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Paul Claudel

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Paul Claudel, né le 6 août 1868 à Villeneuve-sur-Fère (Aisne), et mort le 23 février 1955 à Paris, est un dramaturge, poète, essayiste et diplomate français, membre de l'Académie française. Il est le frère de la sculptrice Camille Claudel, le gendre de l'architecte Louis Sainte-Marie Perrin, et le beau-père du diplomate Jacques-Camille Paris. Claudel a étudié le droit et la philosophie avant de se tourner vers l'écriture. Ses premiers poèmes ont été publiés en 1890, et en 1893, il a écrit sa première pièce de théâtre à succès La Ville. Il a également travaillé comme diplomate pour le gouvernement français, ce qui l'a amené à voyager dans de nombreux pays, dont la Chine, où il a écrit une série de poèmes inspirés par sa rencontre avec la culture chinoise. En plus de ses poèmes, Claudel a écrit de nombreux drames, dont Le Soulier de satin et L'Annonce faite à Marie. Ses œuvres ont été traduites dans de nombreuses langues et ont été jouées dans le monde entier.

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Poésies

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    @paulClaudel

    L'aube de juin Le dernier rêve s'est enfui, Une lune sans couleur Trépasse au fond de la nuit. Qu'ai-je fait de la douleur ? Le jour nouveau, il a lui ! Vite, levons-nous sans bruit ! Quelle est cette divine odeur ? Le dernier rossignol s'est tu Turlututu ! Il est cinq heures du matin. Un ange chante en latin. Juin pendant que je dormais S'est mis à la place de mai. C'est lui qui vient de m'octroyer Cette rose de pleurs noyée. La terre a reçu le baptême. Bonjour, mon beau soleil, je t'aime ! Un peu mouillé mais tout neuf, Le voici qui sort de son œuf, Rouge comme un coquelicot. Cocorico ! Tant de gaîté, tant de rire, La caille qui tirelire, Le bœuf et le gros cheval Qu'on mène chez le maréchal, Comme un enfant à mon cou Le baiser du vent sur ma joue, Tant de clarté, tant de mystère, Tant de beauté sur la terre, Tant de gloire dans les cieux, Que plein de larmes le vieux Poète reste à quia Alléluia !

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    L'enfant Jésus de Prague Il neige. Le grand monde est mort sans doute. C'est décembre. Mais qu'il fait bon, mon Dieu, dans la petite chambre  ! La cheminée emplie de charbons rougeoyants Colore le plafond d'un reflet somnolent, Et l'on n'entend que l'eau qui bout à petit bruit. Là-haut sur l'étagère, au-dessus des deux lits, Sous son globe de verre, couronne en tête, L'une des mains tenant le monde, l'autre prête À couvrir ces petits qui se confient à elle, Tout aimable dans sa grande robe solennelle Et magnifique sous cet énorme chapeau jaune, L'Enfant Jésus de Prague règne et trône. Il est tout seul devant le foyer qui l'éclaire Comme l'hostie cachée au fond du sanctuaire, L'Enfant-Dieu jusqu'au jour garde ses petits frères. Inentendue comme le souffle qui s'exhale, L'existence éternelle emplit la chambre, égale À toutes ces pauvres choses innocentes et naïves  ! Quand il est avec nous, nul mal ne nous arrive. On peut dormir, Jésus, notre frère, est ici. Il est à nous, et toutes ces bonnes choses aussi  : La poupée merveilleuse, et le cheval de bois, Et le mouton sont là, dans ce coin tous les trois. Et nous dormons, mais toutes ces bonnes choses sont à nous  ! Les rideaux sont tirés… Là-bas, on ne sait où, Dans la neige et la nuit sonne une espèce d'heure. L'enfant dans son lit chaud comprend avec bonheur Qu'il dort et que quelqu'un qui l'aime bien est là, S'agite un peu, murmure vaguement, sort le bras, Essaye de se réveiller et ne peut pas.

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