Le professeur Dubos est considéré aux Etats-Unis comme l'une des personnalités les plus importante du XXème siècle. Il découvre en 1938 à New York le premier antibiotique, la Tyrothricine, qui ouvrira la voie un peu plus tard à la Pénicilline. En 1960-1970, le professeur entame alors une réflexion sur les rapports Homme/Nature et sur la place de l'Homme dans le Cosmos.. Cet ouvrage, sortit en 1962 aux U.S.A illustre la réflexion du scientifique : le Futur de l'Homme n'appartient qu'à lui seul, mais en symbiose avec la Nature qu'il a apprivoisée et façonnée.

LE FLAMBEAU DE LA VIE

René Dubos, né à Saint-Brice-sous-Forêt (Val-d'Oise) le 20 février 1901 et mort à New York le 20 février 1982, est un agronome, biologiste et écologue américain d'origine française.

...La recherche de la cause peut s'avérer une quête désespérée, car la plupart des maladies sont le résultat indirect d'une constellation de circonstances.

... chaque type de civilisation a eu des maladies qui lui sont propres et à chaque période les différents groupes sociaux de chaque communauté ont également différé à cet égard.

Un sentiment de continuité avec le reste de la création est une forme d'expérience religieuse essentielle à la santé mentale.

Ce n'est pas l'homme que la crise écologique menace de détruire mais la qualité de la vie humaine.

Partout que les êtres humains sont concernés, la tendance n'est pas le destin.

La vie est courte, l'art est long, les problèmes pressants.

La vie consiste à jongler sur une corde raide.

Des rapports avec la terre basés exclusivement sur l'utilisation de celle-ci en vue de la croissance économique ne peuvent que mener à sa dégradation, en même temps qu'à la dépréciation de la vie humaine.

Appartenir à un groupe social, c'est partager avec les membres de ce groupe une conception de l'accomplissement humain, et accepter une définition de la personne idéale qui l'incarne.

Pour éloigner la maladie ou récupérer la santé, les gens en règle générale trouvent plus facile de dépendre des guérisseurs que de tenter la tâche la plus difficile de vivre judicieusement.

Toute tentative de façonner le monde et de modifier la personnalité humaine afin de créer un modèle de vie auto-choisi implique de nombreuses conséquences inconnues. Le destin humain restera forcément un pari, car à un moment imprévisible et d'une manière imprévisible, la nature ripostera. La multiplicité des déterminants qui affectent les systèmes biologiques limite la capacité de la méthode expérimentale à prédire leurs tendances et leur comportement.

La vie humaine est désormais moulée dans une large mesure par les changements que l'homme a apportés dans son environnement extérieur et par ses tentatives de contrôle du corps et de l'âme.

La diversité humaine rend la tolérance plus qu'une vertu; Cela en fait une exigence de survie.

La croyance que nous pouvons gérer la terre et améliorer la nature est probablement l'expression ultime de la vanité humaine, mais elle a des racines profondes dans le passé et est presque universelle.

Il y a un continuum ininterrompu de la sagesse du corps à la sagesse de l'esprit, de la sagesse de l'individu à la sagesse de la race.

C'est la diversité, et non l'efficacité, qui est la condition sine qua non d'une vie humaine riche et créatrice.

Le destin humain restera forcément un pari, car à un moment imprévisible et d'une manière imprévisible, la nature reviendra.

L'homme survit non seulement et fonctionne dans son environnement, il le façonne et il en est façonné.

Le problème n'est pas de savoir si l'homme modifiera ou non les systèmes natures, mais bien plutôt comment il le fera.

L'art est le produit d'une magie suggestive intégrant le sujet et l'objet, et il résulte toujours du rapport étroit entre l'artiste et le monde extérieur.

En ce qui concerne la vie, il n'y a pas de "Nature". Il n'y a que des maisons. Le foyer est l'environnement auquel l'individu s'est adapté ; et presque tout n'est pas naturel en dehors de son domaine d'adaptation. L'équilibre harmonieux avec la nature est un concept abstrait d'une beauté platonicienne mais dépourvu de la chair et du sang de la vie. Il échoue, en particulier, à transmettre la qualité émergente créative de l'existence humaine.

L'homme ne pouvait échapper au danger qu'en renonçant à l'aventure, en abandonnant ce qui a donné à la condition humaine son caractère unique et son génie parmi le reste des êtres vivants.

Les mécanismes de Vis Medicatrix naturæ - le pouvoir le plus guérissant de la nature - sont si efficaces que la plupart des maladies se terminent.

En référence à la vie, il n'y a pas de nature; Il n'y a que des associations d'États et de circonstances, variant d'un endroit à l'autre et de temps à autre.

Plus peut être appris de ce qui fonctionne que de ce qui échoue.

Il n'existe pas de problèmes dans la nature, mais seulement des solutions car l'état naturel est un état adaptatif donnant naissance à un système cohérent.

Tant que l'humanité est composée d'individus indépendants en libre arbitre, il ne peut y avoir de statu quo social. Les hommes développeront de nouvelles envies, et celles-ci causeront naissance à de nouveaux problèmes, ce qui nécessitera de nouvelles solutions. La vie humaine implique une aventure, et il n'y a pas d'aventure sans luttes ni dangers.

Une société qui accepte la tyrannie de l'expert est une société malade.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Dubos

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