«?Ce livre ne prétend pas offrir de solutions aux dilemmes moraux concernant la violence institutionnalisée. Il n'invite aucunement à accepter quelque sorte de cruauté face à une autre. Son ambition est de déranger suffisamment le lecteur pour qu'il ou elle soit capable de prendre de la distance par rapport aux suffisances d'un discours public qui prédétermine les réponses morales au terrorisme, à la guerre et aux attentats-suicides.?»

Attentats-suicides ; questions anthropologiques

On Suicide Bombing

Il me semble parfaitement possible d'agir avec humanité envers d'autres êtres, que ce soit des humains ou des animaux ou des plantes. Il faut simplement apprendre à se comporter. Se comporter "humainement", il est parfaitement possible de se passer de la notion de "l'humanité".

La tradition est une aspiration à connecter le soi à l'autre. L'un «internalise» l'autre comme l'un acquiert une idée de la propre tradition, à quoi appartient l'une et ce qui donne une forme valable à sa vie.

L'agence est devenue un mot-valise. D'une certaine manière, cette ivresse de l'"agence" est le produit de l'individualisme libéral. La capacité des individus à se façonner eux-mêmes, à changer leur vie, est idéologiquement prioritaire par rapport à la relation dans laquelle ils sont réellement formés, situés et soutenus.

Dans la société libérale, nous affirmons que la liberté d'expression est sacrée et a donc un caractère absolu. Mais nous savons (ou devrions savoir) que la «liberté d'expression» habite un espace structuré: non seulement le «discours de haine» est légalement interdit dans les sociétés libérales, mais il existe également des lois protégeant la circulation du matériel protégé par le droit d'auteur et la reproduction des marques et des brevets protégeant sans autorisation explicite.

Je ne pense pas qu'il y ait une «affrontement des civilisations». Quand je dis que les musulmans en tant que musulmans ne peuvent pas être représentés en Occident, j'étais ironique, et se référant également au fait que quatre-vingt-dix pour cent où les gens parlent du "problème des musulmans" en Occident, c'est de se plaindre de Le fait que les musulmans n'aient pas «intégré».

Je ne critique pas la religion en tant que telle, mais je critique le concept et la définition de la "religion" - comme je l'ai dit dans les généalogies.

La science généalogique est un merveilleux récit de la façon dont la science raciale à l'ancienne est devenue redéfinie par le recours aux développements les plus récents de la génétique. Mais ce livre n'est pas simplement une autre histoire des utilisations idéologiques auxquelles la science peut être mise. Nadia Abu El-Haj a fourni au lecteur une analyse très détaillée de l'enchevêtrement historique entre la science et la politique. Son étude devrait être requise pour toute personne intéressée par la sociologie de la science - et aussi pour ceux qui traitent des nationalismes du Moyen-Orient. Il s'agit d'une œuvre de valeur exceptionnelle pour les bourses.

La langue a plusieurs utilisations et est intégrée dans différentes formes de vie. Il n'est pas nécessaire d'avoir ce grand concept de «l'humanité» afin de se comporter décemment.

Les croyants sont souvent considérés comme des personnes qui ont une sorte de conviction privée ou de répudiation de quelque chose, tandis que "les fidèles" se réfèrent à une relation, qui était également accidentellement le sentiment antérieur de la "foi" dans le christianisme prémoderne et prélibéral. Cela ne veut pas dire, d'ailleurs, que la «foi» se réfère simplement au comportement externe par opposition à la croyance interne, mais qu'elle fait référence à un acte.

La notion de «l'humanité» en tant que forme de transcendance dérive, je pense, de la conviction que l'intellectualité possède un pouvoir absolu, de la demande que notre meilleur comportement dépend de notre capacité à penser de manière résumé, en termes de règle universelle, de quelque chose Appelé l'humanité, que nous devons comprendre l'humanité abstraitement afin que nous puissions agir de manière responsable envers ceux qui le représentent.

La propension à intellectualisation est elle-même à la fois essentielle et dangereuse. Je pense que dans notre monde moderne, nous sommes beaucoup plus conscients de son caractère essentiel que de ses dangers, et c'est pourquoi je pense que c'est une expression de la transcendance.

Certes, afin de comprendre le monde naturel, il a besoin de clarté, de logique et de capacité de construction théorique. Mais cette compréhension a tendance à s'améliorer parce que et dans la mesure où elle est provisoire, hypothétique, lorsqu'elle recherche une intercirmation dans la preuve particulière plutôt que finale comme universelle.

Se comporter "humainement", il est parfaitement possible de se passer de la notion de "l'humanité".

Vous ne devez jamais utiliser votre intellect, mais seulement qu'il n'est pas essentiel de l'exercer pour vivre une vie humaine. La langue imprègne toute la vie, bien sûr, et son esprit y est essentiel, mais cela ne signifie pas que l'intellectualité devrait transcender toute la vie.

Pourquoi est-ce que l'agression au nom de Dieu choque les sensibilités libérales laïques, alors que l'acte de tuer au nom de la nation laïque, ou de la démocratie, ne le fait pas?

La tradition n'est pas quelque chose qu'un homme peut apprendre; Pas un fil qu'il reprend quand il en a envie; Plus qu'un homme peut choisir ses propres ancêtres. Quelqu'un manquant d'une tradition qui aimerait en avoir un est comme un homme malheureusement amoureux.

Je ne critique pas comment les gens éprouvent ce qu'ils pourraient appeler la spiritualité. Je suis intéressé à regarder de manière critique autre chose - comment les gens utilisent leur langue pour articuler les théories sur quelque chose qu'ils appellent la religion, pour dire, par exemple, que "dans l'islam religion et la politique va nécessairement ensemble", ou pour insister sur le fait que "la violence a Aucune place dans la religion, "pour l'universaliser.

Pour la loi, la clarté du langage et la finalité du jugement sont cruciales, car vous devez décider d'une affaire d'une manière ou d'une autre - qu'elle soit criminelle ou civile ou autre. Dans la vie ordinaire, vous n'avez pas à décider des choses avec une finalité absolue. Vous n'avez pas à décider d'une théorie pour vous comporter d'une certaine manière envers les autres.

Je pense que nous devons considérer la tradition islamique comme un moyen de poser des questions qui traversent (et transgressent) les hypothèses d'un monde purement laïque dans lequel nous savons déjà comment les choses représentent des sujets individuels ainsi que des sociétés.

Vous n'avez pas besoin d'intellectualité pour une foi profonde. Vous n'en avez pas besoin pour vous comporter humain envers les gens, que ce soit des autres musulmans ou des non-musulmans. Vous n'avez pas besoin d'un concept, d'une théorie, vous n'avez pas besoin d'arguments intellectuels pour justifier un mode de vie qui est déjà en place pour qu'il se déroule.

Je pense que l'approche de l'islam comme tradition est utile. La tradition nous aide à nous concentrer sur les questions sur l'autorité et la temporalité, et sur la langue utilisée par rapport aux deux.

Ses oeuvres

Ses derniers livres