Il y a plus d'un siècle, Nietzsche désignait le nihilisme comme la catastrophe cognitive produite lorsque la volonté de vérité désigne la « vérité » elle-même comme l'ultime mensonge. Le « nihilisme » est ainsi le nom d'un paradoxe :
Si la vérité est un mensonge, alors dire la vérité à propos du mensonge de la vérité est aussi un mensonge. Et si la crise du nihilisme est une conséquence de notre allégeance à la vérité, alors le dépassement du nihilisme exige la destitution de la vérité au nom de la vie. Rien n'a donc plus de sens, de valeur, d'importance. L'existence n'a plus aucune signification. Mais si rien n'a d'importance, alors quelle importance de le dire ?
Cet ouvrage propose de résoudre véridiquement le problème du nihilisme en soutenant qu'il importe de savoir que rien n'importe. Cela produit une différence dans la pensée en tant que telle - sinon dans tout le reste. Ainsi, c'est la vérité du nihilisme qui est fondamentalement en question dans cet ouvrage. Penser quelque chose de vrai produit un genre nouveau de différence, une différence qui diffère de toutes les autres différences. Et de façon assez surprenante, cela produit une différence dans ce que la pensée peut faire.

Le néant déchaïné, lumières et extinction

Traduit de l'anglais par Antoine Daures.Il y a plus d'un siècle, Nietzsche désignait le nihilisme comme la catastrophe cognitive produite lorsque la volonté de vérité désigne la « vérité » elle-même comme l'ultime mensonge. Le « nihilisme » est ainsi le nom d'un paradoxe : si la vérité est un mensonge, alors dire la vérité à propos du mensonge de la vérité est aussi un mensonge. Et si la crise du nihilisme est une conséquence de notre allégeance à la vérité, alors le dépassement du nihilisme exige la destitution de la vérité au nom de la vie. Rien n'a donc plus de sens, de valeur, d'importance. L'existence n'a plus aucune signification. Mais si rien n'a d'importance, alors quelle importance de le dire ?Cet ouvrage propose de résoudre véridiquement le problème du nihilisme en soutenant qu'il importe de savoir que rien n'importe. Cela produit une différence dans la pensée en tant que telle - sinon dans tout le reste. Ainsi, c'est la vérité du nihilisme qui est fondamentalement en question dans cet ouvrage. Penser quelque chose de vrai produit un genre nouveau de différence, une différence qui diffère de toutes les autres différences. Et de façon assez surprenante, cela produit une différence dans ce que la pensée peut faire.

Le néant déchaîné

Origins and Ends of the Mind - Philosophical Essays on Psychoanalysis

Nietzsche a vu que finalement le problème du nihilisme est le problème de ce qu'il faut faire avec le temps: pourquoi continuer à investir dans le futur alors qu'il n'y a plus de garant transcendantal, une fin positive en tant que réconciliation ou rachat ultime, assurant un remboursement pour cet investissement? La solution de Nietzsche - sa tentative de surmonter le nihilisme - consiste à affirmer l'insensé de devenir en tant que tel - tous, sans réserve ni discrimination.

Je suis nihiliste parce que je crois toujours en la vérité.

J'essayais de développer une notion de "négativité non dialectique" dans le cadre d'un concept d'extinction qui transformerait la compréhension de la mort et du temps élaboré dans la phénoménologie.

Je pense que l'illumination en tant qu'idéal épistémique implique de rejeter l'appel à une strate fondamentale de la preuve de soi non conceptuelle.

Le "mythe de Jones" de Sellars est déployé contre ce que Sellars appelle "le mythe de la catégorielle donnée": l'idée que d'être consciente de quelque chose est d'être au courant comme quelque chose. Ce court-circuit entre la «conscience» et la «sensibilisation en tant que» inhibe le projet de compréhension de soi car il perpétue l'hypothèse qu'il y a un point où être et savoir coïncider.

La philosophie devrait être en mesure de rendre un compte rendu de la rationalité qui n'est pas entièrement détachée du récit de la nature de la science, même si elle n'est pas directement réductible.

La philosophie ferait bien de s'abstenir de délivrer de nouvelles injonctions sur la nécessité de rétablir la signification de l'existence, de la faculté de vie ou de réparer la concorde brisée entre l'homme et la nature. Il devrait s'efforcer d'être plus qu'un sop au pincement pathétique de l'estime de soi humaine. Le nihilisme n'est pas un dilemme existentiel mais une opportunité spéculative.

Comme beaucoup, je soupçonne, j'ai trouvé la difficulté de la philosophie analytique peu glamour et donc moins attrayante. Ceci est malheureusement superficiel, mais la superficialité est caractéristique des jeunes. À la fin de mon adolescence, je suis devenu amoureux de Nietzsche, Bataille et Artaud.

C'est Kant qui a d'abord rejeté la prémisse cartésienne de l'auto-transparence de l'esprit: l'idée que lorsqu'il s'agit de connaître notre propre esprit, nous savons simplement ce que nous pensons ou ressentons, et que nous n'avons pas à apprendre à nous percevoir ou sentiment.

Les catégories psychanalytiques telles que la «névrose», la «psychose», la «manie» et la «fixation» ont fait partie de notre vocabulaire psychologique quotidien et nous interprétons désormais régulièrement les états d'anxiété, d'excitation ou de dépression en termes de facteurs physiologiques impliquant des niveaux de sérotonine , adrénaline ou glycémie. Dire que la caractérisation de la pensée a une fonction normative qui est irréductible pour le traitement neurophysiologique, c'est ne pas dire que notre classification existante des formes de pensée est incorrigable.

Les philosophes devraient résister à la tentation d'être publiquement vertueuse. Compte tenu d'une société injuste, de l'avantage de ce qui compte comme le bien public, ce sont des corrupteurs, pas des édificateurs. Le désir d'être vertueux, pour apporter une contribution positive, est un symptôme délétère de la professionnalisation. L'utilité sociale de la philosophie est un Ersatz pour son devoir de relever les défis à l'ensemble de l'ordre social.

La conscience n'est pas le point de départ inéluctable de la compréhension de soi car il y a une différence entre être conscient et se comprendre comme un être conscient. La différence est entre être dans un certain état et se connaître être dans un certain état.

Le nihilisme n'est pas un dilemme existentiel mais une opportunité spéculative.

Le corrélationnisme rejette le réalisme métaphysique compris comme l'affirmation selon laquelle la façon dont le monde est ne dépend pas de la façon dont nous prenons les choses. Il rejette également le corollaire cartésien, c'est-à-dire l'affirmation selon laquelle la façon dont l'esprit est ne dépend pas de la façon dont le monde est.

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