Professeur de langues anciennes dans un lyce´e a` Berne, Raimund Gregorius
me`ne une vie rythme´e par la routine. Mais lorsqu'une rencontre fortuite avec une femme
portugaise le conduit a` la de´couverte d'un livre myste´rieux, son existence se voit
bouleverse´e.
Abandonnant ses classes, Gregorius prend le premier train pour Lisbonne afin de
rechercher l'insaisissable auteur, Amadeu de Prado, me´decin renomme´ et opposant a` la
dictature de Salazar. Obse´de´ par l'ide´e de percer l'e´nigme de cet homme disparu trop tôt,
Gregorius part a` la rencontre de tous ceux que sa vie et ses actes ont pu marquer.
Autant l'histoire d'une que^te existentielle qu'une ode a` la beaute´ d'une vie pleinement
ve´cue, Train de nuit pour Lisbonne a e´te´ un succe`s mondial a` sa parution.

Train de nuit pour Lisbonne

Dans une école qui privilégie l'activité intellectuelle, qui sacralise comme parcours d'excellence le baccalauréat général et les classes préparatoires aux grandes écoles, comment expliquer que des enfants à haut, voire très haut potentiel intellectuel - les élèves précoces - puissent n'y pas réussir ?
Surprenant paradoxe que de constater que seuls 50 % environ de ces élèves feront un parcours brillant, sans encombre, alors que tant d'autres connaîtront l'échec, le refus anxieux de l'école, divers troubles psychologiques, souvent importants.
D'autres, enfin, pour « être comme les autres » se réfugieront dans la sous-réalisation, dans l'effacement.
Pour tous ces enfants, ces adolescents qui peinent à s'adapter à un système éducatif rigide, hypernormé, ce sont des parcours scolaires chaotiques, parfois des destins scolaires ou personnels brisés, des familles dans l'angoisse.
Cet ouvrage naît de la rencontre d'acteurs aux rôles différents au sein de notre école.
Il a l'ambition d'être un outil pour l'action éducative, à destination des cadres éducatifs, des enseignants et des parents.
Mais pour agir, il faut revisiter nos représentations concernant ces élèves différents, comprendre leurs besoins et s'engager, avec eux et leurs familles dans un partenariat équilibré, mais mutuellement exigeant.
C'est alors que peuvent réellement s'engager des processus éducatifs, des stratégies pédagogiques fécondes qui ne relèvent pas d'une pédagogie « spéciale », réservée à certains, mais qui sera profitable à tous. Cet ouvrage s'inscrit dans la perspective d'une école inclusive à venir, « une école pour tous et pour chacun, qui s'adapte à la personne et non l'inverse. » (Charte de Luxembourg Communauté Européenne 1996).

Enfants et adolescents précoces: les chemins de la réussite à l'école

Une journée hivernale en Provence. Adrian Herzog et Martijn van Vliet font connaissance dans un café. Ils constatent qu’ils sont tous deux originaire de Berne. Au cours du trajet de retour en Suisse, une intime complicité se crée entre les deux hommes. Van Vliet raconte à Herzog l’histoire tragique de sa fille qui l’a amené dans le Sud de la France. Tout a commencé avec la mort de sa femme. Tétanisée par le deuil, l’enfant s’est coupée du monde, jusqu’au moment où, à l’âge de huit ans, elle entend sur un trottoir une violoniste jouer une partita de Bach. La révélation est immédiate : elle doit apprendre à jouer du violon. Van Vliet est enchanté que sa fille sorte enfin de sa torpeur. Très vite, son exceptionnel talent éclate au grand jour. Léa enchaîne les succès, enfonçant son père dans une solitude de plus en plus profonde. Sa dernière tentative désespérée de regagner l’amour de sa fille signera la fin de son existence sociale. Mais Léa, elle non plus, n’a pas le loisir de profiter de ses triomphes musicaux. Son esprit se trouble et la pousse à un acte qui démolit tout. Léa parle de l’étrangeté des êtres les uns pour les autres et met en question le contrôle que nous pensons avoir sur le cours de notre propre vie. Une fois encore l’auteur réussit à mêler réflexion philosophique, intuition sensible et virtuosité narrative. Une expérience de lecture tout à fait unique.

Léa

Depuis la mort brutale de sa mère, la jeune Léa a perdu tout intérêt pour la vie. Jusqu'au jour ou le son d'un violon l'arrache à sa détresse. Déterminée et encouragée par son père prêt à tous les sacrifices pour revoir sa fille heureuse, Léa ne poursuivra désormais plus qu'un seul objectif : devenir musicienne. Quitte à en perdre la raison.

 Après le succès de Train de nuit pour Lisbonne, Pascal Mercier signe avec Léa la bouleversante histoire d'un amour maladroit que seule la musique accorde.

A huge international best seller, this ambitious novel plumbs the depths of our shared humanity to offer up a breathtaking insight into life, love, and literature itself. A major hit in Germany that went on to become one of Europe’s biggest literary blockbusters in the last five years, Night Train to Lisbon is an astonishing novel, a compelling exploration of consciousness, the possibility of truly understanding another person, and the ability of language to define our very selves. Raimund Gregorius is a Latin teacher at a Swiss college who one day—after a chance encounter with a mysterious Portuguese woman—abandons his old life to start a new one. He takes the night train to Lisbon and carries with him a book by Amadeu de Prado, a (fictional) Portuguese doctor and essayist whose writings explore the ideas of loneliness, mortality, death, friendship, love, and loyalty. Gregorius becomes obsessed by what he reads and restlessly struggles to comprehend the life of the author. His investigations lead him all over the city of Lisbon, as he speaks to those who were entangled in Prado’s life. Gradually, the picture of an extraordinary man emerges—a doctor and poet who rebelled against Salazar’s dictatorship.

Le célèbre ténor Antonio di Malfitano est abattu d'un coup de pistolet sur la scène de l'opéra de Berlin, au beau milieu d'une représentation de Tosca de Puccini. Les enfants de l'assassin, des jumeaux, Patrice et Patricia, regagnent le foyer familial afin de comprendre ce qui a pu pousser leur père, accordeur de pianos réputé et piètre compositeur, à commettre cet acte pathétique. En sondant les profondeurs du passé, ils vont découvrir la cause de son désespoir et de celui de toute la famille. Et si le crime avait finalement été orchestré par la musique?

L'accordeur de pianos

Découvrant par hasard un livre d'Amadeu de Prado, poète portugais, Raimund Gregorius voit sa vie basculer. Bouleversé par ce texte qui semble écrit pour lui, Gregorius prend le premier train pour Lisbonne, bien décidé à plonger dans les méandres du passé de Prado. Il reconstitue l'itinéraire intellectuel et l'engagement politique de cet homme d'exception dont chacun des actes apparaît comme une leçon de vie. Avec ce roman qui sonde les territoires de l'âme et de la conscience de soi, Pascal Mercier délivre une vision philosophique peu académique du sens de la vie.

Ce n'était pas seulement que vous ne l'avez plus vu, le rencontrer. Vous avez vu son absence et l'avez rencontrée comme quelque chose de tangible. Son être là était comme le vide fortement décrit d'une photo avec une silhouette découpée avec précision avec des ciseaux et maintenant la figure manquante est plus importante, plus dominante que toutes les autres.

Il y avait des gens qui lisaient et il y en avait les autres. Que vous soyez le lecteur A ou un non-lisant était bientôt apparente. Il n'y avait pas de plus grande distinction entre les gens.

Comme Sombras da Alma. Les ombres de l'âme. Les histoires que les autres racontent sur vous et les histoires que vous racontez sur vous-même: qui se rapprochent de la vérité? Est-il si clair qu'ils sont les vôtres? Est-ce que l'autorité est une autorité? Mais ce n'est pas la question qui me concerne. La vraie question est: dans de telles histoires, y a-t-il vraiment une différence entre vrai et faux? Dans des histoires sur l'extérieur, sûrement. Mais quand nous avons décidé de comprendre quelqu'un à l'intérieur? Est-ce un voyage qui prend fin? L'âme est-elle un lieu de faits? Ou les faits présumés ne sont-ils que les ombres trompeuses de nos histoires?

De nada", répond Gregorius. Le couple portugais s'assoit et le train repart. Gregorius n'oubliera jamais cette scène. C'étaient ses premiers mots portugais dans le monde réel et ils fonctionnaient. Que des mots puissent provoquer quelque chose dans le monde, faire bouger ou arrêter quelqu'un, rire ou pleurer : même lorsqu'il était enfant, il avait trouvé cela extraordinaire et cela n'avait jamais cessé de l'impressionner.

Dans les années après, j'ai fui chaque fois que quelqu'un commençait à me comprendre. Qui a disparu. Mais une chose est restée: je ne veux pas que quelqu'un me comprenne complètement. Je veux passer par la vie inconnue. La cécité des autres est ma sécurité et ma liberté.

Pour vivre pour le moment: ça sonne si bien et si beau. Mais plus je veux, moins je comprends ce que cela signifie.

[La vanité] est une forme méconnue de bêtise, il faut oublier le non-sens cosmique de tous nos actes pour pouvoir être vaniteux et c'est une forme flagrante de bêtise.

Nous laissons quelque chose de nous-mêmes lorsque nous quittons un endroit. Nous y restons même si nous partons et qu'il y a des choses en nous que nous ne pouvons retrouver qu'en y retournant. Nous voyageons chez nous lorsque nous allons dans un endroit. Nous avons couvert une étendue de notre vie, peu importe à quel point elle a pu être brève, mais en voyageant vers nous, nous devons confronter notre propre solitude. Et n'est-ce pas que tout ce que nous faisons soit fait par peur de notre solitude? N'est-ce pas la raison pour laquelle nous renoncerons à toutes les choses que nous regretterons à la fin de notre vie?

Qu'est-ce que je savais de vos fantasmes? Pourquoi savons-nous si peu sur les fantasmes de nos parents? Que savons-nous de quelqu'un si nous ne savons rien des images qui lui sont transmises par son imagination?

Loyauté ... une volonté, une décision, une résolution de l'âme.

Solidao, solitude. Qu'est-ce que nous appelons la solitude. Cela ne peut pas être simplement l'absence des autres, vous pouvez être seul et pas seul, et vous pouvez être parmi les gens et pourtant être seul. Alors c'est quoi? ... Ce n'est pas seulement que les autres sont là, qu'ils remplissent l'espace à côté de nous. Mais même lorsqu'ils nous célèbrent ou donnent des conseils dans une conversation amicale, des conseils intelligents et sensibles: même alors, nous pouvons être seuls. La solitude n'est donc pas quelque chose simplement lié à la présence des autres ou à ce qu'ils font. Alors quoi? Quoi diable?

Un sentiment n'est plus le même quand il vient la deuxième fois. Il meurt par la conscience de son retour. Nous devenons fatigués et fatigués de nos sentiments lorsqu'ils surviennent trop souvent et durent trop longtemps.

J'adore les tunnels. Ils sont le symbole de l'espoir: parfois, ce sera à nouveau brillant. Si par hasard ce n'est pas la nuit.

Nos vies sont des rivières, glissant gratuitement à cette mer insondable et sans limites, la tombe silencieuse!

Je ne voudrais pas vivre dans un monde sans cathédrales. J'ai besoin de leur beauté et de leur grandeur. J'ai besoin de leur silence impérieux. J'en ai besoin contre le beuglement sans esprit de la cour des casernes et le bavardage plein d'esprit des oui. Je veux entendre le bruissement de l'orgue, ce déluge de notes éthérées. J'en ai besoin contre la farce aiguë des marches.

Lorsque nous parlons de nous-mêmes, des autres ou simplement de choses, nous voulons - on pourrait dire - pour nous révéler dans nos mots: nous voulons montrer ce que nous pensons et ressentons. Nous laissons les autres avoir un aperçu de notre âme.

Le kitsch est le plus pernicieux de toutes les prisons. Les barres sont couvertes d'or de sentiments simplistes et irréels, de sorte que vous les prenez pour les piliers d'un palais.

Pour vous comprendre: est-ce une découverte ou une création?

Nous laissons quelque chose de nous-mêmes lorsque nous quittons un endroit, nous y restons, même si nous partons. Et il y a des choses en nous que nous ne pouvons retrouver qu'en y retournant.

Ainsi, la peur de la mort pourrait être décrite comme la peur de ne pas pouvoir devenir ce que l'on avait prévu d'être.

Ce n'est pas la douleur et les blessures qui sont les pires. Le pire est l'humiliation.

La vie n'est pas ce que nous vivons; C'est ce que nous imaginons que nous vivons.

Ces mots pouvaient provoquer quelque chose dans le monde, faire bouger ou arrêter, rire ou pleurer à quelqu'un: même enfant, il l'avait trouvé extraordinaire et cela n'a jamais cessé de l'impressionner. Comment les mots ont-ils fait ça? Ce n'était pas comme de la magie?

Nous vivons ici et maintenant. Tout avant et dans d'autres endroits est passé. Surtout oublié. Qu'est-ce qui pourrait, que devrait-il être fait de tout le temps qui nous attend, ouvert et non à forme, la lumière des plumes dans sa liberté et son incertitude dans son incertitude? Est-ce un souhait? Dream comme un rêve et nostalgique, de se tenir à nouveau à ce moment-là de la vie et de pouvoir prendre une direction complètement différente de celle qui a fait de nous qui nous sommes?

Mais quand nous avons décidé de comprendre que quelqu'un est à l'intérieur? Est-ce un voyage qui se termine jamais? L'âme est-elle un lieu de faits? Ou les faits présumés ne sont-ils que les ombres trompeuses de nos histoires?

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