Notre espèce est-elle folle ? 
Les preuves n'en manquent pas. 
Ainsi pense Mr. Sammler, rescapé de l'Holocauste. Dans le New York décomplexé des années soixante, cet intellectuel d'un autre temps observe avec stupéfaction l'hédonisme ambiant. Et les promesses d'un avenir radieux lui semblent au contraire mener à plus de souffrance et de folie. 
Constat amer sur nos sociétés de consommation, La planète de Mr. Sammler est aussi un récit d'apprentissage, celui d'un vieil homme qui devra apprendre à compatir.

La planète de Mr. Sammler

"Était-il intelligent ou idiot ? En ce moment, il ne pouvait guère prétendre être intelligent. Il avait peut-être eu un jour les armes pour le devenir, mais il avait plutôt choisi d'être un rêveur et les requins l'avaient nettoyé. Quoi d'autre ? Il perdait ses cheveux. Il lisait les publicités de Thomas, le spécialiste du cuir chevelu, avec le scepticisme de celui dont le désir de croire est profond, désespéré. Spécialiste du cuir chevelu! Oui, il avait été beau autrefois. Son visage portait les marques des corrections qu'il avait reçues. Mais il l'avait cherché, encourageant ainsi ses assaillants. Ce qui l'amena à réfléchir sur son personnage. Comment le qualifier? Eh bien, selon le vocabulaire actuel, il était narcissique ; il était masochiste ; il était anachronique."

Herzog

A la fin d'une journée de travail comme les autres, Rogin, un Américain moyen qui se rend chez sa fiancée pour dîner, est soudain plongé dans un état étrange : il voit avec horreur dans son voisin de métro, bourgeois rose et suffisant, l'image du fils qu'il aura, s'il se marie. Oubliera-t-il, en retrouvant l'élue de son coeur, cette révélation cruelle ? Sous leur apparente banalité, les personnages de Saul Bellow sont des héros du quotidien profondément attachants.

Un futur père et autres nouvelles

Abe Ravelstein est un brillant professeur de l'université de Chicago et un homme qui se targue d'avoir formé tout ce qui compte dans le monde politique. Il a vécu sur un grand pied, largement au-dessus de ses moyens. Son ami Chick, le narrateur, lui a suggéré d'exposer sa philosophie politique dans tin livre destiné au grand public. A sa propre surprise, Ravelstein le fait et devient millionnaire. Durant un séjour à Paris destiné à célébrer ce succès, Ravelstein suggère à son tour à Chick d'écrire un livre star lui et tous deux échangent des pensées sur la mort, la philosophie et l'histoire, les amours et les amis, et des anecdotes dit passé. L'humeur s'assombrit à leur retour dans le Midwest et Ravelstein succombe au sida tandis que Chick lui-même frôle la mort de peu. Le dernier roman de Saul Bellow est un voyage, tantôt sombre, tantôt férocement drôle, à travers l'amour et la mémoire, c'est un hymne à l'amitié et à la vie.

Ravelstein

Throughout the 1980s and 1990s, Saul Bellow confined himself to shorter fictions. Not that this old master ever dabbled in minimalism: novellas such as The Actual and The Bellarosa Connection are bursting at the seams with wit, plot, and the intellectual equivalent of high fiber. Still, Bellow's readers wondered if he would ever pull another full-sized novel from his hat. With Ravelstein, the author has done just that--and he proves that even in his ninth decade, he can pin a character to the page more vividly, and more permanently, than just about anybody on the planet. Character is very much the issue in Ravelstein, whose eponymous subject is a thinly disguised version of Bellow's boon companion, the late Allan Bloom. Like Bloom, Abe Ravelstein has spent much of his career at the University of Chicago, fighting a rearguard action against the creeping boobism and vulgarity of American life. What's more, he's written a surprise bestseller (a ringer, of course, for The Closing of the American Mind), which has made him into a millionaire. And finally, he's dying--has died of AIDS, in fact, six years before the opening of the novel. What we're reading, then, is a faux memoir by his best friend and anointed Boswell, a Bellovian body-double named Chick:  Ravelstein was willing to lay it all out for me. Now why did he bother to tell me such things, this large Jewish man from Dayton, Ohio? Because it very urgently needed to be said. He was HIV-positive, he was dying of complications from it. Weakened, he became the host of an endless list of infections. Still, he insisted on telling me over and over again what love was--the neediness, the awareness of incompleteness, the longing for wholeness, and how the pains of Eros were joined to the most ecstatic pleasures.  Ravelstein is a little thin in the plot department--or more accurately, it has an anti-plot, which consists of Chick's inability to write his memoir. But seldom has a case of writer's block been so supremely productive. The narrator dredges up anecdote after anecdote about his subject, assembling a composite portrait: "In approaching a man like Ravelstein, a piecemeal method is perhaps best." We see this very worldly philosopher teaching, kvetching, eating, drinking, and dying, the last in melancholic increments. His death, and Chick's own brush with what Henry James called "the distinguished thing," give much of the novel a kind of black-crepe coloration. But fortunately, Bellow shares Ravelstein's "Nietzschean view, favorable to comedy and bandstands," and there can't be many eulogies as funny as this one.  As always, the author is lavish with physical detail, bringing not only his star but a large gallery of minor players to rude and resounding life ("Rahkmiel was a non-benevolent Santa Claus, a dangerous person, ruddy, with a red-eyed scowl and a face in which the anger muscles were highly developed"). His sympathies are also stretched in some interesting directions by his homosexual protagonist. Bellow hasn't, to be sure, transformed himself into an affirmative-action novelist. But his famously capacious view of human nature has been enriched by this additional wrinkle: "In art you become familiar with due process. You can't simply write people off or send them to hell." A world-class portrait, a piercing intimation of mortality, Ravelstein is truly that other distinguished thing: a great novel. --James Marcus

Le don de Humboldt Tome 1

Les aventures d'Augie March Tome 2

Henderson, milliardaire américain, abandonne tout pour courir l'Afrique. Il se retrouve sacré «roi de la pluie» et compagnon d'un souverain africain qui a étudié la médecine chez les Blancs, mais se voit contraint pourtant de capturer le lion dans le corps duquel l'âme de son père a cherché refuge. Henderson veut l'aider, mais l'enfer est pavé de bonnes intentions...

Le faiseur de pluie

Saul Bellow, né le 10 juillet 1915 à Lachine (Montréal), au Canada, et mort le 5 avril 2005 à Brookline (Massachusetts), aux États-Unis, est un écrivain canado-américain contemporain d'origine judéo-russe. Il reçut le prix international de littérature en 1965 et le prix Nobel de littérature en 1976.

Vous êtes tout seul quand vous êtes écrivain. Parfois, vous sentez simplement que vous avez besoin d'un bain de l'humanité. Même un trajet dans le métro le fera. Mais c'est beaucoup plus intéressant de parler de livres. Après tout, c'est ce que la vie était pour les écrivains: ils parlaient des livres, de la politique, de l'histoire, de l'Amérique. Rien n'a remplacé cela.

Quatre-vingt-dix pour cent de la vie est un cauchemar, pensez-vous que je vais le rallumer jusqu'à cent pour cent?

Je semble avoir l'acceptation aveugle de l'excentrique qui ne peut pas concevoir que ses excentricités ne sont pas clairement comprises.

Si les femmes devraient faire le même travail que les hommes, nous devons leur enseigner les mêmes choses.

Je voudrais expliquer que je considère la prière avant tout un acte de gratitude pour l'existence.

Ô Seigneur! Il a conclu, pardonne toutes ces intrusions. Ne me conduis pas à Penn Station.

Elle est très jolie mais elle est chérie de la boîte glacée, si vous savez ce que je veux dire. Les bonbons froids ne se propagent pas.

En politique, l'Europe continentale était infantile - horrible. Ce qui manquait, pour toute sa stabilité politique, était la capacité de profiter des plaisirs intellectuels comme s'il s'agissait de plaisirs sensuels. C'est ce que l'Europe a offert, ou a été dite.

Celui qui veut atteindre un objectif lointain doit faire de petits pas.

Nous sommes tous de tels accidents. Nous ne composons pas l'histoire et la culture. Nous apparaissons simplement, pas par notre propre choix. Nous faisons ce que nous pouvons de notre état avec les moyens disponibles. Nous devons accepter le mélange tel que nous le trouvons - l'impureté de celui-ci, la tragédie de celui-ci, l'espoir.

Le regretté philosophe Morris R. Cohen de CCNY a été interrogé par un étudiant dans le cours de métaphysique, le professeur Cohen, comment puis-je savoir que j'existe? Le vieux professeur a répondu, et qui demande?

... Je suis beaucoup mieux maintenant dans les ambiguïtés.

Je ne sais pas exactement comment c'est fait. Je l'ai laissé seul.

Nous recherchons toujours le livre qu'il est nécessaire de lire ensuite.

À des moments, je n'aime pas avoir un visage, un nez, des lèvres, car il les a.

Le meilleur argument est un bon livre indéniablement.

Il est faux de transformer un homme (un sujet) en une chose (un objet). Au moyen d'un dialogue spirituel, la relation I-It devient une relation I-Thou. Dieu va et vient dans l'âme de l'homme. Et les hommes vont et viennent dans l'âme de l'autre. Parfois, ils vont et viennent aussi dans les lits de l'autre.

Ici, le sein humain - le mien, le vôtre, tout le monde - il n'y a pas seulement une âme. Il y a beaucoup d'âmes. Mais il y en a deux principaux, la vraie âme et une âme prétendant. Maintenant! Chaque homme se rend compte qu'il doit aimer quelque chose ou quelqu'un. Il sent qu'il doit aller vers l'extérieur. «Si tu ne peux pas aimer, qu'est-ce que tu es? Es-tu avec moi?

Quand je n'ai pas soutenu qu'il était satisfait, il m'avait persuadé et n'était pas le premier à faire cette erreur.

Intrusions de beauté inattendues. C'est ce qu'est la vie.

Quel est l'art d'autre qu'une façon de voir?

Je pense que l'art a quelque chose à voir avec une arrestation d'attention au milieu de la distraction.

Il y a un immense désir et douloureux pour un compte rendu plus large, plus flexible, plus complet, plus cohérent et plus complet de ce que nous sommes humains, à qui nous sommes et à quoi sert cette vie.

Un bon roman vaut plus que la meilleure étude scientifique.

Hapiness ne peut être trouvé que si vous pouvez vous libérer de toutes les autres distractions.

Le corps physique est un agent de l'esprit et de son miroir. C'est un moteur et le reflet de l'esprit. C'est le mémorandum ingénieux de l'esprit pour lui-même et l'Esprit se voit dans mon corps, tout comme je vois mon propre visage dans un verre. Mes nerfs reflètent cela. La Terre est littéralement un miroir de pensées. Les objets eux-mêmes sont des pensées incarnées. La mort est le soutien sombre dont un miroir a besoin si nous voulons voir quelque chose.

Il est difficile pour les écrivains de poursuivre leur travail s'ils sont convaincus qu'ils doivent une dette concrète à l'expérience et ne peuvent pas se permettre de varier librement par le biais de cours sociaux et de spécialités professionnelles. Une certaine fierté de leur propre expérience, peut-être un sentiment des droits de propriété des autres dans leur expérience, les retient.

Un homme n'est bon que par ce qu'il aime.

L'amour est le cosmétique le plus puissant.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Saul_Bellow

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