" C'est toi qui as suggéré que j'écrive ça. Toi, l'écrivain, tu n'as pas pu. Tu as essayé d'écrire l'histoire du réfugié. Plusieurs fois, à de nombreuses reprises. Tu as échoué. Et échoué encore. Peut-être échoué mieux. Il n'empêche, tu n'as pas pu. Plus de deux ans après notre rencontre à Lesbos, tu essayais encore. Tu t'y es attaqué par un versant, puis par un autre, en vain. Tu étais trop impliqué, incapable de te dépêtrer toi-même de l'histoire. Tu as dit que tu n'arrivais pas à estimer la bonne distance. Tu n'étais pas capable de trouver les mots justes, même après nombre de séances sur le canapé de ton psychiatre. [...] Et quoi que tu fasses, as-tu dit, ne l'intitule pas Lesbienne libanaise à Lesbos, je t'en supplie. " Une plongée bouleversante au coeur d'un drame humanitaire où se croisent les destins singuliers d'esprits rebelles qui ont en commun l'exil, la perte et l'espoir.

La réfugiée

Le temps d'une nuit, dans la salle d'attente d'un hôpital psychiatrique, Jacob, poète d'origine yéménite, revient sur les événements qui ont marqué sa vie : son enfance dans un bordel égyptien, son adolescence sous l'égide d'un père fortuné, puis sa vie d'adulte homosexuel à San Francisco dans les années 1980, point culminant de l'épidémie du sida. Mais Jacob n'est pas seul : Satan et la Mort se livrent un duel et se disputent son âme, l'un le forçant à se remémorer son passé douloureux, l'autre le poussant à oublier et à renoncer à la vie.

L'ange de l'histoire

Le temps d’une nuit, dans la salle d’attente d’un hôpital psychiatrique, Jacob, poète d’origine yéménite, revient sur les événements qui ont marqué sa vie : son enfance dans un bordel égyptien, son adolescence sous l’égide d’un père fortuné, puis sa vie d’adulte homosexuel à San Francisco dans les années 1980, point culminant de l’épidémie du sida. Mais Jacob n’est pas seul : Satan et la Mort se livrent un duel et se disputent son âme, l’un le forçant à se remémorer son passé douloureux, l’autre le poussant et à oublier et à renoncer à la vie.

À travers le portrait spectaculaire d’un homme blessé et hanté, l’auteur des Vies de papier, prix Femina Étranger 2016, revient avec une réflexion éblouissante sur l’oubli et la mémoire.Le temps d’une nuit, dans la salle d’attente d’un hôpital psychiatrique, Jacob, poète d’origine yéménite, revient sur les événements qui ont marqué sa vie : son enfance dans un bordel égyptien, son adolescence sous l’égide d’un père fortuné, puis sa vie d’adulte homosexuel à San Francisco dans les années 1980, point culminant de l’épidémie du sida. Mais Jacob n’est pas seul : Satan et la Mort se livrent un duel et se disputent son âme, l’un le forçant à se remémorer son passé douloureux, l’autre le poussant à oublier et à renoncer à la vie.En dressant le portrait bouleversant et tout en finesse d’un homme hanté par les souvenirs, Rabih Alameddine livre un texte éblouissant d’érudition et d’imagination, imprégné à la fois d’humour, de violence et de tendresse. Surtout, il nous rappelle l’urgence et la nécessité de se confronter au passé et de ne pas céder à l’oubli.

L'Ange de l'histoire

Aaliya Saleh, 72 ans, les cheveux bleus, a toujours refusé les carcans imposés par la société libanaise. Cette femme irrévérencieuse et un brin obsessionnelle traduit en arabe les oeuvres de ses romanciers préférés : Kafka, Pessoa ou Nabokov. À la fois refuge et « plaisir aveugle », la littérature est l'air qu'elle respire. Cheminant dans les rues, Aaliya se souvient ; de l'odeur de sa librairie, des conversations avec son amie Hannah, de ses lectures à la lueur de la bougie tandis que la guerre faisait rage, de la ville en feu, de l'imprévisibilité de Beyrouth.

Les vies de papier

Lors de l'été 2013, dans le Colorado, un groupe d'écrivains et de militants s'est réuni pour s'interroger sur le rôle de la littérature et ses liens avec l'action sociale. De cette rencontre est née Narrative 4, une association caritative voulue par Colum McCann autour d'un concept fort, celui de l'"empathie radicale". Sa philosophie ? Le partage. Son but ? Faire s'échanger les histoires à travers les pays. Son action ? Favoriser des rencontres entre des jeunes d'horizons, de cultures, de vécus différents, pour se raconter, pour écouter. Et ainsi repousser le cynisme et la désolation, donner une place à l'espérance.

Etre un homme

Aaliya Saleh, 72 ans, les cheveux bleus, a toujours refusé les carcans imposés par la société libanaise. À l'ombre des murs anciens de son appartement, elle s'apprête pour son rituel préféré. Chaque année, le 1er janvier, après avoir allumé deux bougies pour Walter Benjamin, cette femme irrévérencieuse et un brin obsessionnelle commence à traduire en arabe l'une des œuvres de ses romanciers préférés : Kafka, Pessoa ou Nabokov. À la fois refuge et " plaisir aveugle ", la littérature est l'air qu'elle respire, celui qui la fait vibrer comme cet opus de Chopin qu'elle ne cesse d'écouter. C'est entourée de livres, de cartons remplis de papiers, de feuilles volantes de ses traductions qu'Aaliya se sent vivante. Cheminant dans les rues, Aaliya se souvient ; de l'odeur de sa librairie, des conversations avec son amie Hannah, de ses lectures à la lueur de la bougie tandis que la guerre faisait rage, de la ville en feu, de l'imprévisibilité de Beyrouth.

Les Vies de papier

Beyrouth, 2003. Après de nombreuses années passées aux Etats-Unis, Osama Al-Kharrat revient au Liban pour renouer avec son père mourrant. Durant une semaine, autour du lit, la famille se raconte souvenirs, anecdotes, fables et légendes. Car le grand-père d'Osama était un conteur, un hakawati, et ses histoires se mêlaient à des légendes classiques du Moyen-Orient : Abraham et Isaac, Fatima...

Hakawati

Quel est le but d'une ville si ce n'est pas accorder les plus grands cadeaux, l'anonymat?

Je peux facilement tenir deux croyances opposées en même temps sans aucun problème, ce que je trouve - eh bien, en train d'expansion, vraiment.

Quand j'étais plus jeune, je trouvais des histoires sur les divas charmants. Plus pas grand-chose.

Toutes les langues vivantes font preuve de promiscuité. Nous, les locuteurs promiscuités, volons sans vergogne des mots à l'étalage, arrachant des bons mots et des phrases à n'importe quelle langue tentante. Nous portons ces mots lorsque nous voulons être plus formels, plus élégants, plus mystérieux, plus mondains, plus précis, plus vagues.

J'ai lu Shakespeare quand j'avais 14 ans parce que c'est ce qu'on nous a enseigné.

Chaque écrivain utilise sa propre voie pour se motiver.

Je connais de nombreux fans de sport qui n'aiment pas le football. L'argument est qu'il n'y a pas d'action, pas assez.

Le football est le sport le plus pratiqué aux États-Unis

Maintenant j'adore les cerceaux. Je suis un fan purs et durs de l'UCLA, depuis ma première année. Mais le basket-ball est «l'ouverture de 1812». Pomp et circonstance, feux d'artifice et canons, beaucoup, beaucoup de plaisir, et en fin de compte, toujours Tchaikovsky.

La langue, après tout, est organique. Vous ne pouvez pas forcer les mots à l'existence. Vous ne pouvez pas forcer de nouvelles significations en mots. Et certains mots ne peuvent pas ou ne devraient pas ou ne devraient pas être blanchis ou stérilisés. La langue se développe naturellement.

La vie est-elle moins excitante si vos voisins sont rationnels, s'ils ne bombardent pas vos centrales à chaque fois qu'ils sentent que vous devez être averti? Est-ce moins stimulant s'ils ne vibrent pas vos fenêtres et vos nerfs avec des booms sonores aveugles simplement parce qu'ils le peuvent?

Je dis toujours me montrer un conteur qui ne s'embellisse pas, et je vais vous montrer un mauvais.

Il y a plus d'un million de réfugiés au Liban, un pays de 4 millions de personnes. Comment résolvons-nous cela? Je n'ai aucune idée. Que se passe-t-il, je ne sais vraiment pas.

Il y a deux types de personnes dans ce monde: les gens qui veulent être désirés, et les gens qui veulent être tellement désirés qu'ils prétendent qu'ils ne le font pas.

Si vous passez par une culture qui a eu des guerres, allez aux abris de bombes et vous entendrez des histoires incroyables. Oui, c'est une chose nécessaire que nous nous distrayons tous les deux et c'est une façon de se lier.

En restant limité dans son environnement ou son pays ou sa famille, on a peu de chances d'être autre que la prescription d'origine. En partant, on gagne une perspective, une distance d'espace et de temps, ce qui est essentiel pour écrire sur la famille ou la maison, en tout cas.

Un match de football est un opéra de Wagner. Le récit s'installe, la tension monte, la musique monte et descend, les cordes, les cuivres, plus de tension, et soudain un moment de pur bonheur, Gabriel chante en trompette, et les dieux descendent de l'Olympe pour danser - ce pic d'extase .

J'ai commencé à écrire un demi-paragraphe d'un roman mystère, un demi-paragraphe là-bas, et ils étaient terribles.

Vous regardez le Coran ou la Bible, ils racontent tous les mêmes histoires. Vous les voyez comme les histoires du Moyen-Orient. Les histoires reflètent qui étaient ces gens au Moyen-Orient, et c'est de là que vient la culture occidentale. Toute notre littérature est essentiellement influencée par ces grands mythes. Donc je suis fasciné par ça. On pourrait presque dire que je suis obsédé par ça. Mais si vous posez des questions sur l'effet de la religion sur ma vie - presque tout ce que je fais est opposé à la pratique de la religion.

Phénix, Beyrouth semble toujours se retirer de ses cendres, se réinvente, a été conquise de nombreuses fois au cours de ses 7 000 ans d'histoire, mais elle survit à la fois en devenant ce que ses conquérants souhaitaient qu'elle soit et en conservant sa personnalité idiosyncrasique.

En tant qu'adolescents, beaucoup d'entre nous ne voulaient tout simplement pas beaucoup à faire avec la culture arabe - nous avons regardé vers l'ouest.

Si vous voulez savoir si le football est grand en Amérique, choisissez un week-end, allez dans n'importe quel parc dans le pays et faites attention. Nous sommes là. Nous avons toujours été.

J'ai besoin d'avoir un pied à l'intérieur et un pied à l'extérieur d'une culture pour pouvoir écrire à ce sujet. Par exemple, je ne pouvais pas écrire sur la culture gay si j'étais entièrement à l'intérieur ou à l'extérieur. Trouver cette distance est toujours intéressant. Je dis en plaisantant que lorsque je suis en Amérique, j'écris sur Beyrouth, et quand je suis à Beyrouth, j'écris sur l'Amérique. Beaucoup de mes amis à Beyrouth pensent que je suis plus américain que les Libanais. Ici, mes amis me considèrent davantage comme des Libanais.

Avant le pronostic, un avertissement: je n'ai jamais pu choisir un gagnant. Non pas que cela m'a jamais empêché d'essayer. Eh bien, cela m'a empêché d'acheter des stocks, mais ne parlons pas de cela.

L'œil remplit toujours les imperfections.

J'ai toujours supposé que tout le monde savait qu'aucun pays n'aurait jamais reçu une Coupe du monde sans cadeaux coûteux échangeant des mains sous les tables.

Ses oeuvres

Ses derniers livres