Alors que le dauphin devient juste une autre victime des attitudes utilitaires de l'humanité envers la terre, il semble que l'ancienne amitié entre nos espèces respectives ne soit plus entièrement réciproque. Une telle exploitation n'est nulle part plus évidente que dans la capture et l'exposition de cétacés à des fins lucratives. Dépouillés de leur identité naturelle, privés de leur propre culture et de leur environnement, le dauphin et la baleine incarcérés dans l'océanarium symbolisent non seulement un abus de cette relation ancienne, mais surtout notre éloignement de la nature dans son ensemble.

Qui sait mieux qu'un paysan les conditions agricoles dans son pays ou sa région? Il n'est pas toujours nécessaire d'envoyer un expert FAO pour lui dire quelles cultures cultiver ou quelles graines utiliser. Donnez-lui les graines qu'il demande, et il fera le reste. Ne lui dites pas comment rénover son système d'irrigation: donnez-lui l'équipement nécessaire et il fera bien mieux le travail que nous.

Le succès de tout projet de développement est basé sur l'encouragement des gens à assumer leurs propres responsabilités et à prendre conscience de leurs propres capacités, leurs droits également, plutôt que de leur fournir des solutions prêtes à l'emploi.

Dans les couloirs de la diplomatie, les gens ont progressivement tendance à perdre leur capacité à faire la distinction entre ce qui est important et ce qui ne l'est pas.

Il est maintenant largement et à juste titre accepté que nous vivons dans un monde plus interdépendant que jamais auparavant, et que les problèmes sont de plus en plus mondiaux. Au risque d'énoncer l'évidence, je dirais que lorsque les gouvernements réalisent que certains problèmes dépassent leurs pouvoirs, il est clair que les Nations Unies ont un rôle irremplaçable à jouer.

Je pense que nous nous trompons lorsque nous insistons, comme certains l'ont fait depuis 1945, sur l'utilisation d'experts qui sont payés des salaires occidentaux, conduisent de belles voitures et vivent dans des maisons climatisées pour enseigner aux gens du tiers monde comment améliorer leurs conditions de vie.

Le monde change considérablement et les Nations Unies doivent également changer. Il doit devenir un instrument qui répond aux besoins de la communauté internationale de l'an 2000, qui sera très différent de celui de 1945.

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