Prelude a l'apocalypse

Quarante ans d'études et de réflexions, dans un monde visiblement en proie « au bruit et à la fureur » ; des incursions constantes, par l'imagination, dans les mondes invisibles ; une expérience personnelle parmi les plus complètes et les plus dramatiques qu'on ait connues, aboutissent à ces vues fulgurantes sur la réalité, sur Dieu, sur l'amour, sur l'art, sur la vie sociale et sur le sort de l'homme. Vues qui, comme à plaisir, prenant le contrepied de tout ce qui est admis et révéré aujourd'hui, constituent une éclatante manifestation de non-conformisme non subversif. Se souvenant qu'il fut un romancier au verbe hallucinatoire, l'auteur a prêté à ces vues (qu'il a voulues séparées de leurs sources, absolument claires, presque rudimentaires) la forme d'une révélation mythique, à la manière de Gide et de Nietzsche. Il y a mêlé des personnages et des épisodes qui mettent en relief le côté de « chose aventureuse », de risque pris avec la pensée. Non content de dénoncer, comme tant d'autres, le vice essentiel du monde moderne, l'auteur a indiqué un moyen de salut individuel, grâce auquel « quelques-uns » - c'est-à-dire tous les coeurs fiers et les esprits libres - peuvent se soustraire spirituellement à cet inévitable effondrement collectif. Ce moyen, est-ce la constitution d'une société secrète, formée de tous ceux qui refusent d'adhérer au matérialisme, au machinisme, au scientisme, au culte et au règne de la Masse ?... Question délicate, à laquelle le lecteur répondra.

Le livre de quelques-uns

La solitude extrême et l'ennui insupportable conduisent les officiers autrichiens Miszaliyn et Orlando, établis sur le front russe, à inventer l'arrivée d'une jeune fille à cacher dans le camp. D'origine caucasienne, elle est d'une beauté remarquable et peut se montrer cruelle ; son nom est Handji. L'attention portée à leur hôte rapproche et sépare tout à la fois les deux amis. La belle Orientale prend consistance. Le rêve se matérialise. Handji est présente et bien vivante !

Handji

Un petit employé bruxellois tombe malade. Tandis que l'on s'affaire à le soigner, son esprit s'enfièvre. Il prend conscience de réalités nouvelles, d'êtres inconnus. qui sont peut-être les fantômes nés du délire, mais qui peut-être aussi composent un univers différent, dans lequel le malade s'engage audacieusement. Marcel Pantionis découvre ainsi le peuple étrange du Faubourg et son chef spirituel, Héguéziol, « concierge d'église », qui finit par entraîner tout son monde dans une migration aventureuse, aboutissant à une chaîne de montagnes que traverse un mystérieux tunnel. Pantionis prend part à cette expédition fantastique, alors que pourtant il passe pour mort ; mort peut-être en effet. Toute la nouveauté du récit consiste en ceci que le passage de la réalité terrestre à celle d'un au-delà encore fragmentaire et provisoire a lieu par degrés insensibles. Trouver une continuité de la vie à la mort, tel fut le principal dessein de l'auteur, qui, on le sait, s'est consacré en tant que romancier au jalonnement d'« itinéraires vers l'invisible ». Sous sa première version, qui parut en 1934, ce roman fut salué par toute la critique comme une révélation « de la plus brillante originalité » disait Edmond Jaloux. Revu et quelque peu abrégé, il se situe aujourd'hui, vingt-trois ans après sa publication, à l'extrême avant-garde de la littérature. Pourtant rien n'est plus clair, rien n'est plus logique au fond, que cette hallucination réelle, qui ouvre des perspectives inattendues et grandioses sur les profondeurs de la vie et de la mort.

Les ténèbres

Quarante ans d'études et de réflexions, dans un monde visiblement en proie « au bruit et à la fureur » ; des incursions constantes, par l'imagination, dans les mondes invisibles ; une expérience personnelle parmi les plus complètes et les plus dramatiques qu'on ait connues, aboutissent à ces vues fulgurantes sur la réalité, sur Dieu, sur l'amour, sur l'art, sur la vie sociale et sur le sort de l'homme. Vues qui, comme à plaisir, prenant le contrepied de tout ce qui est admis et révéré aujourd'hui, constituent une éclatante manifestation de non-conformisme non subversif. Se souvenant qu'il fut un romancier au verbe hallucinatoire, l'auteur a prêté à ces vues (qu'il a voulues séparées de leurs sources, absolument claires, presque rudimentaires) la forme d'une révélation mythique, à la manière de Gide et de Nietzsche. Il y a mêlé des personnages et des épisodes qui mettent en relief le côté de « chose aventureuse », de risque pris avec la pensée. Non content de dénoncer, comme tant d'autres, le vice essentiel du monde moderne, l'auteur a indiqué un moyen de salut individuel, grâce auquel « quelques-uns » - c'est-à-dire tous les cours fiers et les esprits libres - peuvent se soustraire spirituellement à cet inévitable effondrement collectif. Ce moyen, est-ce la constitution d'une société secrète, formée de tous ceux qui refusent d'adhérer au matérialisme, au machinisme, au scientisme, au culte et au règne de la Masse ?... Question délicate, à laquelle le lecteur répondra.

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

L'enfer-ciel

L'enfer-ciel - Journal d'un condamné à mort

Robert Poulet, né le 4 septembre 1893 à Liège et mort le 6 octobre 1989 à Marly-le-Roi, est un écrivain et journaliste belge.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Poulet

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