Pierre Trudeau nous livre une page de l'histoire de la commune de Pantin en Seine-Saint-Denis. La période étudiée, qui commence au XVIIe siècle, est suffisamment longue pour mesurer l'ampleur des bouleversements entraînés par le progrès des connaissances scientifiques, le développement de la communication, les mutations dans le domaine politique, économique, social et religieux. On a souvent l'habitude de dire que l'action sociale a vraiment pris naissance avec la Révolution française qui a créé des bureaux d'aide pour le service des démunis. Pourtant, cette naissance n'a pas été spontanée et des initiatives avaient existé antérieurement. Une grande évolution a eu lieu dans la manière de regarder et de soutenir les blessés de la vie. Elle a été sous-tendue par trois courants de pensée qui se sont parfois rudement affrontés mais qui, en s'additionnant, ont permis à la société civile de s'emparer du problème. Le premier courant est issu dans notre pays de la mouvance chrétienne : Vincent de Paul en a été une figure centrale au XVIIe siècle. Le deuxième a ses origines dans la réflexion des philosophes du siècle des Lumières. Il a permis de définir la séparation du politique et du religieux, et de réfléchir à la tolérance et aux droits de l'homme. Le dernier courant a été porté par les luttes de la classe ouvrière qui est devenue actrice de sa libération. Toutes ces forces ont permis de travailler à construire un monde plus juste. Cet essai examine comment a été vécue, pas à pas, cette évolution dans un petit village de la plaine de France, devenu une ville industrielle malgré les blessures de différentes guerres. Durant cette longue période, les Pantinois ont été attentifs à la place donnée aux pauvres. Cette attitude a marqué durablement le service social qui y est né et qui s'y est développé ; les progrès se sont réalisés à travers initiatives et conflits. Ce parcours n'est ni un modèle, ni une norme, mais il a l'avantage d'avoir véritablement existé.

Histoire de l'action sociale à Pantin (XVIIe-XXe siècle)

C'est un beau livre que j'ai la joie de présenter. Il est l'oeuvre d'un prêtre qui vit son ministère dans un diocèse (la Seine Saint-Denis) où il n'a cessé d'être mêlé à des populations venues des quatre horizons de la planète. De plus, il a accepté de se mettre un temps au service de l'Eglise en Haïti, où il a lui-même expérimenté la condition d'étranger... Où Pierre a-t-il puisé cette capacité d'écoute et de compréhension ? Ceux qui, comme moi, le connaissent, vous le diront. Pierre est un musicien. Il a une oreille exercée. C'est aussi un homme qui, dans son ministère, a su cultiver une attitude d'attention au concret de l'existence personnelle et collective des autres. Pierre médite assidûment la Parole de Dieu. Cela, il l'a appris en famille d'abord, dans la paroisse de sa jeunesse, puis au Prado, une véritable école évangélique dans l'Eglise, dont il est membre. Enfin, Pierre a vibré à la manière propre des communautés latino-américaines d'entrer dans les Écritures, sans jamais lâcher leur traduction dans la vie sociale, personnelle et communautaire. Il a longuement ruminé l'itinéraire des personnages bibliques. Avec la même empathie profonde qui lui fait écouter les migrants, il est entré en communion avec Abraham, Moïse, Élie, Ruth l'immigrée, Tobit, Esther, Jérémie, Jean-Baptiste, Pierre, Paul... Jésus. Ce livre n'a pas de prétention scientifique, ce n'est pas un manuel d'exégèse. On pourra avoir envie de contester telle formulation, telle interprétation. Mais ce qui est incontestable, c'est la sagesse d'un amour sans faille, la vibration d'humanité ici livrée. Je veux remercier l'auteur d'avoir accompli ce travail et de le mettre à la disposition de tous ceux qui voudront s'en saisir. Ils y trouveront réconfort et encouragement pour un service toujours plus éclairé de leurs frères.

Bible et migrations ; figures d'hier, réalités d'aujourd'hui

Parfois, vous devez vivre dans un monde violent pour obtenir une plus grande justice.

Je pense peut-être que je n'ai pas traité en profondeur la question de la violence.

Je ne vois aucun moyen facile de disqualifier les gens au motif qu'ils décident de ne pas travailler.

La nouvelle frontière ne dépasse pas les planètes mais en chacun de nous.

Je ne crois pas que vous puissiez contenir des idées par la force militaire.

Je suis paisible mais je ne suis pas un pacifiste au sens philosophique.

Parce que je suis un fervent partisan de la société civile, je pense que nous devrions être prêts à payer les conséquences d'une infraction à la loi, soit en payer la sanction, soit en quittant le pays.

Ma vie est une longue courbe, pleine de points tournants.

Pour ma part ... je suis réaliste mais, en quelque sorte, l'optimisme continue de sortir.

L'État n'a pas sa place dans les chambres du pays.

Lorsque les principes religieux, comme les philosophiques, sont traduits en réalité, la réalité vous oblige parfois la violence, et il n'y a pas d'échappement, et puis je ne pense pas que ce soit quelque chose dont vous devriez essayer de cacher votre visage.

Le pouvoir ne se lasse que ceux qui ne l'exercent pas.

C'est la beauté du processus démocratique: il permet cette vision subjective de la justice - que tout le monde détient - permet à cette manière subjective de s'exprimer pacifiquement par la discussion, par la raison et par le processus de vote.

En termes spécifiques, je ne pense pas que je pourrais faire des suggestions, mais en termes généraux, je crois que c'est parce que les Canadiens ont été sous les bonnes influences de leurs églises qu'ils sont un peuple tolérant, une compréhension et des patients, afin qu'il y soit a été peu de réaction contre les excès qui se sont produits au cours des décennies en français et en anglais au Canada qui pourraient désactiver l'un ou l'autre groupe.

Je pense que de plus en plus de jeunes découvrent que l'emploi rémunéré n'est pas la seule chose dans la vie. Qu'ils peuvent peut-être être tout aussi utiles à la société et à eux-mêmes en voyageant à travers la terre ou dans le monde, en apprenant davantage sur l'humanité et en traversant les différentes expériences qui rendront leur adulte plus productif.

Je connais la réponse habituelle du Christ utilisant la violence pour faire sortir les vendeurs du temple, mais pour moi, c'était de l'impatience plutôt que de la violence.

Évidemment, je préfère la liberté, mais je sais, et je pense que toute l'histoire nous a dit que la liberté ne peut pas découler de l'anarchie et du désordre.

Il n'y a pas de place pour l'État dans les chambres de la nation. Ce qui est fait en privé entre les adultes ne concerne pas le code pénal.

Le Canada n'est pas un pays pour le froid de cœur ou le froid des pieds.

Je peux voir que dans certaines situations politiques, vous devez utiliser la force pour renverser les États policiers.

Contrairement à la « main invisible » d'Adam Smith, il doit y avoir une main visible de politiciens dont l'objectif est d'avoir une société bienveillante et humaine.

Je pense qu'en tant que gardien de la justice élu par le peuple, il est de notre devoir d'utiliser les formes de force, la police, l'armée, pour nous assurer qu'au moins la liberté de choix est préservée.

Je dois dire que "donner une chance à la paix" m'a toujours semblé être un conseil raisonnable.

Il me semble que ce serait assez horrible si les Canadiens venaient de choisir des dirigeants politiques non pas pour leurs idées et leurs actions politiques, mais en raison de leur adhésion ou de leur dévouement à une foi ou à une autre.

Si je trouvais dans mes propres rangs qu'un certain nombre de gars voulaient me couper la gorge, je m'assurerais que je me coupe la gorge en premier.

Les églises doivent se rendre compte que lorsqu'ils prennent position sur un événement politique, ils doivent accepter les règles du jeu.

Il n'y a pas de modèle ou de Canadien idéal. Quoi de plus absurde que le concept d'un garçon ou d'une fille "tout canadien"? Une société qui met l'accent sur l'uniformité est celle qui crée une intolérance et une haine.

Je me souviens avoir pensé que marcher sur la plage en tant qu'homme libre est assez désirable.

De toute évidence, la responsabilité de l'État devrait être de légiférer sur les règles d'une société bien ordonnée. Il n'a pas le droit ni le devoir de se glisser dans les chambres de la nation.

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