Pierre Clostermann
@pierreClostermann
Et dans cet étroit cockpit j'ai pleuré, comme je ne pleurerai plus jamais, quand j'ai senti le béton frôler ses roues et, d'un grand coup de poignet, je l'ai laissé tomber par terre comme une fleur coupée. Comme toujours, j'ai nettoyé soigneusement le moteur, éteint tous les interrupteurs un à un, retiré les sangles, les fils et les tubes qui me liaient à lui, comme un enfant à sa mère. Et quand mes pilotes qui attendaient et mes mécaniciens virent mes yeux baissés et mes épaules tremblantes, ils comprirent et retournèrent à la dispersion en silence.