La parade

Tout commença en 1919, Ã  l'Anse-aux-Corbeaux, en Gaspésie, au moment où¹ le jeune et fougueux Noum Guité vint frapper à la porte de la maison des Leblanc. Armé d'une carabine, il était prêt Ã  affronter le père Leblanc, celui-là  même qui avait eu le culot de démolir la maison qu'il s'était bâtie, sur ses terres à lui, il est vrai, et sans son accord, de surcroît, mais tout de mème. Or, plutôt que le père Leblanc, c'est sa fille, la resplendissante Pauline, qui ouvrit la porte. Elle toisa Noum de son regard amusé, et cela détourna le cours de leurs destins respectifs. Comme le pÃªne qui tombe dans la gÃ¢che, Écrit Noël Audet, quelque chose de net venait de s'enclencher. Ils étaient pris, mordus au coeur, pour toujours, et ils le savaient. De 1919 aux années 80, L'Ombre de l'épervier raconte l'histoire de ce couple qui s'aimait de passion, mais aussi celle de leurs 14 enfants, de leur vie dans leur maison agrippée à la falaise, face à la mer. De leur dur métier de pêcheur, des autres villageois, de leurs dÃ©mÃªlÃ©s avec la Fish & Market, leur gagne-pain à tous, des grÃ¨ves, des révoltes, et de la Crise, celle qui allait chambouler l'économie, et l'autre, celle qui allait chambouler le couple, tout aussi mémorable. Écrite avec amour, humour et talent, par l'auteur de L'Eau blanche, racontée par un narrateur espiègle qui se pointe chez ses personnages quand l'envie lui en prend, L'Ombre de l'Épervier est une grande saga gaspésienne, un très bon roman populaire dont l'adaptation Ã  la télévision, signée Robert Favreau, avec Isabel Richer et Luc Picard dans les rÃ´les principaux, a connu au Québec un vif succès. --Marie-Claude Fortin

L'ombre de l'épervier

Noël Audet (23 décembre 1938 - 29 décembre 2005) est un poète et un romancier québécois. Originaire de Gaspésie, il fait des études au collège Rigaud, à l'Université Laval, puis à la Sorbonne, où il obtient un doctorat en lettres, avant de devenir professeur de littérature à l'Université du Québec à Montréal.

On a beau dire, le vol ne rapporte jamais mais la restitution non plus.

C'est dans le plus beau moment, quand on est au sommet du bonheur, qu'on se sent en même temps le plus fragile.

Qui a fait du bonheur sentimental l'unique et nécessaire condition du bonheur ? Il suffit peut-être de réaliser quelque chose qui nous dépasse pour accéder à l'au-delà du bonheur.

Pour réussir en affaires, il suffit d'être dynamique, inventif, y penser le premier ! Tout est là : avoir le premier l'éclair de génie qui fait naître les fortunes colossales.

On a besoin de beaucoup d'énergie pour articuler le mot bonheur, surtout conjugué rétroactivement et à tous les temps, le futur allant toujours de soi.

Les femmes ont plus de jugement que les hommes, en général. Peut-être parce qu'elles ont plus de temps pour réfléchir, se trouvant rarement dans le feu de l'action.

On vieillit encore plus vite à rire des autres qu'à pleurer son propre sort.

La terrible chose que de vieillir, passant de tout à presque rien, de la certitude d'être à la confusion qui doute.

A trop vouloir une chose, on finit par faire arriver le contraire.

Certains croient, à tort, qu'il faut penser avant de parler, d'autres qu'on pense en parlant, que c'est du pareil au même.

Seuls le bonheur et le malheur extrêmes semblent donner quelque prix à l'existence, c'est de toute façon les seuls souvenirs qui restent à la surface après le brassage des ans.

L'amour, quelle histoire ! Pourquoi faut-il à moitié en mourir ? Pourquoi faut-il y survivre ?

Instruire un sot, c'est comme recoller un pot cassé, ça coule toujours !

Tomber amoureux c'est comme tomber vers le haut, ça donne des ailes mais... attention à l'atterrissage !

https://fr.wikipedia.org/wiki/No%C3%ABl_Audet

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