J'écoute Brassens. Quand c'est lui qui chante. Personne ne devrait s'autoriser à le chanter. Sa voix ne s'est pas encore effacée, que je sache. Et si cela arrive, on le lira et on le lira encore. On aime réellement Brassens. Mais Georges est oublié. Il était en chair et en os. Il était tellement beau, incroyablement beau. Reste sa voix, il ne faut pas la couvrir. Je repense avec émotion à ces moments où, entre les deux copains, j'avais une place unique et privilégiée. Il était si rassurant, Georges, que je me sentais là à l'abri des difficultés. Auprès de cet homme pour moi énigmatique, la vie devenait simple.

Brassens - Des souvenirs trop beaux pour moi

The vogue years

« Dites-moi quelle autre profession m'aurait permis d'entrer dans la cage aux lions du zoo de Vincennes et dans l'atelier de Picasso... »

Doisneau ; portraits d'artistes

« Je me souviens de Paris casquettes et chapeaux melons et de Paris révolté, Paris humilié, Paris bigots-bourgeois, Paris putains mais Paris secret et puis Paris barricades, Paris ivre de joie, et voici Paris bagnoles, Paris combines, Paris jogging... »

Paris

Poète des banlieues maussades et des petits riens anonymes, Robert Doisneau est ce Parisien malicieux qui joue de la Photographie comme son ami Prévert jouait des mots. Ce regard qu'il porte sur le quotidien avec une bienveillance amusée, cette disposition d'esprit qui le rend "amoureux de ce qu'il voit" font de Doisneau l'archiviste des instants furtifs et des vérités passagères. "Il est des jours, dit-il, où l'on ressent le simple fait de voir comme un véritable bonheur."

Robert Doisneau

Associe des photographies et des textes de R. Doisneau (1912-1994) témoignant de l'attachement du photographe pour la ville.

Paris doisneau

Paris - Calendrier 2005

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Mon ami, le coq de Lurçat

Le hasard est la seule chose que vous ne pouvez pas acheter. Vous devez le payer et vous devez payer pour votre vie, passer beaucoup de temps, vous le payez avec le temps, pas le gaspillage de temps mais les passages de temps.

De nos jours, l'imagination visuelle des gens est tellement plus sophistiquée, tellement plus développée, en particulier chez les jeunes, que maintenant vous pouvez faire une image qui suggère juste quelque chose, ils peuvent en faire ce qu'ils feront.

Le photographe doit être absorbant - comme un buvard, se laisser imprégner par le moment poétique ... sa technique devrait être comme une fonction animale ... il devrait agir automatiquement.

La photographie est très subjective. La photographie n'est pas un document sur lequel un rapport peut être fait. C'est un document subjectif. La photographie est un faux témoin, un mensonge.

Les merveilles de la vie quotidienne sont passionnantes; Aucun réalisateur ne peut organiser l'inattendu que vous trouvez dans la rue.

Un centième de seconde par-ci, un centième de seconde par-là, même si on les met bout à bout, ça ne fait toujours qu'une, deux, peut-être trois secondes, arrachées à l'éternité.

Il y a des jours où voir simplement ressemble au bonheur lui-même ... vous vous sentez si riche, l'exaltation semble presque excessive et vous voulez le partager

Un centième de seconde par-ci, un centième de seconde par-là, même mis bout à bout, cela ne fait qu'une, deux, voire trois secondes, arrachées à l'éternité.

Vous devez lutter contre la pollution de l'intelligence afin de devenir un animal avec des instincts très nets - une sorte de médium intuitif - de sorte que la photographie devient un acte magique, et lentement d'autres images plus suggestives commencent à apparaître derrière l'image visible , pour lequel le photographe ne peut être tenu responsable.

Quand les gens me parlent de chasseurs d'images, je ris très tranquillement. Je ne suis pas un chasseur de photos, je suis un pêcheur de photos.

Certains jours, le simple fait de voir ressemble à un bonheur parfait ... vous vous sentez si riche que vous avez longtemps pour partager votre jubilation avec les autres. Le souvenir de ces moments est ma possession la plus précieuse. Peut-être parce qu'il y en avait si peu. Un centième de seconde ici, un centième de seconde là-bas - même si vous les mettez à la fin, ils ne font toujours que s'additionner à un, deux, peut-être trois secondes arrachées à l'éternité.

Si je savais comment prendre une bonne photo, je le ferais à chaque fois.

Un souvenir de ma jeunesse me revient. Tu vas dans les bois à vélo, avec une fille. Il y a l'odeur de la bruyère, on entend le vent dans les sapins, on n'ose pas lui parler de son amour, mais on se sent heureux, comme si on flottait au-dessus du sol. Puis vous regardez les nuages au-delà des arbres et ils sont fugaces. Et vous savez que dans une heure, vous devrez rentrer chez vous, que demain sera une journée de travail. Vous aimeriez pouvoir arrêter ce moment pour toujours, mais vous ne pouvez pas, il a une fin. Alors vous prenez une photo, comme pour défier le temps.

Vous savez, ils disent toujours que le photographe est un chasseur d'images. C'est une image flatteuse, l'idée d'un chasseur, c'est un pouvoir virile et acquis. En fait, ce n'est pas ça. Nous sommes vraiment des pêcheurs avec des crochets et des lignes.

Un photographe qui a fait une photo à partir d'un moment splendide, d'une pose accidentelle de quelqu'un ou d'un beau paysage, est le découvreur d'un trésor.

Je déteste les collectionneurs, ceux qui prennent quelque chose juste pour eux-mêmes.

Pour un photographe, les 70 premières années sont un peu difficiles, mais après cela, les choses s'améliorent.

Je ne donne généralement pas de conseils ou de recettes, mais vous devez laisser la personne regarder la photo aller en partie à la finition. Vous devriez leur offrir une graine qui grandira et ouvrira leur esprit.

La vie est courte. Pardonner rapidement. Embrasser doucement.

Si vous prenez des photos, ne parlez pas, n'écrivez pas, ne vous analysez pas et ne répondez à aucune question.

Pour geler le temps, pour conserver les jeunes, cette entreprise n'a aucun sens. C'est toujours le temps qui gagne à la fin.

Suggérer, c'est créer; décrire, c'est détruire.

Je préfère mes hésitations, mes faux chemins, mon balbutiant, à une idée préconçue.

Ses oeuvres

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