12 janvier 2010. L'une des catastrophes les plus meurtrières qu'on ait connues depuis longtemps s'abat sur Haïti. L'opinion mondiale s'émeut, évoquant le surnaturel. Malédiction ! Haïti serait-elle le pays damné de la terre ? Pourquoi ne s'intéresse-t-on jamais à cette nation, la plus pauvre d'Amérique, que pour parler des malheurs qui la frappent ? Pourquoi n'évoque-t-on qu'à voix basse son histoire, dont une longue partie est pourtant commune avec celle de la France ? L'histoire récente d'Haïti n'est pas moins ignorée. À en croire certains commentateurs, le premier président démocratiquement élu d'Haïti aurait démissionné en 2004. Une " démission " qui, d'après le récit palpitant et terrifiant qu'en livre ici Randail Robinson, témoin privilégié, ressemble plutôt à un coup d'État fomenté par l'administration Bush, avec le soutien de Dominique de Villepin. De même l'intervention américaine de 2010, sous prétexte humanitaire, n'est-elle pas une nouvelle occupation ? Haïti, l'insupportable souffrance nous donne toutes les clés permettant de décrypter l'après-tremblement de terre et, plus généralement, l'incroyable mépris que l'Occident affiche pour un pays qui, s'il se relève encore une fois, n'a pas fini de nous étonner.

Haïti, l'insupportable souffrance

Randall Robinson (né le 6 juillet 1941 et mort le 24 mars 2023) est un avocat, auteur et activiste américain,,.
Fondateur de l'organisation TransAfrica (en), il est surtout connu pour son opposition marquée à l'apartheid et pour son plaidoyer en faveur des immigrants haïtiens et du président haïtien Jean-Bertrand Aristide.

Quelque chose est très, très mal avec la culture américaine. Les signes sont partout. Je pense que le pays est dans une descente presque terminale. La classe affaires est combinée avec les évangéliques. Et je pense que les évangéliques veulent provoquer une immense catastrophe mondiale pour précipiter la seconde venue du Christ. Ils sont donc très heureux de ce que nous faisons en Irak - et de la menace que nous présentons maintenant pour la Syrie et pour l'Iran - parce qu'ils pensent que l'apocalypse est une chose importante pour se lancer afin qu'ils puissent voir justifier leur interprétation la plus littérale de la Bible.

Les États-Unis possèdent la plus grande population carcérale au monde: deux millions de personnes. Un prisonnier sur huit sur le monde est un Afro-américain. Nous entreprenons les gens en tant que profit aux actionnaires ou pour des avantages pour les communautés qui accueillent des prisons fédérales. C'est l'esclavage moderne. L'ensemble de l'avenir de la communauté noire américaine est en danger. Un jeune homme noir sur trois à Washington, D.C., est sous un bras ou l'autre du système de justice pénale. Ce sont les conséquences continues de l'esclavage.

La démocratie exige que si vous qui n'aimez pas le résultat des élections, vous devez le tolérer, puis poursuivre votre intérêt la prochaine fois.

On nous a enseigné en Amérique que Big est le meilleur. C'est pourquoi les gens doivent croire qu'ils doivent vivre dans le plus grand pays du monde, ce qui est absolument idiot.

Je n'ai jamais rencontré une personne blanche jusqu'à ce que j'étais un adulte. Je ne suis jamais allé à l'école avec un blanc jusqu'à l'âge de vingt-six ans, à la Harvard Law School. L'insulte de la ségrégation était brûlante et inoubliable. Il a laissé une grande cicatrice et sera avec moi pour le reste de ma vie.

Les gens de Bush ne l'aimaient pas et ils ne l'aimaient jamais. Ils ne l'aimaient pas parce qu'ils n'aiment pas la démocratie. Ils aiment que vous ayez une élection, mais ils aiment que vous éliriez les personnes qu'ils veulent que vous choisissiez.

Chaque peuple, pour rester en bonne santé et fort, doit avoir une compréhension de son histoire de fondation. La culture est une chrysalis - elle est protectrice, elle prend soin de vous. C'est à cela que servent les cultures. Vous ne pouvez pas voler un peuple de langue, de culture, de mère, de père, de la valeur de leur travail - tout cela - sans causer de vastes dommages à ces personnes.

Vous essayez de diriger un cours dans la société américaine qui n'est pas autodestructrice. Mais l'Amérique est un pays qui inflige des blessures. Il n'aime pas voir quoi que ce soit qui vient en réponse et accuse une colère comme s'il s'agissait d'une réponse non naturelle.

J'ai eu la chance d'être dans une société où les barrières entre les classes - sociales et économiques - ne sont pas insurmontables, où l'argent n'est pas tout tout le temps. Les Américains ont été manipulés dans un espace par ceux qui profitent des arrangements de ce système. Les gens ressentent une maladie consciente - une maladie ou un malaise - mais je ne pense pas qu'ils savent ce qui en cause.

Pour tous ceux qui ne sont pas blancs en Amérique, les affrantes sont pratiquement à tous les niveaux.

Je pense que les gens impliqués dans les institutions ont plus de mal à savoir le temps de partir que le moment à venir.

Les Noirs en Amérique doivent, pour leur propre protection, développer un mécanisme de défense, et je suis juste très fatigué. Lorsque vous soutenez ce genre d'affect, le soutenez et le soutirez et le soutirez, quelque chose vous arrive. Vous essayez de diriger un cours dans la société américaine qui n'est pas autodestructrice. Mais l'Amérique est un pays qui inflige des blessures. Il n'aime pas voir quoi que ce soit qui vient en réponse et accuse une colère comme s'il s'agissait d'une réponse non naturelle. Pour tous ceux qui ne sont pas blancs en Amérique, les affrantes sont pratiquement à tous les niveaux.

Condelleza Rice et Colin Powell sont tous deux des personnes dangereuses. Ce qu'ils ont fait en Haïti [le coup d'État soutenu par les États-Unis qui a évincé le président démocratiquement élu Jean-Bertrand Aristide] en est une bonne mesure. Ils ont détruit une démocratie. Ils ont étouffé les prêts qui avaient été approuvés par la banque de développement interaméricaine. Ils ont tout fait dans les coulisses, y compris armer les voyous qui sont venus envahir le pays. Ce sont des fraudes.

L'ensemble de l'avenir de la communauté noire américaine est en danger. Un jeune homme noir sur trois à Washington, D.C., est sous un bras ou l'autre du système de justice pénale. Ce sont les conséquences continues de l'esclavage.

Je me suis opposé aux régimes noirs et aux régimes blancs, aux régimes de gauche et aux régimes de droite. Je suis proche d'Aristide parce que j'ai le respect pour lui, mais tout cela est à côté.

Vous plantez vingt cocotiers ici, et vingt cocotiers là-bas, et vous arrosez ce lot et n'arrosez pas ce lot. Du lot que vous l'eau, dix-neuf ans survivra et un mourra. Du lot que vous n'arrosez pas, dix-neuf mourront et un survivra.

J'étais vraiment épuisé par une société américaine qui est raciste, aveugle à elle et extrêmement satisfaite.

J'ai toujours pensé que j'avais de très bons instincts pour les gens. Il y a une courte liste de personnes avec qui j'ai travaillé au cours de ma carrière avec qui je n'ai pas pu distinguer facilement la personnalité publique et la vraie personne privée.

Les Américains ne prennent pas la peine de remarquer quelqu'un d'autre dans le monde.

Bush a fait plus pour créer des passions pour ce qu'ils appellent la terreur que toute autre administration de l'histoire de cette nation. J'ai plutôt peur quand l'homme le plus puissant du monde parle et retrouve des réponses de Dieu.

J'ai eu la chance d'être dans une société où les barrières entre les classes - sociales et économiques - ne sont pas insurmontables, où l'argent n'est pas tout tout le temps.

Quelque chose est très, très mal avec la culture américaine. Les signes sont partout. Je pense que le pays est dans une descente presque terminale.

Les Noirs en Amérique doivent, pour leur propre protection, développer un mécanisme de défense, et je suis juste très fatigué.

Je n'ai jamais eu de mal à s'opposer aux gens dont je suis proche. Je ne m'inquiétais jamais d'offenser ou de déranger des gens qui me sens fermement.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Randall_Robinson

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