« C'est dans le pli que tout se joue. Comme dans le rêve, il se soulève et puis se cache, se déplisse en soleil, se petit plisse en rond ou se replisse plus serré. On ouvre le cour du pli, c'est là qu'est le génie. [.] La beauté d'un seul pli là où il ne devrait pas être comme la mémoire avec tous les plis d'avant qui se sont posés là en attente. Et puis un pli précis pas un godet ni une fronce qui sont bâtards, qui sont là par hasard. Mais ces plis infinis qui gardent leur mystère, qui s'inclinent comme le pli qu'on porte sur un plateau avec un cachet rouge. » S. R.

Et je la voudrais nue, Grasset, 1979

Créations

"Discipline, folie, cohérence, création ou inspiration, suivre la rue ou s'enfermer dans sa chambre pour dire, exprimer, réfléchir sur la même discipline depuis vingt ans, ne pas s'écarter et donner chaque fois l'étonnement, l'ivresse, la joie, recommencer cent fois le même travail encore plus, encore mieux, bousculer les données établies, refaire ce costume pour le perfectionner, le modeler, vivre la mode comme un art de vivre, un art de passion, appassionnée par la mode, droguée comme par la musique ou la littérature, à l'écoute de ce vêtement qui parle, qui tire." S. R.

La collection

Les lèvres rouges, c'est, au fil des pages, la passion, le désir de l'homme, cet autre. Tout commence à Paris, puis continue en Italie, dans des appartements à Vicence... Sonia Rykiel écrit le tourment des sens, les matières soulevées, caressées, vêtements que la femme retire, ou se voit retirer, bas, jupes, manteaux, orgueil, "pulls de luxe" multicolores. Les lèvres rouges, ou la passion dans tous ses états, depuis l'enfance et le regard d'un peintre, jusqu'à "l'homme au regard bleu" et l'amour adulte...

Les lèvres rouges

Depuis des mois, je grimpe et descends ses escaliers, je viens quand elle peut, pas quand elle veut, je force doucement la porte de ses souvenirs, je m'immisce entre elle et son personnage, c'est là que je l'attends, là qu'est notre livre. Il est temps de dire son secret, d'expliquer ce qui l'empêche, pourquoi elle tremble et se cache. Toute sa vie, elle a joué avec la vérité, elle ne peut pas parler pour elle, c'est pour ça que je suis là... - J. PerrignonSonia Rykiel a fondé une maison de couture de renommée internationale à laquelle elle a donne son nom. Elle a publié plusieurs ouvrages, dont Et je la voudrais nue (Grasset, 1979), Les Lèvres rouges (Grasset, 1996), L'Envers à l'endroit (Fayard, 2005). Judith Perrignon est journaliste et écrivain. Elle a connu de remarquables succès critiques et publics avec notamment, chez le même éditeur, C'était mon frère... Theo et Vincent Van Gogh (2006) et L'Intranquille (2009), avec Gérard Garouste, plébiscité par plus de cinquante mille lecteurs."

N'oubliez pas que je joue

"   ... Silence on tourne. On tourne quoi ? L'histoire d'un intrigant, un libertin, un présomptueux, un fou de sexe, de prouesses, un pantin érotique. Mais personne ne le sait. La vérité c'est que Casanova était une femme. C'était Giulietta ou Monica ou Claudia qui se donnait à corps perdu, qui se jetait dans les bras des hommes pour, après, aller se cacher derrière les arbres à l'entrée de Rome. Les fameux arbres où, au début de l'hiver, il y a des fagots qui brûlent. Là-bas, ces femmes, ils les appellent les lucciole. Je t'aime. Bon voyage. Prends soin de toi... Deux femmes que tout expose à la lumière des médias échangent une correspondance intime et secrète pendant près de trois années. Pourquoi, à l'heure des contacts rapides, ont-elles choisi de s'écrire plus de cent lettre s ? La réponse est dans leurs échanges. Et derrière leur crinière flamboyante et leur réussite exemplaire se profile une part de nous-mêmes. La dessinatrice, Claire Bretécher apporte son sourire à cette rencontre exceptionnelle.

Casanova était une femme - Illustré par Claire Bretécher

« Impudique ou publique, mère, épouse, maîtresse, créateur ou voyeuse, je suis déséquilibrée par ce fou qui habite en moi. Ce double magique qui me poursuit depuis l'enfance. »

Et je la voudrais nue

Dessins et textes. "C'est dans le pli que tout se joue. Comme dans le rêve, il se soulève et puis se cache, se déplisse en soleil, se petit plisse en rond ou se replisse plus serré. On ouvre le coeur du pli, c'est là qu'est le génie. [... ] La beauté d'un seul pli là où il ne devrait pas être comme la mémoire avec tous les plis d'avant qui se sont posés là en attente. Et puis un pli précis pas un godet ni une fronce qui sont bâtards, qui sont là par hasard. Mais ces plis infinis qui gardent leur mystère, qui s'inclinent comme le pli qu'on porte sur un plateau avec un cachet rouge". S. R.

Célébration

Rykiel

Sonia Rykiel, née Sonia Flis le 25 mai 1930 à Paris et morte le 25 août 2016 dans sa ville natale, est une grande couturière et designer française. Fondatrice de la maison de couture Sonia Rykiel, surnommée « la reine du tricot », inventrice de la « démode », elle a fait l'apologie du noir et des rayures, inventé les coutures à l'envers, l'absence d'ourlets et de doublures, les premiers joggings sophistiqués en velours, les messages inscrits et surtout la maille qui épouse le corps des femmes.
Ses deux enfants sont Nathalie Rykiel et Jean-Philippe Rykiel.

Ma première conversation de la journée est avec ma fille, Nathalie. Je l'appelle tous les matins; c'est un rituel.

Je pense que dans les moments les plus sombres, nous avons besoin d'une pause.

L'industrie de la mode est un monde libre, avec des codes créatifs qui peuvent parfois être pris en compte, mais il est également à la hauteur des femmes de créer leur propre style et de propre tendance.

J'ai l'impression que les femmes autour de moi sont comme moi - plus petites, plus grandes, plus grosses, plus minces - mais en fait, nous sommes tous les mêmes.

Pour la collection, je suis comme un peintre ou un écrivain. Je peux ou non être un personnage dans ma propre histoire.

Je suis perfectionniste. Cela a toujours été ainsi.

Dès le début, j'ai dit aux femmes de ne pas suivre les règles de la mode aveuglément et d'adapter les vêtements pour s'adapter à qui elles sont, et non au contraire.

Je ne pense pas que j'aurais jamais une chirurgie plastique; Il n'y a rien que je voudrais changer.

Il est important de bien vous connaître, afin de créer votre propre style de mode pour s'adapter à votre propre forme de corps.

Je ne sais pas pourquoi certaines femmes ne portent pas de maquillage. Chaque femme devrait dorer le Lily.

Vous devez être luxueux nu. Il est difficile de se déplacer nu devant un miroir. C'est beaucoup plus facile de bouger lorsque vous êtes habillé. Mais si vous pouvez vous promener facilement dans le nu devant votre homme, si vous pouvez être luxueux nue, alors vous l'avez vraiment.

Dans ma famille, la mode était quelque chose dont nous n'avions jamais parlé, il était considéré comme un peu superficiel.

Ma mode n'a pas de temps, pas de saison. Il ne se démode pas. Si quelqu'un décide que les vêtements peuvent sortir de la mode, alors vous décidez qu'une femme peut sortir de la mode.

Le cavalier tricoté est disponible en différentes tendances, couleurs, formes et est adaptable de différentes manières lors du port. Mais il existe également différentes marques notables de la marque Sonia Rykiel, comme les rayures noires qui sont également très reconnaissables.

Ce qui me fait avancer, c'est tout ce que j'ai appris: politique, social, culturel. J'ai mis tout cela dans les vêtements.

J'adore partir, être prêt pour être en fuite! C'est mon côté enfantin, c'est moi du pantalon! Des pantalons qui permettent les attitudes, les gestes et les mouvements d'un homme mais qui sont toujours féminins et assez libres pour que je puisse glisser mes mains à l'intérieur!

Pour moi, le luxe n'est pas seulement la vraie chose. C'est aussi faux. Cristaux Swarovski ou vrais diamants? C'est un jeu.

La pilule était la libération de l'esprit des femmes.

Je suis comme l'amant de Roland Barthes "qui court toujours dans sa tête". Je cherche toujours et je «mange» tout de ma vie, afin de le mettre dans mes robes!

Je suis devenu la reine des pulls du monde sans même savoir comment on a fait.

Je ne peux pas vivre sans chocolat - j'ai entre deux et six pièces chaque jour.

Je n'ai jamais joué un rôle dans le mouvement féministe - ça me touche, mais je ne suis pas un militant.

J'ai été fasciné par les rayures depuis le début. Sur les vêtements, ils suivent les mouvements d'une femme.

J'ai inventé un pull si petit, si proche du corps, que les femmes portent quotidiennement le «pull pauvre» et m'ont consacré la reine des tricots.

Ce n'est pas vrai que les vêtements sont plus beaux sur les filles maigres; Ce qui compte, c'est l'attitude.

Ma couleur est noire. Et le noir, s'il est bien porté, est un scandale.

Je dois dire que l'identité d'un créateur de mode est internationale aujourd'hui.

Pour moi, la plus grande révolution du 20e siècle a été la pilule.

J'ai été influencé par le mouvement hippie à San Francisco et par le mouvement féministe, qui était arrivé à Paris.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sonia_Rykiel

Ses oeuvres

Ses derniers livres