Nicolas Machiavel
@nicolasMachiavel
Les hommes ne savent être ni entièrement bon, ni entièrement mauvais.
Nicolas Machiavel
Nicolas Machiavel (en italien : Niccolò di Bernardo dei Machiavelli) est un humaniste florentin de la Renaissance, né le 3 mai 1469 à Florence, et mort dans cette même ville le 21 juin 1527. Théoricien de la politique, de l'histoire et de la guerre, mais aussi poète et dramaturge, il a été pendant quatorze ans fonctionnaire de la République de Florence pour laquelle il a effectué plusieurs missions diplomatiques, notamment auprès de la papauté et de la cour de France. Durant toutes ces années, il observe de près la mécanique du pouvoir et le jeu des ambitions concurrentes. Machiavel est à ce titre, avec Thucydide, l'un des fondateurs du courant réaliste en politique internationale. Deux livres majeurs ont surtout assuré sa célébrité : Le Prince et Discours sur la première décade de Tite-Live. Philosophe politique de première importance, il est l'un des fondateurs de la politique moderne et ses écrits inspireront plusieurs grands théoriciens de l'État, notamment Jean Bodin, Thomas Hobbes et John Locke, ainsi qu'un renouveau d'intérêt pour la notion de conscription, très prégnante durant la République romaine. Sa volonté de séparer la politique de la morale et de la religion marque également profondément la philosophie politique. C'est sur ce point d'ailleurs que les interprétations de la pensée de Machiavel diffèrent le plus. Pour Leo Strauss, la rupture entre politique et morale trace la frontière entre la philosophie politique classique et la philosophie politique moderne, laquelle prendra son essor lorsque Thomas Hobbes adoucira la radicalité machiavélienne. Strauss s'inscrit à la suite du huguenot Innocent Gentillet et voit Machiavel comme « un enseignant du mal » : c'est tout le thème du machiavélisme vu comme volonté de tromper, leçon de cynisme et d'immoralisme. Pour d'autres, tel Benedetto Croce, Machiavel est un réaliste qui distingue faits politiques et valeurs morales et pour qui, selon la distinction proposée par Max Weber, toute action politique met les hommes d'État face à un conflit entre éthique de la responsabilité et éthique de la conviction. C'est également dans cette optique que Machiavel est vu comme un précurseur de Francis Bacon, de l'empirisme et de la science basée sur des faits. La politique chez lui se caractérise par le mouvement, les ruptures violentes et le conflit. Si le recours à la force est une possibilité clairement admise, la politique requiert également des capacités rhétoriques de façon à convaincre les autres. Enfin, elle exige que les hommes politiques recourent à la virtù, un des concepts clés de sa pensée, qui désigne l'habileté, la puissance individuelle et le flair, permettant de passer outre à la force aveugle de la mauvaise fortune et d'innover afin que l'État puisse faire face aux défis qui se présentent. Ici deux traditions d'interprétation s'opposent : ceux qui insistent, tel Nietzsche, sur le caractère aristocratique de l'homme d'État machiavélien et ceux qui, au contraire, mettent en avant le fait que, dans une république où chacun a la liberté de participer au politique, il se trouvera nombre d'hommes disposant de la virtù nécessaire pour faire face aux défis à relever. Dans les Discours sur la première décade de Tite-Live se fait jour le républicanisme de Machiavel. Celui-ci inspirera le républicanisme des révolutions anglaises du XVIIe siècle ainsi que les formes de républicanisme qui émergeront à la suite de la Révolution française et de la révolution américaine. Loin de voir un modèle à imiter dans le Prince de Machiavel, Jean-Jacques Rousseau y voit une satire de la tyrannie qui rend d'autant plus nécessaire l'établissement d'une république. L'interprétation républicaine de Machiavel connaît un nouvel essor à la fin du XXe siècle avec notamment les travaux de John Greville Agard Pocock et de Quentin Skinner. À l'encontre de cette interprétation positive, la pensée de Machiavel a été mise en cause dans le déclenchement des deux guerres mondiales et la montée des totalitarismes. La grande diversité d'interprétations de Machiavel vient, selon Charles Benoist, de ce qu'il existe au moins quatre types de machiavélisme : celui de Machiavel, celui de ses disciples, celui de ses adversaires et celui des gens qui ne l'ont jamais lu.
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Les hommes ne savent être ni entièrement bon, ni entièrement mauvais.
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La médisance irrite les hommes et ne les corrige pas.
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La crainte de perdre engendre les mêmes passions que celle d'acquérir, car les hommes ne tiennent pour assuré ce qu'ils possèdent que s'ils y ajoutent encore.
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Le temps n'attend pas, la bonté est impuissante, la fortune inconstante et la méchanceté insatiable.
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La calomnie irrite les hommes et ne les corrige pas.
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Aussi est-il nécessaire au Prince qui se veut conserver qu'il apprenne à pouvoir n'être pas bon...
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Ce n'est pas le titre qui honore l'homme, mais l'homme qui honore le titre.
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On ne doit jamais laisser se produire un désordre pour éviter une guerre ; car on ne l'évite jamais, on la retarde à son désavantage.
@nicolasMachiavel
Le mépris et la haine sont sans doute les écueils dont il importe le plus aux princes de se préserver.
@nicolasMachiavel
Le parti de la neutralité qu'embrassent le plus souvent les princes irrésolus, qu'effraient les dangers présents, le plus souvent aussi les conduit à leur ruine.
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L'habituel défaut de l'homme est de ne pas prévoir l'orage par beau temps.
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Le hasard gouverne un peu plus de la moitié de nos actions, et nous dirigeons le reste.
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Le vulgaire se prend toujours aux apparences et ne juge que par l'événement.
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Celui qui est cause qu'un autre devient puissant se ruine lui-même.
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Une guerre est juste quand elle est nécessaire.
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Celui qui pense que, chez les grands personnages, les nouveaux bénéfices font oublier les vieilles injures, il s'abuse.
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L'affection du peuple est la seule ressource qu'un prince puisse trouver dans l'
@nicolasMachiavel
En politique le choix est rarement entre le bien et le mal, mais entre le pire et le moindre mal.