« Certains pensent que les peintres devraient se taire. Mais ce silence condamnerait le peintre à n'être qu'une sorte de singe peignant. »

Philip Guston

How does a painter see the world ? Philip Guston, one of the most revered and influential artists of the twentieth century, spoke about art with unparalleled frankness and commitment. Touching on work from across his career as well as that of his fellow artists and Renaissance masters he loved, this selection of Guston's writings, talks and interviews draws together some of his most incisive reflections on iconography and abstraction, metaphysics and mysticism, and, above all, the nature of painting and drawing.

I Paint What I Want to See

Dans la série de 72 dessins rassemblés dans ce petit livre, Guston raconte l'histoire du pauvre Richard (incarnant Richard Nixon), rendu avec un nez distinctement phallique et des bajoues scrotales, alors qu'il trébuche à travers son ascension au pouvoir. Philip Guston a réalisé cette série à l'été 71, soit deux ans avant le Watergate, avec le projet d'en faire un livre, ce qu'il n'eut jamais l'occasion de faire de son vivant.

Philip Guston : Poor Richard

La peinture est une illusion, un morceau de magie, donc ce que vous voyez n'est pas ce que vous voyez.

Peindre, c'est toujours recommencer au début, mais être incapable d'éviter les arguments familiers sur ce que vous vous voyez peindre.

La peinture est une possession plutôt qu'une imagination.

La peinture semble être une sorte de miracle particulier que j'ai besoin d'avoir encore et encore.

La peinture et la sculpture sont des formes très archaïques. C'est la seule chose qui reste dans notre société industrielle où un individu seul peut faire quelque chose avec non seulement ses propres mains, mais aussi le cerveau, l'imagination, le cœur.

Il y a un processus mystérieux au travail ici, que je ne veux même pas comprendre.

Il y a quelque chose de mystérieux dans ce travail que je ne fais jamais quoi découvrir.

Si l’artiste commence à s’évaluer, c’est un énorme bloc, n’est-ce pas?

Je vais au studio tous les jours parce qu'un jour je peux y aller et l'ange sera là. Et si je ne vais pas et l'ange vient?

Il est possible de faire une chose vivante, pas un diagramme de ce que je pensais: poster avec de la peinture quelque chose de vivant, quelque chose qui change chaque jour.

Habituellement, je dessine par rapport à ma peinture, sur quoi je travaille à l'époque. Un jour de chance, un équilibre surprenant de formes et d'espaces apparaîtra ... se faisant, l'image qui s'installe. À son tour, cela m'améliore vers la peinture - soucieux d'arriver au même endroit, avec la réalité de la peinture et de la lumière.

Regardez n'importe quelle peinture inspirée. C'est comme un Gong Sounding; Cela vous met dans un état de réverbération.

Le désir le plus puissant d'un peintre, un fabricant d'images, est probablement de le voir. Pour voir ce que l'esprit peut penser et imaginer, le réaliser pour soi, par soi-même, aussi concrètement que possible.

À une nouvelle forme est inacceptable, car va construire une distorsion. Le désir est également incomplet et arbitraire. Ces stratégies, quelle que soit leur intime, elles pourraient devenir, doivent en particulier être supprimées pour ouvrir la voie à autre chose.

Plus qu'un processus, la peinture est possédée.

La toile est un tribunal où l'artiste est procureur, défendeur, jury et juge. L'art sans essai disparaît en un coup d'œil.

La peinture semble être l'impossibilité, avec seulement un signe de temps en temps de sa propre lumière.

Les choses que je ressentais ... à propos de certains peintres du passé qui ... m'ont inspiré, comme Cezanne et Manet ... qui perdait complet de soi dans le travail à un point tel que le travail lui-même ... semblait L'organisme vivant y était posé sur la toile, sur cette surface ... c'est vraiment ... l'acte de création.

Vous savez, les commentaires sur le style me semblent toujours étranges - «Pourquoi travaillez-vous dans ce style, ou dans ce style» - comme si vous aviez le choix en la matière ... ce que vous faites, c'est de rester en vie et continuer et ne pas mourir.

Je voudrais peindre comme un homme qui n'a jamais vu de peinture, mais cet homme-même - vit dans un musée.

De nombreuses œuvres du passé complètent ce qu'ils annoncent qu'ils vont faire, à notre ennui croissant. Certains autres me tourmentent parce que je ne peux pas suivre leurs intentions. Je peux dire en un coup d'œil ce que fait Fabritius, mais je passe ma vie à essayer de découvrir ce que Rembrandt faisait.

C'est la nudité du dessin que j'aime. L'acte de dessin est ce qui se trouve, suggère, découvre. Parfois, il semble suffisant de dessiner, sans les distractions de la couleur et de la masse. Pourtant, c'est une vieille ambition d'en faire un dessin et de peindre un.

Tous ces problèmes tournent autour de la dépendance mutuelle irritable de la vie et de l'art - avec leur besoin et leur mépris les uns pour les autres. La nécessité de créer est un état temporaire et ne peut pas être possédé.

Quand je vois des gens faire de la peinture «abstraite», je pense que c'est juste un dialogue et un dialogue ne suffit pas. C'est-à-dire qu'il y a vous peindre et cette toile. Je pense qu'il doit y avoir une troisième chose; Ce doit être un essai.

Je me sens plus comme si je façonne quelque chose avec mes mains. J'ai l'impression d'avoir toujours voulu arriver à cet état. Comme un aveugle dans une pièce sombre avait de l'argile, que ferait-il? Je me retrouve avec 2 ou 3 formulaires sur une toile, mais ça devient très physique pour moi.

La peinture est une illusion, un morceau de magie, donc ce que vous voyez n'est pas ce que vous voyez. Je ne sais pas ce qu'est une peinture; Qui sait ce qui déclenche même le désir de peindre? Ce pourrait être des choses, des pensées, une mémoire, des sensations, qui n'ont rien à faire directement avec la peinture elle-même. Ils peuvent venir de n'importe quoi et n'importe où.

Studio Ghosts: Lorsque vous êtes en studio, il y a beaucoup de gens avec vous - vos professeurs, amis, peintres de l'histoire, critiques ... et un par un si vous peignez vraiment, ils sortent . Et si vous peignez vraiment, vous sortez.

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