Nouveau Testament et mythologie

Histoire de la tradition synoptique

Jesus, mythologie et demythologisation

La proclamation chrétienne contemporaine est confrontée à la question de savoir si, lorsqu'elle exige la foi des hommes et des femmes, il s'attend à ce qu'ils reconnaissent cette image mythique du monde du passé. Si cela est impossible, il doit faire face à la question de savoir si la proclamation du Nouveau Testament a une vérité qui est indépendante de l'image mythique du monde, auquel cas ce serait la tâche de la théologie de démythologiser la proclamation chrétienne.

La vie chrétienne n'est pas réalisée dans le développement de la personnalité ou pour façonner la communauté humaine et changer en quelque sorte le monde, mais en se détournant du monde et en s'en libérant.

Nous ne pouvons pas utiliser les lampes électriques et les radios et, en cas de maladie, nous profiter des moyens médicaux et cliniques modernes et en même temps croire au monde de l'esprit et de l'émerveillement du Nouveau Testament.

Le motif de critiquer le mythe, c'est-à-dire ses représentations objectivant, est présent dans le mythe lui-même, dans la mesure où son intention réelle de parler d'un pouvoir transcendant auquel nous et le monde sommes soumis est entravé et obscurci par le caractère objectivant de ses affirmations .

Il est impossible de reprendre une image du monde passée par pure résolution, en particulier une image du monde mythique, maintenant que toute notre pensée est irrévocablement formée par la science. Une acceptation aveugle de la mythologie du Nouveau Testament serait simplement l'arbitraire; Faire de cette acceptation une demande de foi serait de réduire la foi à une œuvre.

Le mythe ne veut pas être interprété en termes cosmologiques mais en termes anthropologiques ou, mieux, en termes existentialistes.

On peut dire que les mythes donnent à la réalité transcendante une objectivité immanente et mondaine. Les mythes parlent des dieux et des démons comme des pouvoirs sur lesquels l'homme se connaît pour être dépendant, des pouvoirs dont il a besoin, les pouvoirs dont il craint la colère. Les mythes expriment la connaissance que l'homme n'est pas maître du monde et sa vie, que le monde dans lequel il vit est plein d'énigmes et de mystères et que la vie humaine est également pleine d'énigmes et de mystères.

La mythologie du Nouveau Testament ne doit pas non plus être remise en question en ce qui concerne le contenu de ses représentations objectives mais en ce qui concerne la compréhension de l'existence qui s'exprime en eux.

Il y a quelque chose de précieux dans nos mystères pour nous-mêmes, dans notre incapacité à voir à travers la personne qui est la plus proche de notre cœur et à compter avec lui comme s'il était une proposition logique ou un problème de comptabilité.

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