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Philippe Desportes

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Philippe Desportes, né à Chartres en 1546 et mort à l'abbaye Notre-Dame de Bonport le 5 octobre 1606, est un poète baroque français. Surnommé le « Tibulle français » pour la douceur et la facilité de ses vers, il fut abbé de Tiron, de Josaphat, près de Chartres, lecteur de la chambre du Roi et conseiller d'État.

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Poésies

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    Philippe Desportes

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    @philippeDesportes

    Sommeil, paisible fils de la nuit solitaire Sommeil, paisible fils de la Nuit solitaire, Père alme, nourricier de tous les animaux, Enchanteur gracieux, doux oubli de nos maux, Et des esprits blessés l'appareil salutaire :

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    Plainte Depuis six mois entiers que ta main courroucée Se retira, Seigneur, de mon âme oppressée, Et me laissa débile au pouvoir des malheurs, J'ai tant souffert d'ennuis, qu'hélas ! je ne puis dire Comment mes tristes yeux aux pleurs ont pu suffire, Aux complaintes ma bouche et mon cœur aux douleurs.

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    Philippe Desportes

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    @philippeDesportes

    Que vous m'allez tourmentant Que vous m'allez tourmentant De m'estimer infidèle ! Non, vous n'êtes point plus belle Que je suis ferme et constant. Pour bien voir quelle est ma foi, Regardez-moi dans votre âme : C'est comme j'en fais, Madame ; Dans la mienne je vous vois. Si vous pensez me changer, Ce miroir me le rapporte ; Voyez donc, de même sorte, En vous, si je suis léger. Pour vous, sans plus, je fus né, Mon cœur n'en peut aimer d'autre : Las ! si je ne suis plus vôtre, A qui m'avez-vous donné ?

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    Philippe Desportes

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    Rosette, pour un peu d'absence Rosette, pour un peu d'absence, Votre cœur vous avez changé, Et moi, sachant cette inconstance, Le mien autre part j'ai rangé : Jamais plus, beauté si légère Sur moi tant de pouvoir n'aura Nous verrons, volage bergère, Qui premier s'en repentira. Tandis qu'en pleurs je me consume, Maudissant cet éloignement, Vous qui n'aimez que par coutume, Caressiez un nouvel amant. Jamais légère girouette Au vent si tôt ne se vira : Nous verrons, bergère Rosette. Qui premier s'en repentira. Où sont tant de promesses saintes, Tant de pleurs versés en partant ? Est-il vrai que ces tristes plaintes Sortissent d'un cœur inconstant ? Dieux ! que vous êtes mensongère ! Maudit soit qui plus vous croira ! Nous verrons, volage bergère, Qui premier s'en repentira. Celui qui a gagné ma place Ne vous peut aimer tant que moi ; Et celle que j'aime vous passe De beauté, d'amour et de foi. Gardez bien votre amitié neuve, La mienne plus ne variera, Et puis, nous verrons à l'épreuve Qui premier s'en repentira.

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    Philippe Desportes

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    Chanson Que vous m'allez tourmentant De m'estimer infidèle ! Non, vous n'êtes point plus belle Que je suis ferme et constant. Pour bien voir quelle est ma foi, Regardez-moi dans votre âme : C'est comme j'en fais, Madame; Dans la mienne je vous vois. Si vous pensez me changer, Ce miroir me le rapporte ; Voyez donc, de même sorte, En vous, si je suis léger. Pour vous, sans plus, je fus né, Mon cœur n'en peut aimer d'autre : Las ! si je ne suis plus vôtre, A qui m'avez-vous donné?

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    Philippe Desportes

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    D'une fontaine Cette fontaine est froide, et son eau doux-coulante, A la couleur d'argent, semble parler d'Amour ; Un herbage mollet reverdit tout autour, Et les aunes font ombre à la chaleur brûlante. Le fueillage obeyt à Zephyr qui l'évante, Souspirant, amoureux, en ce plaisant séjour ; Le soleil clair de flame est au milieu du jour, Et la terre se fend de l'ardeur violante. Passant, par le travail du long chemin lassé, Brûlé de la chaleur et de la soif pressé, Arreste en cette place où ton bonheur te maine ; L'agréable repos ton corps delassera, L'ombrage et le vent frais ton ardeur chassera, Et ta soif se perdra dans l'eau de la fontaine.

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    Philippe Desportes

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    Icare est chu ici, le jeune audacieux Icare est chu ici, le jeune audacieux, Qui pour voler au Ciel eut assez de courage : Ici tomba son corps degarni de plumage, Laissant tous braves cœurs de sa chute envieux. Ô bienheureux travail d'un esprit glorieux, Qui tire un si grand gain d'un si petit dommage ! Ô bienheureux malheur, plein de tant d'avantage Qu'il rende le vaincu des ans victorieux ! Un chemin si nouveau n'étonna sa jeunesse, Le pouvoir lui faillit, mais non la hardiesse ; Il eut, pour le brûler, des astres le plus beau. Il mourut poursuivant une haute aventure, Le ciel fut son désir, la mer sa sépulture : Est-il plus beau dessein, ou plus riche tombeau ?

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