Il est rare de retrouver son père dans un foyer pour sans-abri, de devoir faire face au suicide de sa mère, et d'observer Robert De Niro et Julianne Moore interpréter les existences tragiques de ses parents. C'est pourtant ce qu'a vécu, puis revécu Nick Flynn lorsque le récit de sa vie, son premier livre, a été adapté au cinéma en 2012. 

Reconstitutions raconte le long cheminement émotionnel et intellectuel qui résulte de l'étrange expérience que fut pour lui le tournage de Monsieur Flynn. Nick Flynn entame alors un dialogue avec lui-même et avec les auteurs qui l'inspirent (Beckett, Nietzsche, Simone de Beauvoir, Virginia Woolf, Edgar Morin, etc.), et établit des parallèles avec d'autres formes de reconstitution : les représentations en verre de Leopold et Rudolf Blaschka, les espèces disparues dont on ne conserve que quelques spécimens empaillés... 
Au fil de courts chapitres, fragments, anecdotes, il examine ses différentes "réflexions", dans tous les sens du terme, miroirs, pensées, idées, reflets. Sans rien perdre de sa prose habituelle et de son regard sans concession, il réalise une profonde introspection qui part pourtant d'une question simple : "Et là, qu'est-ce que vous ressentez ?"

Reconstitutions

Il est rare de retrouver son père dans un foyer pour sans-abri, de devoir faire face au suicide de sa mère, et d'observer Robert De Niro et Julianne Moore interpréter les existences tragiques de ses parents. C'est pourtant ce qu'a vécu, puis revécu Nick Flynn lorsque le récit de sa vie, son premier livre, a été adapté au cinéma en 2012. Reconstitutions raconte le long cheminement émotionnel et intellectuel qui résulte de l'étrange expérience que fut pour lui le tournage de Monsieur Flynn. Nick Flynn entame alors un dialogue avec lui-même et avec les auteurs qui l'inspirent (Beckett, Nietzsche, Simone de Beauvoir, Virginia Woolf, Edgar Morin, etc.), et établit des parallèles avec d'autres formes de reconstitution : les représentations en verre de Leopold et Rudolf Blaschka, les espèces disparues dont on ne conserve que quelques spécimens empaillés... Au fil de courts chapitres, fragments, anecdotes, il examine ses différentes "réflexions", dans tous les sens du terme, miroirs, pensées, idées, reflets. Sans rien perdre de sa prose habituelle et de son regard sans concession, il réalise une profonde introspection qui part pourtant d'une question simple : "Et là, qu'est-ce que vous ressentez ?".

En 2007, confronté aux doutes et aux inquiétudes d’un homme qui attend la venue au monde de son premier enfant, Nick Flynn est frappé de plein fouet par la révélation des actes de tortures et d’humiliation perpétrés par l’armée américaine dans la prison iraquienne d’Abu Ghraib. Un jury lui a décerné, quelques mois plus tôt, un prix pour son livre Encore une nuit de merde dans une ville pourrie, jury qui a également récompensé un livre justifiant la torture. Comme pour se laver de cet affront, il se rend à Istanbul, rencontre et interviewe certaines victimes de ces actes infâmes. Hanté par un long passé d’addiction, une relation avec un père instable et un désir inassouvi de faire la paix avec une mère qui s’est suicidée, il essaye tant bien que mal de recoller les morceaux d’une vie éclatée. Ses douloureux souvenirs d’enfance, ses relations chaotiques avec les femmes et son obsession pour la question de la torture nourrissent la confession de cet écrivain qui s’interroge sur sa légitimité dans une société américaine qui se remet mal du 11 septembre 2001. Le « compte à rebours » auquel le titre fait référence est la métaphore des peurs et des joies d’un homme se préparant à être père dans un monde marqué par la peur et la terreur. Nick Flynn nous livre un mémoire poignant et sans fard sur la découverte de soi, véritable carnet de bord de sa quête du bonheur. Coûte que coûte…

Contes à rebours

« J'ai travaillé auprès des sans-abri de 1984 à 1990. En 1987, mon père s'est trouvé à la rue, est resté sans-abri près de cinq ans. » 
Nick Flynn n'avait pas connu son père. Ce dernier, écrivain sans oeuvre un brin mythomane, menait une vie de bohème et de petits trafics, tandis que son fils, lui-même apprenti poète, traversait une jeunesse instable et ponctuée de drames. Jusqu'à leur rencontre dans un asile pour SDF de Boston. Les souvenirs affluent alors, en désordre, à l'image d'un roman familial chaotique. 
Pour autant, ce livre ne se réduit ni à un document social sur la misère urbaine, ni à un simple récit autobiographique. S'il rend dignité et parole à toute une humanité souffrante, il s'agit avant tout d'une méditation de poète sur la filiation, hantée par le spectre du roi Lear et les échos de Beckett. Sans apitoiement, dans une langue fulgurante, Nick Flynn use tour à tour de toutes les formes littéraires pour cerner enfin la mythique figure paternelle, dans l'espoir de donner ordre et sens à sa propre vie. Cette entreprise héroïque, à la portée universelle, devient ainsi un acte de foi dans la grandeur de la littérature.

Encore une nuit de merde dans cette ville pourrie

Nick Flynn met his father when he was working as a caseworker in a homeless shelter in Boston. As a teenager he'd received letters from this stranger father, a self-proclaimed poet and con man doing time in federal prison for bank robbery. Another Bullshit Night in Suck City tells the story of the trajectory that led Nick and his father onto the streets, into that shelter, and finally to each other. .

Encore Une Nuit De Merde Dans Cette Ville Pourrie

«J'ai travaillé auprès des sans-abri de 1984 à 1990. En 1987, mon père s'est trouvé à la rue, est resté sans-abri près de cinq ans.»  Nick Flynn n'avait pas connu son père. Ce dernier, écrivain sans oeuvre un brin mythomane, menait une vie de bohème et de petits trafics, tandis que son fils, lui-même apprenti poète, traversait une jeunesse instable et ponctuée de drames. Jusqu'à leur rencontre dans un asile pour SDF de Boston. Les souvenirs affluent alors, en désordre, à l'image d'un roman familial chaotique.  Pour autant, ce livre ne se réduit ni à un document social sur la misère urbaine, ni à un simple récit autobiographique. S'il rend dignité et parole à toute une humanité souffrante, il s'agit avant tout d'une méditation de poète sur la filiation, hantée par le spectre du roi Lear et les échos de Beckett. Sans apitoiement, dans une langue fulgurante, Nick Flynn use tour à tour de toutes les formes littéraires pour cerner enfin la mythique figure paternelle, dans l'espoir de donner ordre et sens à sa propre vie. Cette entreprise héroïque, à la portée universelle, devient ainsi un acte de foi dans la grandeur de la littérature.

Already one of the most talked-about and eagerly anticipated literary debuts in the USA this year, this is a novel comparable to recent American memoir successes like 'A Heartbreaking Work of Staggering Genius', 'A Million Little Pieces' and 'The Liar's Club'.

Another bullshit night in suck city

Nick Flynn, né le 26 janvier 1960 à Scituate dans le Massachusetts, est un écrivain, dramaturge et poète américain. Son dernier livre publié est The Reenactments, dans lequel il raconte son expérience lors de la réalisation de Monsieur Flynn (Being Flynn), film sortie le 2 mars 2012, qui est basé sur son premier livre intitulé Encore une nuit de merde dans cette ville pourrie (Another Bullshit Night in Suck City: A Memoir, 2004).

Les écrivains, en particulier les poètes, sont particulièrement sujets à la folie.

Quand j'étais enfant, l'écriture était le pire choix possible d'une carrière dans ma famille.

Une partie de moi savait qu'il se présenterait, que si je me tenais au même endroit assez longtemps, il me trouverait, comme on vous apprend à le faire lorsque vous êtes perdu. Mais ils ne nous ont jamais appris quoi faire si vous êtes tous les deux perdus, et vous vous retrouvez tous les deux au même endroit, en attendant.

L'attention que l'on attire d'être poète n'est pas géniale.

Certaines histoires que nous portons avec nous, les événements de notre vie, ils définissent qui nous sommes. Il ne s'agit pas de surmonter quoi que ce soit; Nous devons en tirer le meilleur parti.

Si vous allez écrire sur la vie de quelqu'un, vous ne les utilisez pas seulement pour le fond d'écran. Vous devez honorer et respecter cette vie.

L'alcool est le fleuve sur lequel nous nous asseyons, contemplant. Parfois nous nous regardons flotter, parfois nous nous regardons couler.

Pendant les premiers mois, j'étais un parent comiquement inepte. La première nuit à la maison de l'hôpital, j'ai tenu son corps nu contre ma poitrine nue jusqu'à ce qu'un ami qui était médecin soit venu et m'a demandé ce que je faisais, et m'a dit de mettre des vêtements sur ce bébé.

Qui ne veut pas simplement disparaître, à un moment donné de la journée, dans un an, pour sortir de la carte et flotter?

Pour être honnête, au cours de mes cinq années en tant qu'électricien, je n'ai jamais obtenu la licence.

Au moment où j'ai neuf ans, je sais que le monde est un endroit dangereux. J'ai entendu des rumeurs sur des lames de rasoir dans des pommes, sur Charlie Manson et sa famille. Mais personne ne donne d'informations claires.

Notre travail en tant qu'écrivains, pour autant que je sache, est d'essayer d'exprimer ce qui semble inexprimable.

Pendant des années avant de devenir père, j'essayais de passer autant de temps que possible avec mes amis qui étaient parents et leurs enfants. Et j'ai été vraiment impressionné. Ils ont réussi à le faire et à le faire gracieusement.

Les écrivains, en particulier les poètes, sont particulièrement sujets à la folie. Il existe une association frappante entre la créativité et la dépression maniaque. Pourquoi les gens plus créatifs sont-ils sujets à la folie? Ils ont plus que des quantités moyennes d'énergies et de capacités pour voir les choses d'une manière fraîche et originale - alors parce qu'ils ont aussi une dépression, je pense qu'ils sont plus en contact avec la souffrance humaine.

Les mémoires sont en fait le genre le plus ego, même si cela peut sembler ostensiblement axé sur l'ego. Pour qu'il réussisse, vous devez dissoudre le moi dans ces vérités universelles plus grandes et explorer ces mystères plus profonds. S'il est purement autobiographique et axé sur l'ego, il va échouer.

Nous l'avons fait parler une fois à un médecin de psychote, le médecin a demandé s'il avait entendu des choses que les autres ne faisaient pas. Bien sûr, Paul a répondu, j'entends des oiseaux le matin quand tout le monde dort, j'entends des arbres bruisser quand personne n'est là.

Le fait que les soldats font des choses terribles en temps de guerre ne devraient pas nous surprendre.

Je suis devenu électricien après le lycée. Mais j'ai toujours eu cette chose en moi pour écrire. Mais c'était toujours un peu honteux. Dire que vous étiez un poète disait que vous étiez un peu fou, et j'ai porté cela pendant longtemps. Je porte toujours ça. Et je pense que cela pourrait être vrai, en fait.

Il y a une physique dans le monde, que la non-fiction a un contrat pour être impressionné, sinon elle devient complètement égocentrique et axée sur l'ego, qui est la mort d'un mémoire.

J'avais toujours imaginé qu'un jour je serais père, mais surtout c'était hors de mon radar. J'admirais des amis qui avaient en quelque sorte compris comment franchir ce seuil.

Par une bonne journée, j'écris toute la journée.

Voici un secret: tout le monde, s'ils vivent assez longtemps, perdront leur chemin à un moment donné. Vous perdrez votre chemin; Vous vous réveillerez un matin et vous retrouverez perdu. C'est une vérité dure et simple.

Je suis inspiré par mes amis, et si un ami est écrivain, c'est encore plus profond.

L'eau peut être un symbole de purification, pour rester nu devant quelqu'un un signe de vérité, de rien à cacher. - Nick Flynn

Il faut un livre entier pour vous dire ce que c'était. Pour voir Robert de Niro jouer votre père - ce n'est pas une réponse simple. Pour voir Julianne Moore jouer ta mère. Pour voir Paul Dano vous jouer - c'est une question encore plus impénétrable ... il est incroyable, il est totalement incroyable, mais je ne peux pas vraiment dire s'il est un bon moi ou non.

Je peux pleurer assez facilement. Je peux prendre des larmes aux yeux d'une belle œuvre d'art.

J'ai dû m'entretenir contre cette dévastation psychique - pour voir votre père dans la rue. Il est assez difficile de prendre quelqu'un que vous ne connaissez pas dans les rues, puis de faire en sorte que d'autres personnes prennent votre père - c'était psychiquement dévastateur.

Je ne sais pas pourquoi travailler dans un refuge pour sans-abri était logique pour moi, sauf que je devais me plonger dans une sorte de situation réelle plus large pour me sortir de la cage de mon esprit, à certains égards.

La seule stratégie que je connaisse est d'écrire tous les jours, ce que je ne fais pas toujours, car parfois je ne peux pas, pour diverses raisons qui semblent hors de mon contrôle.

Ce que vous craignez toute votre vie arrive. Vous finissez par vivre vers elle, vous passez votre vie à courir, mais votre pied est cloué sur le trottoir. Vous tournez autour de vous jusqu'à ce que vous vous portiez propre.

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