Depuis 1994, l'Ecole National Supérieure d'Architecture de Marseille invite des architectes à présenter leurs projets au [mac] de Marseille avec l'espoir de mixer les deux publics de l'art et de l'architecture. Cependant, c'est une conférence de Thom Mayne, donnée le mardi 13 mars 2007 dans l'amphithéâtre de l'Ecole, qui fait l'objet d'une première publication : Thom Mayne a accepté de faire une escale de trois jours ) Marseille entre Los Angeles et le MIPIM de Cannes. Cette présentation de trois heures de l'œuvre de MORPHOSIS nous a inspiré la volonté de garder une trace écrite pour partager ce moment de plaisir avec des lecteurs curieux.

Morphosis - Edition bilingue français-anglais

Morphosis

Thom Mayne, né le 19 janvier 1944 à Waterbury, est un architecte américain, notamment lauréat du prix Pritzker en 2005. Il est basé à Los Angeles.
En 1972, Mayne a aidé à fonder le Southern California Institute of Architecture (SCI-Arc), où il est administrateur et coordinateur du programme de troisième cycle Design of Cities.
Depuis lors, il a occupé des postes d'enseignant à SCI-Arc, à l'université d'État polytechnique de Californie à Pomona (Cal Poly Pomona) et à l'université de Californie à Los Angeles (UCLA).
Il est directeur de Morphosis Architects, un cabinet d'architecture basé à Culver City et à New York.

L'architecture est le début de quelque chose parce que c'est - si vous n'êtes pas impliqué dans les premiers principes, si vous n'êtes pas impliqué dans l'absolu, le début de ce processus génératif, c'est de la décoration de gâteau.

L'architecture est un art négocié, et c'est très politique, et si vous voulez faire des bâtiments, il faut de la diplomatie.

J'ai vécu dans un état de rage de 12 à 20 ans. Jusqu'au collège, j'étais au-delà d'un étranger. J'étais un voyeur de vie.

J'ai appris que pour réaliser ce que je voulais, il était plus logique de négocier que de défendre l'autonomie de mon travail en battant mon poing sur la table.

J'aime travailler avec les gens. Je comprends cela comme une nécessité. Et c'est clairement quelque chose qui se développe à mesure que vous vieillissez. Et je suis devenu là-dedans.

J'ai combattu violemment pour l'autonomie de l'architecture. C'est une profession très passive et faible où les gens offrent un service. Vous voulez une porte bleue, vous obtenez une porte bleue. Vous voulez qu'il ait l'air néo-spaniste, vous obtenez un néo-spaniste. L'architecture avec toute authenticité représente la résistance. La résistance est une bonne chose.

Je ne suis pas un type Tabula Rasa. À certains égards, plus j'ai des contraintes, le travail est plus intéressant pour moi.

En architecture, vous arrivez si tard. Je regarde des médecins, des avocats que je connais, et ils achètent tous des bateaux et renflancent à 62 ans. Ma carrière ne fait que commencer.

Art en cours. MAK a occupé un espace unique et précieux en tant qu'hôte international pour le discours entre les arts et l'architecture.

L'architecture est impliquée dans le monde, mais en même temps elle a une certaine autonomie. Cette autonomie ne peut s'expliquer en termes de logique traditionnelle car les parties les plus intéressantes de l'œuvre sont non verbales. Ils opèrent dans les termes de l'œuvre, comme tout art.

Les projets publics à grande échelle exigent l'accord d'un grand nombre de personnes.

Il n'y a pas de prototype moderne pour un campus. Vous devez avoir un modèle complètement différent qui a à voir avec la transparence et exposer la connectivité sociale et décomposer la balkanisation qui se produit départemental.

J'ai grandi un peu. Je comprends l'importance de la négociation. C'est un acte collectif.

Je suis intéressé par les conflits et la confrontation.

J'ai toujours été intéressé par une architecture de résistance - une architecture qui a un certain pouvoir sur notre façon de vivre. Travailler dans des conditions contradictoires pourrait être considérée comme un plus car vous offrez des alternatives. Pourtant, il y a des situations qui vous font poser les questions: "Est-ce que je veux en faire partie?"

L'âge de recalcitrance est terminé. La meilleure solution n'est plus seulement de régurgiter une conception du XIXe siècle.

L'architecture est le résultat d'un processus consistant à poser des questions et à les tester, à les réinterroger et à les modifier de manière répétitive.

Pour moi, le sens de mon travail est beaucoup plus fluide.

Je suis souvent appelé moderniste à l'ancienne. Mais les modernistes avaient l'idée absurde que l'architecture pouvait guérir le monde. C'est impossible. Et aujourd'hui, personne ne s'attend à ce que les architectes aient plus ces grandes visions.

Je crois que les activités artistiques changent les gens. Vous effectuez un changement. Je vois l'architecture comme un acte politique, social et culturel - c'est-à-dire son rôle principal.

L'esthétique de l'architecture doit être enracinée dans une idée plus large des activités humaines comme la marche, la détente et la communication. L'architecture réfléchit à la façon dont ces activités peuvent être accordées de valeur ajoutée.

L'énorme problème dans notre société est l'énorme ignorance des idées qui sous-tendent l'art moderne.

L'architecture est l'histoire de la façon dont nous nous voyons. C'est le métier de l'architecte d'être au service du quotidien.

La réalité scientifique est la condition humaine moderne, et vous pouvez le voir dans la nature symbolique de mon travail.

Notre idée de la nature est de plus en plus déterminée par les développements scientifiques. Et ils sont devenus décisifs pour notre image de la réalité.

La multiplicité des idées est ce qui m'intéresse.

Ses oeuvres

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