Tous tracés, et alors ? Bienvenue dans le capitalisme de surveillance ! Les géants du web, Google, Facebook, Microsoft et consorts, ne cherchent plus seulement à capter toutes nos données, mais à orienter, modifier et conditionner tous nos comportements : notre vie sociale, nos émotions, nos pensées les plus intimes...
Jusqu'à notre bulletin de vote. En un mot, décider à notre place - à des fins strictement lucratives.
Des premiers pas de Google au scandale de Cambridge Analytica, Shoshana Zuboff analyse cette mutation monstrueuse du capitalisme, où la souveraineté du peuple est renversée au profit non pas d'un État autoritaire, comme on pourrait le craindre, mais d'une nouvelle industrie opaque, avide et toute-puissante, menaçant dans une indifférence radicale notre libre arbitre et la démocratie.
Il est urgent de développer des outils pour appréhender cette situation « sans précédent » et provoquer une prise de conscience internationale. Unanimement salué par la presse, L'Âge du capitalisme de surveillance est un appel à la résistance.

L'âge du capitalisme de surveillance

Objets connectés, cookies, publicités ciblées... Nos données personnelles, initialement collectées pour fluidifier la navigation sur Internet, améliorer ou simplifier les services sont désormais revendues – notamment par Google et Facebook, qui en ont fait leur fonds de commerce. La « data « est devenue « l’or noir « de l’économie numérique. Tous tracés, et alors ? Dans cet ouvrage retentissant, immense succès critique et commercial aux Etats-Unis, Shoshana Zuboff ne se contente pas de dénoncer un système. Elle nomme, comme Weber ou Arendt avant elle, le « sans précédent « de notre époque : car nous n’avons ni outils, ni concepts, ni expérience pour nous protéger. Et le capitalisme de surveillance menace autant notre libre arbitre que la démocratie.

L’âge du capitalisme de surveillance - Le combat pour un avenir humain face aux nouvelles frontières du pouvoir

In the Age of the Smart Machine: The Future of Work and Power

Comme l'informatique restructure la situation de travail, elle fait abstraction de la pensée de l'action.

L'autorité est la dimension spirituelle du pouvoir car elle dépend de la foi dans un système de sens qui décrète la nécessité de l'ordre hiérarchique et prévoit ainsi l'unité du contrôle impératif.

La conscience nécessite une rupture avec le monde que nous tenons pour acquis; Ensuite, les anciennes catégories d'expérience sont remises en question et révisées.

J'ai vécu dans un monde préindustriel (rural Argentine) ainsi qu'un monde industriel. Vous ressentez un sentiment de temps différent dans une communauté qui travaille la terre. Les relations humaines ne sont pas professionnelles ou contractualisées; La famille et les amis prennent la primauté. La vie a beaucoup plus de continuité que la discontinuité. Il y a beaucoup de poésie dans la vie quotidienne.

Il semble que l'âge de la masse soit derrière nous et que l'âge de l'individu est à nos portes. Le gouffre qui existe maintenant entre les nouvelles personnes et les anciennes organisations détruit la valeur économique et inhibte l'émergence d'un nouveau chapitre du capitalisme aligné sur les besoins de cette nouvelle société. Le nouvel objectif du commerce est de fournir les outils, les plateformes et les relations, numériques ou humains, qui permettent aux individus de vivre la vie qu'ils choisissent.

La médiation par ordinateur semble baigner l'action sous un jour plus conditionnel: peut-être que cela s'est produit; Peut-être que ce n'est pas le cas. Sans la couches de l'engagement sensoriel direct, le milieu symbolique semble mince, plat et fragile.

Nous savons punir les détaillants et les fabricants qui ne fournissent pas de qualité et de valeur. Mais nous sommes moche à nous battre efficacement pour ce dont nous avons vraiment besoin - des polices d'assurance fiables; soins de santé abordables; Aliments sûrs et sains.

L'apprentissage a remplacé le contrôle comme le rôle fondamental de la gestion.

L'informatisation entraîne un changement essentiel dans la façon dont le travailleur peut connaître le monde et, avec elle, une crise de confiance dans la possibilité de certaines connaissances.

Le changement technologique définit l'horizon de notre monde matériel car il façonne les conditions limitantes de ce qui est possible et de ce qui est à peine imaginable. Il érode les hypothèses sur la nature de notre réalité, le «modèle» dans lequel nous habitons et nous allonge de nouveaux choix.

Si la technologie ne peut pas assumer la charge totale du changement stratégique, elle peut néanmoins mettre en mouvement une série de dynamiques qui présentent un défi important pour le contrôle impératif et la division industrielle du travail. Plus la distinction entre ce que les travailleurs savent et ce que les gestionnaires savent, plus les relations traditionnelles de domination et de subordination sont fragiles et inutiles deviendront.

Les générations antérieures de machines ont diminué la complexité des tâches. En revanche, les technologies de l'information peuvent augmenter le contenu intellectuel du travail à tous les niveaux. Le travail vient dépendre d'une capacité à comprendre, à répondre, à gérer et à créer de la valeur à partir des informations.

Mes enfants adolescents ont regardé le sénateur Clinton dans l'émission Today, Mouth Agape. Ils ont assisté à notre caucus local avec moi et ont vu des centaines de nos amis et voisins réunis dans le gymnase de l'école primaire ce dimanche après-midi, malgré une tempête de neige laide. Ils ont écouté les débats de recherche réfléchis et nous ont vu voter. Comment pourrait-on suggérer que nous ne savions pas exactement ce que nous faisions? "Quel est l'intérêt d'élire quelqu'un qui ne croit pas au peuple américain?" ils ont demandé. «Si elle veut nous ignorer maintenant alors qu'elle n'est qu'une candidate, que fera-t-elle en tant que présidente?

Chaque siècle environ, les changements fondamentaux dans la nature de la consommation créent de nouveaux schémas de demande que les entreprises existantes ne peuvent pas répondre.

L'histoire du travail a été, en partie, l'histoire du corps du travailleur. La production dépendait de ce que le corps pouvait accomplir avec force et compétence. Les techniques qui améliorent la production ont été motivées par un désir général de diminuer la douleur du travail ainsi que par l'intention des employeurs d'échapper à la dépendance de cette connaissance que seul l'organisme de travail sensible pourrait fournir.

En diminuant le rôle du corps du travailleur dans le processus de travail, la technologie industrielle a également tendance à diminuer l'importance du travailleur. Dans la création d'emplois qui nécessitent moins d'efforts humains, la technologie industrielle a également été utilisée pour créer des emplois qui nécessitent moins de talents humains. En créant des emplois qui exigent moins de l'organisme, la production industrielle a également eu tendance à créer des emplois qui donnent moins à l'organisme, en termes de possibilités d'accumuler des connaissances sur le processus de production.

La vie est belle lorsque vous vivez de vos racines. Vos valeurs sont une source critique d'énergie, d'enthousiasme et de direction. Le travail est significatif et amusant quand c'est une expression de votre véritable noyau.

La technologie fait du monde un nouvel endroit.

Le travail est venu à l'humanité avec la chute de la grâce et était au mieux un sacrifice pénitentiel permettant une pureté par l'humiliation. Le travail était le labeur, la détresse, les ennuis, la fatigue - un effort à la fois douloureux et obligatoire. Le travail était notre état animal, luttant pour survivre dans la saleté et l'obscurité.

Le processus de civilisation a augmenté la distance entre le comportement et la vie impulsionnelle du corps animal.

La technologie représente l'intelligence systématiquement appliquée au problème du corps. Il fonctionne pour amplifier et dépasser les limites organiques du corps; Il compense la fragilité et la vulnérabilité du corps.

Les activités qui semblent représenter des choix sont souvent des reproductions inertes de pratiques acceptées.

Les travailleurs qualifiés ont historiquement été ambivalents envers l'automatisation, sachant que les corps qu'il augmenterait ou remplacerait était la théocasion à la fois pour leur douleur et leur pouvoir.

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