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Paul Bourget

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Paul Bourget, né le 2 septembre 1852 à Amiens et mort le 25 décembre 1935 à Paris, est un écrivain et essayiste français, membre de l'Académie française. Ayant donné le signal d’une réaction contre le naturalisme en littérature, Bourget est d’abord tenté par le roman d’analyse expérimental. La finesse de ses études de mœurs et de caractères séduit le public mondain qu’il fréquente dans les salons parisiens de la Troisième République. Ses premiers romans – Cruelle énigme (1885), Un crime d'amour (1886) et Mensonges (1887) – ont ainsi un grand retentissement auprès d’une jeune génération en quête de rêve de modernité. Le romancier change ensuite de direction et s’oriente à partir du roman Le Disciple (1889), considéré comme son œuvre majeure, vers le « roman à thèse », c’est-à-dire le roman d'idées. Il ne se contente plus de l’analyse des mœurs mais en dévoile les origines et les causes, soumises à des lois inéluctables et dont la transgression amène tous les désordres individuels et sociaux. Cette nouvelle voie conduit Paul Bourget à écrire des romans davantage psychologiques : L’Étape (1902), Un divorce (1904) et Le Démon de midi (1914). Il est alors influencé dans son engagement littéraire et dans son orientation romanesque par sa conversion au catholicisme et tente une synthèse entre la science et la foi. L’écrivain est amené à appliquer son talent de romancier psychologue et moraliste aux problèmes sociaux, politiques et religieux de son temps de ce début de XXe siècle. Son œuvre multiple comprend aussi des poèmes de jeunesse, des essais et quelques pièces de théâtre. L’engagement politique de Paul Bourget, même s’il reste souvent cantonné à l’expression littéraire, s’est cependant manifesté au sein de mouvements militants ; les nombreuses prises de position du romancier traditionaliste, catholique et antidreyfusard en faveur de la monarchie brouillent la lecture de son œuvre, aujourd’hui incomprise voire méprisée et tombée dans l’oubli.

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Poésies

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    Paul Bourget

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    @paulBourget

    Soirs d’été Dans le ciel du couchant, délicat, tendre et clair, Une étoile faisait trembler sa douce flamme, Et tes yeux souriants et calmes avaient l’air De laisser transparaître et luire ta chère âme. Dans ton petit jardin nous marchions pas à pas, Et moi je savourais l’émotion profonde De sentir sur mon bras s’abandonner ton bras. Oh ! dis ! — nous croyais-tu, comme moi, seuls au monde ? Nous nous sommes assis sous un arbre tranquille, Et, là, je t’embrassais en silence et longtemps, Tandis que j’écoutais frémir la grande ville Autour du frais enclos qu’embaumait le printemps. Je ne sais quel chagrin t’avait un peu pâlie ; Et, me voyant ainsi triste et silencieux, Tu te laissas gagner à ma mélancolie, Et comme pour dormir tu fermas tes deux yeux. Tu pourras m’oublier, et je pourrai vers d’autres Porter un cœur changeant qui t’appartint un jour ; Mais ce pur souvenir des soirs qui furent nôtres Survivra dans nos cœurs à l’inconstant amour. Plus que les baisers fous, plus que les nuits d’ivresse, Plus que les mots brûlants balbutiés tout bas. C’est la pure, l’intime et suave caresse Qu’avec plus de regrets tu te rappelleras, Comme je te verrai toujours dans ma pensée Pencher sur mon épaule avec tant de douceur Ta tête confiante, amicale et lassée. Ce soir où je t’aimais comme on aime une sœur.

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