Dawn to dusk

Robert Irwin: Untitled (Dawn to Dusk) est une nouvelle publication consacrée à une oeuvre du légendaire artiste de la lumière et de l'espace basé à San Diego, Robert Irwin (né en 1928), le dernier ajout à la collection permanente de la Fondation Chinati. L'oeuvre a été inaugurée en juillet 2016 après 17 ans de planification. Ce livre présente et met en contexte l'oeuvre d'art d'Irwin par le biais d'un enregistrement photographique de l'installation réalisée au cours d'une année, ainsi que d'essais critiques, de dessins, de plans et d'illustrations.

Robert irwin untitled (dawn to dusk)

En 1486, un jeune chevalier anglais du nom de Balian, fraîchement débarqué sur les rives du Nil, arrive dans la ville du Caire construite à la façon d'un labyrinthe ou d'un conte, et qui va lui réserver bien des mirages, des prodiges et des pièges. Que Balian lui-même s'avère une créature de conte, rien que de normal en cet Orient peuplé d'imaginations en fièvre, où le premier venu vous sort de sa besace une histoire à raconter, dont le héros finira bien un jour par exister... et par vous conter à son tour l'histoire d'un conteur épris de terribles chimères. Récit en abîme ou se mêlent rêves éveillés, maladie du sommeil et complots, Nocturne oriental, avec ses personnages inquiétants, tel l'homme aux chats, fait penser aux songes des Mille et Une Nuits, et mieux encore au Manuscrit trouvé à Saragosse. Très vite pourtant, il apparaît que cet Orient où les repères s'effacent est un lieu merveilleux, fascinant, où le réel est inféodé au rêve pour le plus grand bonheur des raconteurs d'histoires et de ceux qui les lisent.

Nocturne oriental

Robert Irwin, considéré outre-Manche comme un des romanciers les mieux prometteurs de cette fin de siècle (Nocturne oriental, Les Mystères d'Alger, Cadavre exquis...) poursuit son enquête iconoclaste sur quelques-unes des tricheries majeures de l'époque : ici sur la tentation du satanisme, dans le sillage d'une jeunesse qui crut découvrir, naguère, une forme nouvelle de liberté en explorant l'univers des drogues et du sexe. Peter vit avec Sally, une jolie fille prête à bien des choses... mais peut-être pas à le suivre à la Black Book Lodge, une secte " noire " qui promet monts et merveilles à ses fidèles : sinon la maîtrise du monde, en tout cas pas mal de pouvoir et d'argent - moyennant une soumission aveugle aux injonctions du Maître de l'Ordre... L'ambition... Peter n'en manque pas, et croit avoir appris à déchiffrer son monde. Beaucoup s'illusionnent en se donnant l'impression d'accomplir le bien et en tirant parti de leur vertu à la face de la société : le roman depuis Balzac est plein de ces faux braves gens à qui l'on donne le Bon Dieu sans confession et qui croient pouvoir gagner le ciel et la fortune en s'inscrivant très jeunes au parti des bien-pensants. D'autres - mieux avisés ? - parviennent à leurs fins par la voie inverse : en commettant délibérément le mal. Encore faut-il avoir, à ce jeu, l'âme bien trempée : viser haut et garder l'esprit libre. Il est d'ailleurs possible qu'à cette altitude les " mauvais " fassent moins de mal que les " bons " à l'étage du dessous. Le malheur de notre siècle - sectes et idéologies confondues - est que Satan recrute surtout parmi les médiocres... La critique anglaise vient de faire un superbe accueil à ce roman, dont on s'apprête déjà à tirer un film.

Satan & Co

Récit érotique, conte philosophique, évocation d'un univers troublant et révolu, Les Coussins de prière de la chair narre l'initiation sexuelle d'un jeune sultan. Livré aux nombreuses femmes qui peuplent le harem, Orkhan, à peine libéré des Cages du Palais Impérial, est l'objet d'un jeu pervers et pernicieux. Découvrant les délices et les supplices d'une sexualité féminine jusqu'alors inconnue, la lascive victime va être confrontée à la dure réalité du harem. Au sein de cette République des femmes, l'homme est un sujet promis à une mort certaine. Et, dans le combat qui oppose le néophyte à l'initié, il est difficile de distinguer le chasseur de la proie...
Avec la minutie d'un esthète, Robert Irwin, auteur de nombreux ouvrages sur la civilisation islamique, nous introduit dans les arcanes d'un lieu sacré et mythique. La sensualité de l'Orient s'incarne en un écho très subtil dans cet érotisme raffiné, qui confère à ce roman un charme très particulier.

Les coussins de prière de la chair

Les mysteres d'alger

Caspar est peintre, mais ce sont les mots qui en secret gouvernent son existence. L'Angleterre des années 50 fête et conspue tout ensemble cet intellectuel qui a cru trouver sa voie dans le sillage du surréalisme. Il vient de rééditer le roman de sa vie, un roman qu'il a écrit comme il peint : par touches narratives associées selon les arcanes du hasard objectif, par un cheminement d'images qui voudraient s'ouvrir spontanément à la dictée de l'inconscient. Mais on ne joue pas impunément avec les idées d'une époque, et la schizophrénie vous guette pour peu que vous vous accommodiez des habits d'emprunt offerts par l'air du temps. La machinerie de ce théâtre de masques, peuplé malgré tout d'êtres de chair et de sang, ne tardera pas, on le devine, à se dérégler : surtout quand survient la Femme, que l'on appelait de ses voeux - mais qui aura vite fait de troubler le nouvel ordre voulu par la raison déraisonnante. Tristan et Don Quichotte se retrouvent sous la défroque de Caspar, qui manquera mourir d'avoir trop aimé l'Amour - et d'avoir laissé fuir celle qui aurait pu, tout simplement, donner corps à la plus ordinaire des passions. La critique anglo-saxonne a salué d'enthousiasme ce roman où revit tout un monde qui date à peine d'hier : monde qui n'avait peur de rien, sinon peut-être de la solitude.

Cadavre exquis

Au commencement était un conteur, en la bonne ville du Caire ; un conteur insomniaque... Au commencement était aussi, en la même année 1486, un jeune chevalier anglais du nom de Balian, fraîchement débarqué sur les rives du Nil. La grande ville, construite à la façon d'un labyrinthe ou d'un conte, lui réserve ses mirages, ses prodiges et ses pièges. Que Balian lui-même s'avère une créature de conte, rien que de normal en cet Orient peuplé d'imaginations en fièvre, où le premier venu vous sort de sa besace une histoire à raconter, dont le héros finira bien un jour par exister... et par vous conter à son tour l'histoire d'un conteur épris de terribles chimères. L'on songe aux Mille et Une Nuits, et mieux encore au Manuscrit trouvé à Saragosse du divin Potocki. Très vite pourtant, il apparaît que cet Orient où nous perdons pied est un lieu où le réel est inféodé au rêve. Les protagonistes, épuisés chaque soir par les tribulations d'une existence aventureuse à l'excès, cèdent au sommeil... et rêvent qu'on leur conte en rêve des récits où ils ne tardent pas à s'engouffrer en chair et en os, et qui prennent bientôt toute la consistance du réel. Au réveil mais parvient-on jamais à se réveiller du grand Rêve ?, ivres d'images, de terreur et de volupté (car l'amour règne ici sans frein), ils se surprennent à se pincer, et l'innocent lecteur avec eux, pour se prouver qu'ils ne sont pas seulement le fruit d'un songe...

Si vous vouliez me regarder travailler, ce serait totalement ennuyeux. Cela ressemblerait à un film de Warhol où rien ne se passe. Je m'assois pendant 24 heures, puis je me gratte.

Être un artiste n'est pas du tout une question de peintures ou d'objets. Ce que nous avons vraiment affaire, c'est notre état de conscience et la forme de nos perceptions.

La chose à propos d'une plante est, disons qu'il aura 50 ou 100 petits points de rouge vif. Si vous regardez la chose au fur et à mesure, elle devient verte d'une certaine manière ... elle est beaucoup plus spectaculaire que les peintures pointillistes où ces choses sont jouées avec, mais jamais au niveau de ce qui se passe dans la nature.

J'ai lentement démantelé l'acte de peinture, pour considérer la possibilité que l'absence ne transcende jamais son environnement immédiat.

Chaque situation a des qualités. Essentiellement, nous les quantifions et c'est le côté pratique de notre vie, donc l'implication à la perception et l'acquisition de la perception est notre capacité à comprendre les qualités. Ils n'existent que tant qu'un être humain les maintient en jeu. Ils sont donc apparentés à l'énergie.

Si je tiens un carré rouge pendant 30 secondes et que je le prends, vous verrez un carré vert parfait. C'est ainsi que fonctionne l'œil. Donc, si vous voulez peindre une très bonne peinture rouge, vous devez placer stratégiquement dans un vert, donc l'œil est ramené.

Chaque fois que vous faites quelque chose, faites quelque chose, c'est définitif d'une certaine manière, mais ce n'est pas le cas. Il soulève immédiatement un grand ensemble de questions. Et si vous devenez un toxicomane, ce que je suis, vous avez immédiatement quelque chose que vous devez poursuivre.

Les paumes sont comme des cafards. Ils étaient ici bien avant nous, et ils seront ici longtemps après nous. Ce sont les seules choses debout après un ouragan.

La poussée de l'art moderne, pour autant que je comprenne, élargit le rôle de l'artiste comme une sorte d'esthéticienne, quelqu'un qui passe réellement son temps, est formé de manière à gérer les qualités.

C'est un monde constant, continu et spectaculaire dans lequel nous vivons, et chaque jour vous voyez des choses qui vous assomment, si vous faites attention.

Pour la semaine prochaine, faites de votre mieux pour faire attention aux sons. Vous commencerez à entendre tous ces sons. Et ce faisant, vous avez en fait changé le monde.

Nous formons en fait le monde à chaque instant, bien que nous ne soyons pas conscients cognitifs de cela mais - et il y a des gens en contester dans une certaine mesure.

Lorsque vous entrez dans une pièce, vous l'évaluez instantanément, habituellement, avant que vous ne soyez conscient de cela. Je veux dire, vous vous assurez qu'il n'y a pas un trou dans lequel vous allez tomber, mais vous n'êtes même pas conscient de ce que vous pensez.

Le jardinage a toujours été un art, essentiellement.

Il n'y a pas de palette aussi riche qu'un jardin. Et l'intensité de celui-ci - je fais cette déclaration tout le temps: vous ne pouvez pas planifier la nature; vous la courtisez.

Chaque fois que vous regardez la lumière, en gros, c'est juste de l'air. Il n'a aucune tactileur. C'est totalement sans densité.

C'est mon observation que les jardiniers et le jardinage depuis très longtemps ont dû prendre un siège arrière. Les architectes sont très célèbres; Ils ont d'énormes projets. Ce qui se passe dans et autour d'eux a été relégué à un rôle très mineur.

Il n'y a aucun moyen de vraiment se moquer ou de simuler ce que je fais jusqu'à ce que je sois là. Une exposition pour moi n'est pas une déclaration mais une expérience.

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