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Tahar Bekri

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Poésies

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    Tahar Bekri

    @taharBekri

    De guerre en guerre La mer ne sait d’où lui vient toute cette eau Au large des déserts assoiffés de tant de fleuves Une aile toute seule ne peut suffire à la mouette Pour apaiser les brûlures de la vague et du sable Toutes ces feuilles qui tombent sous la tyrannie De l’hiver n’empêchent l’oiseau de se poser Sur les branches libre et indomptable Son chant nourri des neiges et du soleil Qu’a-t-elle donc la terre pour gémir ainsi Sous les décombres la palme percée par le tonnerre De tant de nuits déchirées par les éclairs Les primevères rasées par les bottes d’enfer Je vous reconstruis saisons des veines Des arbres, du sang de la lumière Par-delà les frontières par-delà les murs Si vous tremblez vous remuez ma poussière Comment peut-on laisser l’enfant se nourrir De galettes d’argile parmi les larmes du crocodile Visages d’ombre chiffres sans nombre Tours d’orgueil hippopotames lourds dans la boue J’ai de toi île la colère de l’orange verte Toutes ces failles dans la fêlure du vent Comme une fissure béante dans la césure À moi bourgeons contre tous ces cimetières.

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    Tahar Bekri

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    L'épopée des nus Ils arrivèrent sombres et nus Aux portes des villes repues Le ciel sourd aux étoiles Les mouettes pour seules compagnies Et des rêves comme des mirages Remplis d’or et de défi Ils échouèrent sur le large des côtes Où le partage a couleur d’oubli Où ton nom Déroule sa houle Dans les affres du sable humilié sans merci O vieil océan Quel gouvernail pour attendrir les vagues Quelle mer pour recevoir les fleuves et les rivières Mêler sel et douce source Sans bois morts Sans eaux troubles Mais le limon Fertile et fraternel.

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    Le laboureur du soleil Dans la brise de tes yeux j’ai navigué vers les îles aux tulipes bleues Il neigeait sur les coquelicots de tes lèvres Triste était l’enfant qui avait faim Il pleuvait des étoiles sur le toit de mon coeur J’ai pris ta main de lune et j’ai fait un pain.

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    Liban, ma Rose Noire Ils redoublent de férocité Et crient aux cèdres Nous sommes les seigneurs de la guerre Nous fermons la mer le ciel et la terre Et pissons sur vos prières Nous mangeons les collines et les montagnes Nous détournons les fleuves Volons les lacs les plateaux et les arbres De chiffres sans nom Nous remplissons vos cimetières Nous sommes les nouveaux aigles Nous aimons les ruines et les décombres Le sang des chevaux éventrés Les larmes des murs Les enfants sous les pierres Nous sommes les bâtisseurs de vos cauchemars Coupeurs de routes Coupeurs de ponts Démolisseurs d’aéroports Brûleurs de vos réserves La farine est notre ennemie Votre pain poudre pour notre canonnière Nous mettons l’air à genoux Le vent à feu et à sang Nous sommes les ravageurs de centrales hydrauliques L’eau c’est pour laver vos morts Nous sommes la nuit de votre détresse Destructeurs de centrales électriques Amis des chauves-souris La cécité guide nos cœurs Assoiffés de vos linceuls sans cercueils Nous sommes les rois de la lumière Nous tuerons la lune s’il le faut Pour disperser vos cendres Dans les trous de notre mémoire Nous prierons Dieu pour ouvrir son Enfer Croix et croissant pour nourrir nos brasiers Et nous ferons de vos frontières nos pissotières La bannière étoilée est notre chandelier Dans le ciel déchiré par nos mâchoires.

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    Tahar Bekri

    @taharBekri

    Pays mêlé, Martinique Et l'île retenait son trou au diable Ses arbres à pain ses larmes Ses bananiers ses cannes à sucre ses flancs Ce flamboyant comme amant sur braise Pour consoler la pluie à verse soudaine Dans les bras du fleuve si rutilants L'acajou égrenait les siècles marrons Et le soleil ivre dédiait à la mer Ses chaînes ses blessures ses victoires La tête si lourde d'ombrages Les merles dans les manguiers perdaient Patience Le volcan disait aux cimes Brumeuses Soyez colères noires Ou amoureuses mères-courage.

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