Par une nuit étoilée, au sommet d'une colline, durant la Seconde Guerre mondiale, un Anglais se prépare à vivre le voyage le plus extraordinaire jamais entrepris par un homme. Troublé par les remous de l'existence et du monde, cet alter ego de l'auteur s'abîme dans la contemplation des étendues célestes. Par l'esprit, entraîné loin de son corps resté sur Terre, commence alors pour lui une épopée véritablement cosmique qui le conduira, de planète en galaxie, de civilisations extraterrestres en astres conscients, aux confins de l'univers, à la recherche du Créateur d'étoiles.

Nouvelle traduction intégrale, par Leo Dhayer, d'un classique de la science-fiction salué comme le chef-d'oeuvre d'Olaf Stapledon et comme un repère essentiel du genre.

« Créateur d'étoiles représente la fresque la plus gigantesque de toute l'oeuvre de Stapledon et peut-être de la littérature contemporaine, puisqu'il englobe l'histoire de tout notre univers et de quelques autres. [...] C'est dans l'invention, c'est dans la création de son propre univers qu'il faut chercher le véritable Stapledon, l'anti-Pascal par excellence qui ne redoute plus rien du silence des espaces infinis puisqu'il les peuple de ses rêves. » (Gérard Klein)

Créateur d étoiles

Deux milliards d'années dans le futur... Les Derniers Hommes, ultimes représentants de l'Humanité réfugiée sur Neptune, sont les témoins impuissants de la mort du Soleil et de la destruction de son système planétaire. Parmi eux, quelques scientifiques continuent malgré tout leur exploration du passé et de l'histoire des Hommes. L'un d'entre eux a choisi notre XXe siècle et son cortège de guerre es de malheurs pour mieux nous comprendre, nous, les Premiers Hommes, et s'est ainsi glissé dans l'esprit d'un représentant de notre espèce à la veille du premier conflit mondial pour observer notre monde par ses yeux. Après Les Derniers et les Premiers et avant Créateur d'étoiles, Les Derniers Hommes à Londres est le deuxième volet de la trilogie de philosophie-fiction d'Olaf Stapledon. Une oeuvre majeure...

Les derniers hommes à Londres

Le Futur... C'est l'histoire de ce futur, de l'époque d'Einstein à deux milliards d'années dans l'avenir, qui est racontée ici. Celui qui en inspire le récit à son auteur vit réfugié sur Neptune dans l'attente de l'explosion de notre soleil en supernovae, annihilant ainsi tout le système solaire et, avec lui, le berceau de l'Humanité. Avant d'essaimer la race à travers la galaxie, il a décidé de retracer l'histoire de cette humanité, l'histoire des Hommes leurs disparitions et leurs renaissances ; leurs destructions répétées par la guerre, les épidémies, les catastrophes planétaires ou les invasions d'outre-espace. Mais, à chaque fois, l'Homme renaît, choisit le bon chemin malgré les obstacles et se réapproprie la Terre.

Les derniers et les premiers - Une histoire du proche et lointain futur

Creature di fiamma è l'ultimo romanzo di Olaf Stapledon, pubblicato originariamente nel 1947 e ora tradotto per la prima volta in italiano, con una corposa introduzione di Carlo Pagetti. Scritto durante la Seconda guerra mondiale, è un romanzo di fantascienza breve, costituito da passaggi resi leggeri da una ironia pungente, ma sempre pervasi da una buona dose di malinconia. Da uno dei padri della letteratura fantascientifica ed utopica europea, a cui si sono ispirati autori come Aldous Huxley, George Orwell, Stanislaw Lem, Arthur C. Clarke, J. G. Ballard, il lettore troverà molti spunti interessanti, anche a più di 70 anni dalla prima pubblicazione, vista la natura profetica e anticipatrice di quest'opera.

Creature di fiamma

A bomber is killed in battle along with all of his companions; but something wakes in his dying, which is first a spirit bomber-crew, then the spirit of all those killed in battle, then the spirit of man, the cosmos and the Universal Spirit.

Death into Life

An introductory note seems called for to explain to the reader the origin of the following strange document, which I have received from a friend with a view to publication. The author has given it the form of a letter to myself, and he signs himself with his nickname, "Cass," which is an abbreviation of Cassandra. I have seldom met Cass since we were undergraduates together at Oxford before the war of 1914. Even in those days he was addicted to lurid forebodings, hence his nickname.
My last meeting with him was in one of the great London blitzes of 1941, when he reminded me that he had long ago prophesied the end of civilization in world-wide fire. The Battle of London, he affirmed, was the beginning of the long-drawn-out disaster.
Cass will not, I am sure, mind my saying that he always seemed to us a bit crazy: but he certainly had a queer knack of prophesy, and though we thought him sometimes curiously unable to understand the springs of his own behaviour, he had a remarkable gift of insight into the minds of others. This enabled him to help some of us to straighten out our tangles, and I for one owe him a debt of deep gratitude. He saw me heading for a most disastrous love affair, and by magic (no other word seems adequate) he opened my eyes to the folly of it. It is for this reason that I feel bound to carry out his request to publish the following statement. I cannot myself vouch for its truth. Cass knows very well that I am an inveterate sceptic about all his fantastic ideas. It was on this account that he invented my nickname. "Thos," which most of my Oxford friends adopted. "Thos," of course, is an abbreviation for Thomas, and refers to the "doubting Thomas" of the New Testament.
Cass, I feel confident, is sufficiently detached and sane to realize that what is veridical for him may be sheer extravagance for others, who have no direct experience by which to judge his claims. But if I refrain from believing, I also refrain from disbelieving. Too often in the past I have known his wild prophesies come true.
The head of the following bulky letter bears the address of a well-known mental home.
"THOS."

The Flames

Le seul objectif raisonnable de la vie sociale a été confirmé comme la création d'un monde de personnalités éveillées, sensibles, intelligentes et comprenant mutuellement, regroupées dans le but commun d'explorer l'univers et de développer les potentialités de collecteur de l'esprit humain.

Toute cette longue histoire humaine, des plus passionnées et des plus tragiques chez les vivants, n'a été qu'un effort sans importance, apparemment stérile et négligeable, qui n'a duré que quelques instants dans la vie de la galaxie. Quand ce fut fini, l'hôte des systèmes planétaires vivait encore, avec ici et là une victime, et ici et là parmi les étoiles une nouvelle naissance planétaire, et ici et là un nouveau désastre.

Des myriades d'individus, chacune uniques, vivent leur vie dans des rapports sexuels les uns avec les autres, contribuent les impulsions de leur cœur à la musique universelle et disparaissent actuellement, donnant une place aux autres. Toute cette séquence de vie privée longue, qui est le tissu réel de la chair de l'humanité, je ne peux pas décrire. Je ne peux que retracer, pour ainsi dire, la forme désincarnée de sa croissance.

[Les serviteurs des ténèbres n'ont pas connu de joie durable dans leur service. Chez tous, la volonté des ténèbres était une perversion de la volonté de la lumière. Chez tous les maniaques, à l'exception de quelques-uns, la satisfaction de la volonté de ténèbres était toujours contrecarrée par une répulsion que l'esprit malheureux n'osait pas s'avouer à lui-même, ou qu'il rejetait comme lâche et mauvais.

Le cosmos a explosé, actualisant sa potentialité de l'espace et du temps. Les centres de pouvoir, comme les fragments d'une bombe qui éclate, ont été séparés. Mais chacun retenait en soi, comme une mémoire et un désir, le point unique de l'ensemble; et chacun reflétait en soi les aspects de tous les autres dans tout l'espace et le temps cosmiques.

Dire que le Cosmos s'étendait, c'est également dire que ses membres se contractes. Les centres ultimes de pouvoir, coïncident d'abord ... eux-mêmes ont généré l'espace cosmique par leur désengagement les uns des autres.

Désormais, le cosmos, une fois un essaim de galaxies flamboyantes, chacun un essaim d'étoiles, était entièrement composé de corpus étoiles. Ces grains sombres dérivaient à travers le vide sombre, comme une fumée infiniment ténue s'élevant d'un feu éteint. Sur ces motes, ces mondes gigantesques, les populations ultimes avaient créé ici et là avec leur éclairage artificiel une lueur pâle, invisible même à partir de l'anneau le plus intérieur de planètes sans vie.

Il devrait se prévaloir de leurs ressources de manière à faire avancer l'expression de l'Esprit dans la vie de l'humanité. Il devrait les utiliser afin de se permettre à chaque être humain la plus grande opportunité possible de développer et d'exprimer sa capacité distinctement humaine en tant qu'instrument de l'esprit, en tant que centre de conscience sensible et intelligente de l'univers objectif, comme un centre d'amour de Toutes les belles choses et une action créative pour l'esprit.

Les individus des espèces antérieures avaient souffert d'un isolement spirituel presque insurmontable les uns des autres. Même les amoureux, et à peine même les génies ayant un aperçu spécial de la personnalité, ont jamais eu quelque chose de comme une vision précise les uns des autres ... Le cadeau le plus précieux qu'un amoureux puisse apporter à la bien-aimée n'était pas la virginité mais l'expérience sexuelle. Le syndicat, a-t-on estimé, était plus enceinte, plus chaque partie pouvait contribuer de l'intimité sexuelle et spirituelle précédente avec les autres.

J'ai perçu que j'étais sur un petit grain rond de roche et de métal, filmé avec de l'eau et d'air, tourbillonnant au soleil et à l'obscurité. Et sur la peau de ce petit grain, tous les essaims des hommes, génération par génération, avaient vécu en travail et en cécité, avec une joie intermittente et une lucidité intermittente de l'esprit. Et toute leur histoire, avec ses époux folkloriques, ses empires, ses philosophies, ses fiers sciences, ses révolutions sociales, sa faim croissante pour la communauté, n'était qu'un scintillement en une journée de la vie des étoiles.

Dans un monde malade, même les Hale sont malades.

Même lorsque tous les mondes ont gelé ou explosé, et que tous les Soleil sont devenus morts et froids, il y aura encore du temps. Oh, Dieu, pourquoi?

Il vaut mieux être détruit que de triompher pour tuer l'esprit ... nous mourons en louant l'univers dans lequel au moins une réalisation que la nôtre peut l'être.

Les missionnaires tibétains dans leur humeur de confiance brillante ont déconcerté les gouvernements impériaux en riant dans le nouveau mouvement vers la frustration. Car une foi simulée ne peut pas rester ridicule.

[L'individu dont la volonté de lumière est forte et claire voit son cœur inextricablement lié à la lutte des forces de la lumière dans son lieu et à son époque d'origine. Même s'il aspire à pouvoir s'exprimer plus pleinement dans un monde plus heureux, il sait qu'il ne peut le faire que dans le monde où son esprit est enraciné. L'individu dont la volonté d'accéder à la lumière est faible se persuade rapidement que sa chance se trouve ailleurs.

Je déteste la cruauté de l'oursin envers le chat, mais je ne détesterai pas l'oursin. Je déteste le torturant en masse d'Hitler, mais pas Hitler; et l'infabriété de l'argent de l'argent, mais pas l'homme. J'adore le vol de la hirondelle, et j'adore la hirondelle; La lueur de tendresse de l'oursin et l'oursin.

Sans Satan, avec Dieu uniquement, à quel point un univers, à quel point une musique est-elle médiocre!

L'univers m'est maintenant apparu comme un vide dans lequel flottait des flocons de neige rares, chacun flocons un univers.

Il me semblait que moi, l'esprit de tant de mondes, la fleur de tant d'âges, était l'église cosmique, qui était enfin la mariée de Dieu. Mais au lieu de cela, j'étais aveuglé et saisi et frappé par une terrible lumière.

La philosophie est un tissu incroyable de réflexion très belle et d'erreurs incroyables et puériles. C'est comme l'un de ces «os» en caoutchouc qu'ils donnent des chiens à mâcher, sacrément bien pour les dents de l'esprit, mais en tant que nourriture - pas de bon sang du tout.

Aucun ange, ni explorateur de visite d'une autre planète, n'aurait pu deviner que cette orbe fade [terre] entravait de vermine, avec des bêtes angéliques de la maîtrise du monde, de l'auto-torturant.

Chez l'homme, les relations sociales se sont principalement centrées sur le processus d'absorption du liquide dans l'organisme, mais chez le chien domestique et dans une moindre mesure parmi toutes les espèces canines sauvages, l'acte chargé de la plupart des signification sociale est l'excrétion du liquide.

Ma chère, c'est une grande force d'avoir fait face au pire et d'avoir * ressenti * une caractéristique de la beauté. Rien de jamais ne peut encourir un.

Il me semblait que j'ai vu le fabricant d'étoiles sous deux aspects: en tant qu'humeur créative particulière de l'Esprit qui m'avait donné naissance, le cosmos; Et aussi, le plus terriblement, comme quelque chose d'incomparablement plus grand que la créativité, à savoir que la perfection éternellement atteinte de l'esprit absolu. Il y a des mots stériles, stériles et triviales. Mais pas stérile l'expérience.

Il y a des mots stériles, stériles et triviales. Mais pas stérile l'expérience.

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