice, un abîme, sans aucune issue de secours, la finalité de la vie se révélant lentement, telle une irrévocable sentence. C’est un monde plein d’espoir, d’ardent désir, oublieux de la marche silencieuse et opiniâtre du temps, ce destin inévitable, si mystérieux, et déjà éventé par mille présages. C’est un monde serein et empreint de tant de frivolités, de cette douce insouciance à l’indépendance, du bonheur, si fragile, à l’attente, si stérile, de l’âge mûr en latence. C’est un monde qui change avec une pierre pour bâtir chaque édifice, qui en un brusque soubresaut, redevient poussière, un cadeau que l’on sait éphémère, que l’on voudrait éternel, qui à jamais, ne restera qu’un frêle passage, laissant tout au plus, une imperceptible empreinte…

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    Nashmia Noormohamed

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    Tout en haut des cimes Tout en haut des cimes, Vivent nos espoirs, Réside notre optimisme, Se trouve la lumière. Tout en haut des cimes, Comme des nuages de passage, Notre vie traverse cet abîme, À la recherche de la lumière. Tout en haut des cimes, Nos yeux s’y tournent, Pour prier, pour espérer, Pour chercher la lumière. Tout en haut des cimes, Il nous faut y atteindre, Sans jamais douter d’y parvenir, L’ombre même de la lumière. Et quand les montagnes, S’en iront comme des nuages, Et quand les montagnes, Laisseront passer la lumière. Enfin, nous y serons parvenus, Tout en haut des cimes.

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    Nashmia Noormohamed

    @nashmiaNoormohamed

    À vrai dire, à dire vrai Aujourd’hui, je me suis levée, Et j’ai vu le désordre de ma vie ; Toi, l’homme que j’ai aimé, Durant tant d’années, je t’ai chéri. Maintenant, je me trouve face à l’ennui, Et les sentiments qui étaient miens, Ont disparu de mes récits ; Ennui de tout et envie de rien. Vie à l’envers et les revers d’une vie. Amour à prendre et apprendre à aimer, Cœur de pierre et cris épris, Malaise mal à l’aise d’une blasée. Où suis-je ? Qui suis-je ? Et pour qui suis-je, Cœur à prendre, cœur épris, D’un sentiment de déjà péri

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    Nashmia Noormohamed

    @nashmiaNoormohamed

    Écrire un peu Écrire un peu, Un peu tous les jours, Se rassasier de mots, Ressasser des maux. Écrire encore, Encore et toujours, Pour peindre la réalité, Pour travestir la vérité. Écrire souvent, Souvent sur l’amour, Essayer d’en apprendre, Sans bien y comprendre. Écrire beaucoup, Beaucoup de calembours, De rimes et vers embrochés, Poète aux bords ébréchés. Écrire, écrire sans fin, Laisser s’échapper les jours, Le temps qui s’évade, ce grand sorcier, Sympathique marabout, sordide artificier.

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