"Je te laisse mes carnets, mais promets-moi de ne pas les ouvrir avant que je sois partie...". Tels sont les mots de la mère de Terry Tempest Williams à sa fille, quelques jours avant de mourir. Alors quel choc lorsque cette dernière découvre que ces carnets sont vierges. Pourquoi les lui léguer alors ? En cinquante-quatre courts chapitres où elle interroge la notion d'héritage et d'identité, l'auteure nous offre un récit des origines cathartique et se raconte en femme plurielle : enfant de la communauté mormone, pionnière de l'écologie américaine, ornithologue et activiste passionnée, écrivaine accomplie. Cette grande dame du nature writing tente surtout de répondre à la question : " Que signifie avoir une voix ? ". Nul doute, en tout cas, qu'elle a trouvé la sienne, puissante source d'inspiration.

Quand les femmes étaient des oiseaux - Cinquante-quatre variations sur la voix

Utah, 1983. La montée des eaux du Grand Lac Salé menace le Refuge des oiseaux migrateurs. Hérons, chouettes et aigrettes neigeuses, dont l'étude rythme l'existence de Terry Tempest Williams, en sont les premières victimes. Au printemps, Terry apprend que sa mère est atteinte d'un cancer, comme huit femmes de sa famille avant elle. Bouleversée par la douleur de celle qu'elle accompagne dans la maladie, Terry entame une enquête pour comprendre les raisons de ce drame. Remarquable étude naturaliste et chronique familiale saisissante, Refuge entrelace le destin des oiseaux sauvages et celui des êtres humains, frappés comme eux par les drames écologiques.

Refuge

Fazal Sheikh and Terry Tempest Williams - The Moon is Behind Us

Utah, printemps 1983. La montée des eaux du Grand Lac Salé atteint des niveaux records et les inondations menacent le Refuge des oiseaux migrateurs. Hérons, chouettes et aigrettes neigeuses, dont l'étude rythme l'existence de Terry Tempest Williams, en sont les premières victimes. Alors qu'elle est confrontée au déclin de ces espèces, Terry apprend que sa mère est atteinte d'un cancer, comme huit membres de sa famille avant elle - conséquence probable des essais nucléaires menés dans le Nevada au cours des années 1950. Bouleversée par la douleur de celle qu'elle accompagne dans la maladie, Terry se plonge dans une enquête sur les effets dévastateurs des retombées radioactives. Remarquable étude naturaliste et chronique familiale saisissante, Refuge entrelace le destin des oiseaux du Grand Lac Salé et celui des hommes frappés comme eux par les drames écologiques. Dans une langue tout à la fois sobre et poétique, Terry Tempest Williams refuse la tragédie et lance un formidable appel au renouveau. Un livre qui revient aux fondements de la collection Nature writing, appelé à devenir un livre de fond. Publié pour la première fois en 1991, ce livre, qui fait figure de classique, fut unanimement salué, tant pour sa portée environnementale que pour ses qualités poétiques et l'émotion contenue du récit.

On nous apprend à ne pas faire confiance à nos propres expériences. Great Salt Lake m'apprend l'expérience, c'est tout ce que nous avons.

Je crois que lorsque nous sommes pleinement présents, nous ne vivons pas seulement bien, nous vivons bien pour les autres.

Nous portons des manteaux de confiance. Quand on raconte une histoire, c'est ce qui se passe.

Grâce à la révision, j'entre dans le domaine de l'indicible et trouve les mots qui m'ont échappé.

Je ne me fixe pas de limites lorsque j'écris; Si je le faisais, je serais paralysé dès le début, incapable d'écrire un mot sur la page.

Lorsque le silence est un choix, c'est une présence énervante. Lorsque le silence est imposé, c'est la censure.

Au cœur du mormonisme est une haute estime pour la communauté. C'est sa force. J'ai un grand respect pour cela.

Nous sommes des animaux, je pense que nous oublions cela. Je pense qu'il y a une ancienne mémoire archétypale qui existe encore en nous. Si nous le nie, quel est le coût? Je pense donc que c'est ce qui nous lie en tant qu'êtres humains.

La beauté est transformée au fil du temps, et non sans destruction.

Je découvre lentement, douloureusement que mon refuge ne se trouve pas dans ma mère, ma grand-mère, même des oiseaux de Bear River. Mon refuge existe dans ma capacité à aimer. Si je peux apprendre à aimer la mort, je peux commencer à trouver un refuge en changement.

Nos correspondances ont des ailes - des oiseaux en papier qui volent de ma maison à la vôtre - des troupeaux d'idées sillonnant le pays. Une fois ouvert, une connexion est établie. Nous ne sommes pas seuls dans le monde.

Comment prendre notre colère et la transformer en rage sacrée? Comment créons-nous une langue qui ouvre le cœur au lieu de la fermer? Témoigner n'est pas un acte passif. C'est un acte de conséquence qui mène à la conscience. Cela compte. Je suis curieux. Je veux savoir pourquoi. J'ai été élevé avec une Écriture qui dit: "La gloire de Dieu est l'intelligence." Et pour moi, notre plus grande intelligence est de suivre nos instincts, faisant confiance à notre intuition.

Nous pouvons essayer de tuer tout ce qui est natif, le serrer par ses pattes postérieures pour que tout le monde puisse le voir, mais les hurlements et la sauvagerie spirituels perdurent.

Il est important de se souvenir que tout le vrai changement commence en marge et se déplace vers le centre. Cela ne rend pas le mouvement du changement climatique marginal, il le rend musclé, organique, avec un véritable mouvement vers le centre.

L'espoir n'est pas attaché aux résultats mais est un état d'esprit.

Je prie les oiseaux. Je prie les oiseaux parce que je crois qu'ils porteront les messages de mon cœur vers le haut. Je les prie parce que je crois en leur existence, la façon dont leurs chansons commencent et se terminent chaque jour - les invocations et les bénédictions de la Terre. Je prie les oiseaux parce qu'ils me rappellent ce que j'aime plutôt que ce que je crains. Et à la fin de mes prières, ils m'apprennent à écouter.

Les Japonais ont un mot - conscient - qui, à ma compréhension, est, encore une fois, cette gamme complète - à la fois la joie et la douleur de notre vie. L'un n'existe pas sans l'autre. Et je le sens vraiment.

Un individu n'a pas de cancer, une famille le fait.

Lorsque vous êtes avec un paysage ou un être humain où il n'est pas nécessaire de parler, mais simplement d'écouter, de percevoir, de se sentir.

Pas de séparation entre le spirituel et le physique. C'est tout un.

Notre pouvoir réside dans notre amour de nos pays d'origine.

La foi ne consiste pas à trouver un sens dans le monde, il ne peut pas y avoir de tel - la foi est la croyance en notre capacité à créer une vie significative.

Ma voix est née à plusieurs reprises dans les champs de l'incertitude.

Je pense que l'action politique directe, la désobéissance civile, en particulier, est quelque chose à prendre très au sérieux.

Si vous enlevez tous les chiens de prairie, il n'y aura personne pour pleurer pour la pluie.

Je crois vraiment que s'il y a de l'espoir dans le monde, alors il se trouve dans nos propres communautés avec nos propres voisins et dans nos propres maisons et familles.

Est-ce la malédiction de la modernité, de vivre dans un monde sans jugement, sans perspective, pas de contexte pour comprendre ou distinguer ce qui est réel et ce qui est imaginé, qu'est-ce qui est manipulé et qu'est-ce qui est beau, qu'est-ce que l'ombre et qu'est-ce que la chair?

Ce que les autres espèces ont maintenant besoin de nous, c'est notre attention. Sinon, nous entrons dans un récit de la disparition d'intelligences.

Je pense que Barack Obama a été une terrible déception environnementale. Il est très gênant de réaliser, en tant que Westerner, qu'en vertu de l'administration Obama, nous avons maintenant plus de baux pétroliers et gaziers plus actifs que les Américains ne l'ont jamais fait. Obama a été pire.

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