La historia empieza en Sumer es un clásico de la historiografía moderna, un libro seminal que ocupa un lugar en pie de igualdad junto a otras obras que aúnan de forma incomparable amenidad y rigor, como Dioses, tumbas y sabios, de Ceram, la Historia de Roma de Montanelli o El otoño de la Edad Media de Huizinga. Publicada por primera vez en 1956, esta obra de Samuel N. Kramer conoció un éxito y un reconocimiento fulminantes en todo el mundo. La presente edición – correspondiente a la tercera y definitiva, publicada en 1981 y última dada a la prensa por el autor– recoge 39 primeros testimonios de la historia escrita, pues no en vano fue el pueblo sumerio el primero que desarrolló, más de cuarenta y cinco siglos atrás y en el sur del actual Iraq, un sistema de escritura denominado cuneiforme y que es sin duda su principal aportación a la historia de la humanidad. En esta ilustración inmejorable de la “aventura” del investigador, Kramer pone en pie, a partir de los testimonios que azarosamente han llegado hasta nosotros, un completo y fascinante panorama del país de Sumer, en la antigua Mesopotamia: la primera civilización que dejó constancia de sus asuntos políticos, de su instrucción y su literatura, de su filosofía y su ética, de sus leyes y su justicia, de su agricultura y su medicina, e incluso de su vida sentimental y familiar.

L'histoire Commence à Sumer

L'auteur de ce livre, savant de notoriété internationale, a révélé au grand public la civilisation sumérienne, née voici quelque cinq mille ans en Mésopotamie, le sud de l'actuel Irak.Le miracle grec avait un précédent. Dès le IIIe millénaire avant Jésus-Christ, les Sumériens avaient inventé l'écriture, fondé les premières cités-États, formulé les premiers codes de lois, donné leur première expression littéraire au mythe et à l'épopée, avec un lyrisme qui annonce les plus beaux textes de l'Ancien Testament.Pour une fois, les linguistes, infatigables, avaient précédé les archéologues et suggéré les fouilles qui devaient, avec la transcription des briques gravées de caractères cunéiformes, révéler au XXe siècle, stupéfait, que l'histoire commence à Sumer.

L'histoire commence à Sumer

Parmi les milliers de tablettes cunéiformes en langues sumérienne ou accadienne, remontant quelquefois aux environs de 3 000 ans avant J-C, exhumées par les archéologues du sous-sol de l’Iraq actuel, figurent des « chants d’amour » qui évoquent le rite de la hiérogamie, c’est-à-dire de l’union du souverain du pays, émanation du Dieu, avec une prostituée sacrée substitut d’Inanna, la déesse de la fécondité, pour assurer à son peuple d’abondantes récoltes et la multiplication des espèces. Si cette nuptialité religieuse n’avait pas pour but ultime le désir sexuel et l’érotisme, ils n’y étaient pas moins prégnants comme le montrent certains textes écrits dans un langage parfois cru, mais toujours animé d’un puissant souffle lyrique, pour dire dans sa sensualité la pérennité de l’amour et de ses jeux. Après une introduction générale sur l’histoire, tant sociale que religieuse et culturelle de Sumer et de Babylone, ainsi qu’une étude sur la « naissance de l’écriture » qui eut ce pays pour berceau, les auteurs nous donnent à lire, en la replaçant dans son contexte, une littérature érotique qui n’a rien à envier aux textes connus en ce domaine. L’ouvrage est de plus abondamment illustré de photographies de la statuaire sumérienne et babylonienne ainsi que de tablettes d’argile comportant les textes traduits. Il comporte en « appendice » un article de Jean Bottéro comparant Le Cantique des cantiques biblique à ces textes qui l’ont indéniablement inspiré, quel que soit le sens allégorique qui lui a été donné par la suite.

L'érotisme sacré à Sumer et à Babylone

L'Histoire commence à Sumer

Le mariage sacre

Parmi les milliers de tablettes cunéiformes en langue sumérienne ou accadienne, remontant quelquefois aux environs de 3 000 ans avant J.- C., exhumées par les archéologues du sous-sol de l'Iraq actuel, figurent des " chants d'amour " qui évoquent le rite de la hiérogamie, c'est-à-dire de l'union du souverain du pays, émanation du Dieu, avec une prostituée sacrée substitut d'Inanna, la déesse de la fécondité, pour assurer à son peuple d'abondantes récoltes et la multiplication des espèces. Si cette nuptialité religieuse n'avait pas pour but ultime le désir sexuel et l'érotisme, ils n'y étaient pas moins prégnants comme le montrent certains textes écrits dans un langage parfois cru, mais toujours animé d'un puissant souffle lyrique, pour dire dans sa sensualité la pérennité de l'amour et de ses jeux.
Après une introduction générale sur l'histoire, tant sociale que religieuse et culturelle de Sumer et de Babylone, ainsi qu'une étude sur la " naissance de l'écriture " qui eut ce pays pour berceau, les auteurs nous donnent à lire, en la replaçant dans son contexte, une littérature érotique qui n'a rien à envier aux textes connus en ce domaine.
L'ouvrage est abondamment illustré de photographies de la statuaire sumérienne et babylonienne ainsi que de tablettes d'argile imprimées des textes traduits. Il comporte en " appendice " un article de Jean Bottéro comparant Le Cantique des cantiques à ces textes qui l'ont indéniablement inspiré, quel que soit le sens allégorique qui lui a été donné par
la suite pour justifier sa présence dans le canon biblique.

L'érotisme sacré

Les historiens des religions ont longtemps pensé que le mariage entre dieux et déesses relevait d'un anthropomorphisme. Ainsi s'expliquait la génération de divinités ou de héros. Mais les récentes découvertes archéologiques ont révélé que, pour le Proche-Orient ancien, le contenu de ce mariage était éminemment cosmologique et théologique car de ces unions célestes dépendaient la bonne marche de l'univers et le bonheur des hommes. L'idée que cette Hiérogamie provoquait et perpétuait la fertilité de la terre, inspira aux habitants de l'ancienne Mésopotamie un "rite de fécondité" qui, au Nouvel-An, atteignait son expression suprême dans les rites du Mariage sacré. Cette cérémonie était célébrée dans l'enthousiasme populaire.

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