Première traduction française à l'occasion du soixantième anniversaire de la parution de l'ouvrage de Ruth Stout, jardinière américaine des années 1960 qui a révolutionné le jardinage biologique grâce au mulch (paillis). Edition préfacée et commentée par Didier Helmstetter ( Le Potager du Paresseux).
Dans les années 1960, une femme, Ruth Stout, établie dans le Connecticut, aux États-Unis, devient célèbre par sa méthode de jardinage, qui repose sur le fait de couvrir le sol d'une épaisse couche de foin. Son livre affichait sans ambages : " Sans bêcher ; sans biner ; sans sarcler ; sans désherber ; sans arroser ; sans traiter... " Aucun doute n'est permis : c'était révolutionnaire, et pour le moins radical.

Est-ce sa naissance dans un milieu quaker -; un mouvement religieux issu du protestantisme qu'on peut caractériser par quatre mots : abolitionnisme, pacifisme, simplicité et sobriété -; qui lui a donné cette incroyable liberté de penser ? Qui lui a insufflé cette manière de jardiner, encore totalement innovante de nos jours ? Comment a-t-elle réussi à s'imposer, elle, une femme, face aux scientifiques et autres experts hommes, tenants de l'agriculture conventionnelle ?

La traduction de ce best-seller américain répare enfin ce que l'on peut considérer comme une énorme injustice. Avec beaucoup d'humour, sans s'embarrasser de développements scientifiques mais en s'appuyant sur des années d'expérience et sur ses échanges avec d'autres jardiniers, Ruth Stout nous livre ce qui a été appelé de son vivant la " méthode Stout " pour produire en abondance sans se fatiguer.

Quand Didier Helmstetter, l'agronome iconoclaste qui a popularisé le Potager du Paresseux, découvre fortuitement l'existence de Ruth Stout, il se rend compte qu'il n'est pas l'inventeur du jardinage sur foin ! D'abord intrigué, puis captivé et emballé par cette femme incroyable et passionnée, il s'est permis d'annoter le texte de ses commentaires pour étayer le propos de Ruth Stout des dernières connaissances en matière d'agronomie. Une rencontre délicieusement détonante.

Traduit de l'anglais (États-Unis) par Corinne Smith.

Jardiner sans se fatiguer

Ruth Imogen Stout, née le 14 juin 1884  dans le Kansas et morte le 22 août 1980 à Redding est une auteure américaine, connue pour ses livres et techniques de jardinage sans travail.

Lorsque nous envisageons d'acheter quelque chose, nous en demandons généralement le prix, puis décidons si cela vaut ou non autant pour nous. Mais lorsque nous passons du temps et de l'énergie, nous allons souvent simplement et payons.

C’est un travail de bonne taille d’écrire un livre que les gens peuvent être dérangés juste pour lire; Quand ils commencent à voler des copies, vous obtenez vraiment un peu de place.

Vous savez comment certaines personnes semblent penser que leur amour pour la musique classique les rend spirituels ou du moins quelque chose de assez spécial? Et d'autres qui pensent que vous êtes un monstre si vous n'aimez pas les enfants, aussi désagréables que les enfants soient? Eh bien, j'ai découvert que beaucoup de gens qui aiment les fleurs méprisent ceux qui ne le font pas.

Les agriculteurs sont philosophiques; Ils ont appris que c'est moins porter à hausser les épaules que de battre leurs seins. Mais il y a un autre angle dans leur attitude. Les choses se produisent rapidement dans le pays; Quelque chose de nouveau vient toujours pour les détourner et ce n'est pas nécessairement une autre calamité.

Ce n'est qu'en hiver, dans le pays, que vous pouvez avoir des étirements calmes plus longs lorsque vous pouvez vous savourer appartenant à vous-même.

Si des sons de «chagrin» exagérés, vous n'êtes sûrement jamais allé dans votre jardin un matin rare en juin pour constater que le gel, sans aucun motif perceptible, tout espoir de gain personnel, a tranquillement tué vos fleurs de fraise, vos tomates, vos lima et vos haricots verts , maïs, courge, concombres. Un soleil brillant sourit maintenant à cette catastrophe avec une gaieté insenstante comme hors de propos qu'une histoire drôle serait si quelqu'un que vous aimiez venait de mourir.

J'adore le printemps n'importe où, mais si je pouvais choisir, je saluerais toujours dans un jardin.

Il y a une intimité à ce sujet, ce qu'aucune autre saison ne vous donne .... En printemps, en été et en automne, les gens ont une saison ouverte les uns sur les autres; Ce n'est qu'en hiver, dans le pays, que vous pouvez avoir des étirements plus longs et calmes lorsque vous pouvez vous savourer appartenant à vous-même.

La félicité qui vient de l'ignorance devrait rarement être encouragée car elle est susceptible d'en faire un à partir d'un bonheur plus satisfaisant.

Pourquoi les gens qui aiment se lever tôt sont avec dédain sur ceux qui aiment vous allonger tard? Et pourquoi les gens qui aiment travailler se sentent supérieurs à ceux qui préfèrent rêver?

Travailler dans le jardin me donne quelque chose au-delà du plaisir des sens. Cela me donne un profond sentiment de paix intérieure.

Le paradoxe central et le défi du mariage est que nous devons faire de la famille à partir de quelqu'un à qui nous ne sommes pas liés.

À la mémoire de ces fidèles esclaves bruns des plantations du Sud, les contemporains de papa tous, qui pendant la guerre pendant que leurs maîtres se battaient dans une cause opposée à leur émancipation, ont apporté leurs couvertures et dormi à l'extérieur des portes de leurs maîtresses, Ainsi, gardant la nuit sur les femmes et les enfants non protégés par ailleurs - une gueule de tutelle fidèle dont les annales de ces temps difficiles n'enregistrent aucun exemple de trahison.

Le jardin sans moulin me ressemble à quelque chose de nu qui, pour une raison ou une autre, serait mieux avec quelques vêtements.

Il y a la paix dans le jardin. Paix et résultats.

Travailler dans le jardin. . . Me donne un sentiment profond de paix intérieure. Rien ici n'est pressé. Il n'y a pas de précipitation vers l'accomplissement, pas de soufflage de trompettes. Voici le grand mystère de la vie et de la croissance. Tout change, grandit, visant quelque chose, mais silencieusement, inoffrisant, prenant son temps.

Les agriculteurs sont philosophiques. Ils ont appris que c'est moins porter à hausser les épaules que de battre leurs seins.

Ses oeuvres