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Richard Taillefer

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Poésies

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    Richard Taillefer

    @richardTaillefer

    Au pied des roches réfractaires Cet irrésistible appel du grand large Déambulant Tard le soir Imbibé De trop d’alcool complice Le long Des quais désaffectés Titubant Comme un dératé solitaire En rond Tournant Et te détournant en vain De ta cage de faraday Insensible à l’humidité Et aux extrêmes variations hygrométriques Qui parasitent ton corps Pataugeant Dans d’improbables inversions De cris De rires De larmes Pour te jeter Sans vergogne Au pied des roches réfractaires

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    Richard Taillefer

    @richardTaillefer

    Il est trop dur de vivre sans aimer Tout cela me fait rêver du pays. Les eaux vertes bouillonnantes de la rivière, les grottes obscures à flanc de montagne. Ours qui grogne, dragon qui gronde. Au sud volent les oies sauvages. Je pense à vous lointains exilés. La tristesse m’emporte comme un gros nuage noir dans la tempête. Ici ni là, à travers la vaste plaine, il ne reste plus rien, si ce n’est des barbelés, des bottes de sept lieux en caoutchouc et quelques SOS résignés. On n’entend plus que le bruit sourd des pas dans la glaise. Des couvertures sombres enveloppent les corps oubliés sur le bord du chemin. Qui claque des dents pour inviter les dieux ? La tête courbée sans dire maux. La mer se voudrait profonde pour y engloutir tant de chagrins, de corps funestes. La main qui se tend Ne peut venir que du fond du cœur. Il est trop dur de vivre sans aimer. Je regarde mon village Mais ma route est sans retour.

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    Richard Taillefer

    @richardTaillefer

    Malgré moi L’aigle royal Plane au-dessus des crêtes Il sait bien Combien j’aime la montagne ! Les marches interminables A travers les vallons ombragés Les ruisseaux capricieux Seul Sous le bleu du ciel Dans le silence des pierres L’odeur de musc à pleins poumons Un envol de perdrix grises La course d’un lapin de garenne Crapahutant Dans les broussailles sèches Qui vous griffent les jambes Loin Des bruits de la ville La fumée des cheminées de la grande usine Pas de Tweet dévastateur Ni SMS Qui ne pense qu’à toi Oubliées les infos Qui caracolent à longueur de temps Dans nos petites têtes dévoyées Ici Je connais le vertige des sommets Ce trou Douloureux au fond de soi Parfois Je voudrais fermer les yeux Mais mon regard ne peut se détacher De cette ligne d’horizon Qui m’absorbe Malgré moi

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    Richard Taillefer

    @richardTaillefer

    Ne laisse jamais le vide t’envahir Sur quelle barque atteindre le rivage. Puisse mon cri, clamer toute cette douleur qui m’aveugle. Le bonheur pourrait-il m’entendre, ne serait-ce qu’une fois ? Lou soulèu est déjà couché, je n’ai rien écrit, si ce n’est quelques lignes où des mots maladroits s’entrechoquent en cascade, jouent à colin- Maillard. Je sais, les airs à la mode font couler bien des larmes. Chez moi, vous ne trouverez que de piètres lamentations. Je ne déposerai pas l’inventaire à vos pieds. Ce fatras des confidences que l’on raconte sans même y croire. Sur toutes ces choses Pose une nappe de silence Mais ne laisse jamais le vide t’envahir

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    Richard Taillefer

    @richardTaillefer

    Sans dire un mot… Il y a la langue Les yeux toujours baissés Pleins de trous vides de mémoire Et cette peur du noir Tous ces matins escamotés au réveil La fatigue dans les os et la frustration du silence Comme tout le monde Qu’on finit par s’y faire Sans dire un mot…

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    Richard Taillefer

    @richardTaillefer

    À ma mère Elle est assise Dans l’embrasure de la grande fenêtre C’est l’endroit du monde Où l’on voit le mieux tout le monde Un peu de mer Un peu de ciel Elle aime cet endroit Où son cœur s’apaise Un rayon de soleil paresseux avance devant elle La lumière flirte avec le fond de la pièce Là elle ne pense plus à rien Elle n’oublie pas ! Les gens Les choses Les visages De ceux qui lui sont proches Et pourtant si lointains Ni Pépète La petite chienne aux poils si noirs Réfugiée sur ses genoux de douleur Elle écoute Une étrange musique Rythmée par les caprices du vent Tournoyant dans les arbres

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