"Conversations" est une série de vingt entretiens donnés par le légendaire compositeur Steve Reich.

 Figure de proue du mouvement minimaliste aux côtés de Philip Glass ou Terry Riley, sa musique a influencé nombre de jeunes musiciens, chorégraphes ou artistes.

 Il s'entretient ici avec des collaborateurs, des compositeurs, des musiciens influencés par son travail. On retrouve des grands noms tels que Brian Eno, Johnny Greenwood (Radiohead) ou la chorégraphe Anne Teresa de Keersmaeker. Avec eux, il revient sur sa carrière, ses inspirations, son approche de la composition.

 Ces discussions libres et sans filtre permettent d'entrer en profondeur dans la vie, la pensée et l'ouvre de Reich. Et de découvrir ainsi les cheminements par lesquels s'est échafaudée la musique de ce compositeur majeur.

Né à New York le 3 octobre 1936, Steve Reich a été dans les années 1960, avec Philip Glass ou Terry Riley, la figure de proue du mouvement minimaliste. Nourri d'influences de tous horizons (du classique au jazz, en passant par la pop, le rock ou encore les musiques non-occidentales), sa musique est jouée dans le monde entier par des orchestres d'envergure. Il a ainsi acquis une place de premier plan, influençant nombre de jeunes musiciens, chorégraphes ou artistes.

Conversations

"Conversations" est une série de vingt entretiens donnés par le légendaire compositeur Steve Reich.
 
 Figure de proue du mouvement minimaliste aux côtés de Philip Glass ou Terry Riley, sa musique a influencé nombre de jeunes musiciens, chorégraphes ou artistes.
 
 Il s'entretient ici avec des collaborateurs, des compositeurs, des musiciens influencés par son travail. On retrouve des grands noms tels que Brian Eno, Johnny Greenwood (Radiohead) ou la chorégraphe Anne Teresa de Keersmaeker. Avec eux, il revient sur sa carrière, ses inspirations, son approche de la composition...
 
 Ces discussions libres et sans filtre permettent d'entrer en profondeur dans la vie, la pensée et l'oeuvre de Reich. Et de découvrir ainsi les cheminements par lesquels s'est échafaudée la musique de ce compositeur majeur.

Né à New York le 3 octobre 1936, Steve Reich a été dans les années 1960, avec Philip Glass ou Terry Riley, la figure de proue du mouvement minimaliste. Nourri d'influences de tous horizons (du classique au jazz, en passant par la pop, le rock ou encore les musiques non-occidentales), sa musique est jouée dans le monde entier par des orchestres d'envergure. Il a ainsi acquis une place de premier plan, influençant nombre de jeunes musiciens, chorégraphes ou artistes.

Icône d'une culture sonore globalisée, la musique de Steve Reich (né en 1936) est dans toutes les oreilles. Plus que des oeuvres musicales, le musicien compose des expériences sonores : par répétition, superposition et déphasage, un simple motif immerge l'auditeur dans un "processus" d'écoute. L'étiquette "minimaliste" qui qualifie généralement sa musique ne lui convient pas vraiment ; le compositeur préfère parler de "musique à pulsations". Car chez Reich, répéter ne revient pas à simplifier. Son oeuvre interroge la perception du temps et du rythme sous toutes ses formes (musical et vocal ; corporel, urbain, plastique et mécanique), et l'économie de moyen dissimule toujours une prouesse musicale : composer 1 h 30 de musique à partir d'un unique motif de huit notes (Drumming) ou créer une pièce avec quatre mains pour seuls instruments (Clapping music). L'oeuvre de Reich nait au sein des avant-gardes de l'Amérique des années 1960. Mais son projet est plus large et cultive le dialogue avec des formes de musique ancienne et populaire (jazz, rock, cantillation hébraïque, percussions africaines, musique médiévale, etc.). Sa musique a très tôt conquis un large public - sans pour autant épuiser son incessante quête créative. C'est peu de dire que Steve Reich a porté plusieurs casquettes : chauffeur de taxi a ? New York à sa sortie de l'université, fondateur d'une société de déménagement avec Philip Glass, il décide de gagner la côte Ouest pour prolonger ses expérimentations musicales, puis hésite à suivre ses amis au sein du groupe de rock Grateful Dead... Un parcours entrecoupé de découvertes et de voyages, notamment au Ghana où il étudie l'essence de la rythmique africaine. Ce volume regroupe les écrits de Steve Reich depuis 1965, ainsi que les principaux entretiens qu'il a menés jusqu'à aujourd'hui.

Différentes phases - Ecrits, 1965-2016

Inspired by two pieces by the band Radiohead, Reich has composed this five-movement work. Instrumentation : flute, clarinet, 2 vibraphones, 2 pianos, electric bass and string quartet

Radio Rewrite - flute, clarinet, 2 vibraphones, 2 pianos, electric bass and string quartet. Partition d'étude.

Inspired by the events of September 11th, this three-movement work incorporates recorded voices of NORAD air traffic controllers (North American Aerospace Defense Command), FDNY (Fire Department New York), and Ground Zero neighborhood residents. Instrumentation : string quartet, pre-recorded voices and strings (or three string quartets and pre-recorded voices)

Wtc 9/11 - string quartet, pre-recorded voices and strings (or three string quartets and pre-recorded voices). Partition d'étude.

Mallet quartet -ensemble de partitions

Double sextet

Drumming musique d'ensemble

J'ai découvert que la musique la plus intéressante de toutes a été faite en baissant simplement les boucles à l'unisson, et en les laissant lentement sortir de la phase avec d'autres.

Dans la musique en série, la série elle-même est rarement audible ... Ce qui m'intéresse, c'est un processus de composition et une musique de son qui ne fait partie de la même chose.

Dans le monde pop, au lieu de dire que je veux obtenir un album par un tel groupe, c'est que j'aime cet air particulier et celui que j'aime moins. Je pense qu'il vaut mieux s'impliquer avec un artiste au lieu de monter et descendre les œuvres que vous aimez et de ne pas tenir compte des œuvres que vous n'aimez pas.

En fait, je préfère personnellement entendre Perotin que Mozart.

Toute musique vient d'un temps et d'un lieu. Je suis né et j'ai grandi à New York. J'ai déménagé de New York, mais c'est à l'intérieur de moi et ce sera à l'intérieur de moi jusqu'à ce qu'ils me mettent dans une boîte sous terre.

J'écris de la musique, et je veux que les gens l'écoutent et s'en soucient et que cela fasse une différence dans leur vie. Quand j'ai la chance que cela se produise, alors bien sûr, je me sens très, très bien à ce sujet.

Je ne fais aucune comparaison absurde entre moi et Bach, mais j'aspire à cela, que ma musique aura les jambes pour survivre dans le contexte dans lequel il se trouve.

Je me fiche de combien les gens comprennent ce que je fais, sauf s'ils sont des joueurs de mon ensemble ou d'autres ensembles. Je veux juste que les gens soient émus par la musique. Si vous n'êtes pas ému par la musique, tout le reste tombe. Vous n'êtes pas intéressé par le texte, vous n'êtes pas intéressé par la façon dont cela a été fait, et vous n'êtes pas intéressé à interviewer le compositeur et tout le reste.

Jusqu'à l'âge de 14 ans, je n'avais entendu aucune note de quoi que ce soit avant 1750, je n'ai jamais entendu de note de Bach, je n'ai rien entendu après Wagner et que je n'ai jamais entendu de vrai jazz.

J'ai appris au fil des ans que la géographie n'est pas si importante, sauf que je semble mieux fonctionner dans le pays que dans la ville. Je fais plus. Il y a juste moins autour de moi, et j'ai plus de temps et de concentration pour travailler sur la musique.

Toute grande musique est contemporaine. Si c'est toujours vivant et dynamique, alors c'est contemporain. Si elle s'estompe, c'était une pièce d'époque. Il a eu son moment, et c'est tout.

Il est très important pour tout artiste, dans n'importe quel domaine, de prendre sa propre température et de vérifier sa propre énergie, et de voir ce qu'ils devraient faire pour maintenir l'énergie. Parce que si votre énergie n'est pas en place, vous allez trouver un travail vraiment morne que personne ne va apprécier.

Ce que je ne veux pas faire, c'est d'aller acheter un tas de tambours exotiques et de créer un Musik Afrikanische à New York.

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