Medicated

New York Girls, dont la première parution par TASCHEN remonte à 1996, caractérisait une époque, un lieu et l'esthétique crue du photographe et réalisateur Richard Kern, figure majeure du cinéma transgressif des années 1980. Après avoir réalisé les films emblématiques You Killed Me First, Fingered et Submit fo Me Now, Kern s'est tourné vers la photographie posée, prenant pour modèles les filles de son quartier et de son cercle de connaissances new-yorkais, influencé par le mouvement punk. Pour célébrer le 20e anniversaire de l'oeuvre le plus connue de Kern, TASCHEN ramène ces modèles dans des clichés jamais publiés auparavant, puisés dans les séances originales, ainsi que des clichés refusés pour le premier livre car jugés trop crus et des instantanés tirés de ses 25 films.

New-York Girls

L'un des éléments de la photographie est, juste par nature, journalistique. C'est une sorte de documentation. Les photos les plus réussies pour moi sont avec une fille à l'air intéressant. Ils ne sont pas provocateurs. Ils vous présentent simplement leurs médicaments, vous montrant ce qu'ils prennent. Il y a une belle fille, mais voici ce truc pour elle qui n'est pas si cool. Cela vous fait vous sentir un peu mal à l'aise.

La première fois que j'ai entendu parler de SuicideGirls, c'était quand un modèle de là-bas m'a contacté pour voir si je voulais faire un tournage. Je ne me souviens pas de ce qui s'est passé avec ça mais nous n'avons pas fini par le faire.

Pas pour les modèles. SuicideGirls est un mystère pour moi parce que je pensais que seules les femmes dirigeaient le site.

Ensuite, j'ai pris conscience du site à mesure que le trafic pour cela est devenu plus élevé. Le contact le plus récent était cette fille Lily. Elle voulait que je lui tire sur le site et elle s'est présentée. Il y a beaucoup de gens qui me contactent pour faire un tournage pour un site Web, vous n'entendez jamais parler de eux.

Beaucoup de magazines spécialisés font faillite. Ils ont énormément baissé le salaire et tout cela à cause d'Internet. J'avais l'habitude de sortir une fois par mois à Los Angeles et de tourner pendant une semaine. Je gagnerais une tonne d'argent, puis je reviendrais à New York et ferais ce que je voulais.

Ce qui dérange les gens plus que tout, c'est que je suis un vieil homme en prenant des photos. Mais peut-être que si vous regardez les photos, 20, 30 ans plus tard, cela n'aura pas d'importance qui a pris les photos. Je veux dire, ils seraient juste là. Nous espérons que les gens s'en remettront.

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