Prince de l'humour noir, Thomas De Quincey mit trente ans à écrire ce livre sur la violence, lui que la violence répugnait. Il le fit à sa façon, macabre et décalée, par un éloge de la qualité esthétique des crimes les plus célèbres. Racontant drôlement les grands meurtriers de l'histoire depuis Caïn, en passant par les sectes des Thugs en Inde et des Sicaires de Judée, il finit par s'attarder sur John Williams, ce tueur en série qui terrorisa Londres en 1811. Ce récit-là est considéré aujourd'hui comme un chef- d'oeuvre, tant De Quincey offre du meurtre une lecture immersive qui en glacera plus d'un ! 
Thomas De Quincey (1785-1859), écrivain anglais à l'insatiable curiosité, ami de Wordsworth et de Coleridge, célébré par Borges, est l'auteur d'une oeuvre immense et protéiforme. Ses deux ouvrages les plus connus sont celui-ci et "Les Confessions d'un mangeur d'opium anglais".

De l'assassinat considéré comme un des beaux-arts

De Quincey, dans ce recueil autobiographique, nous conte ses déboires avec l'opium sous toutes ses formes. laudanum, goutte à goutte, en grains à fumer... L'aspect récréatif laisse rapidement la place à 'angoisse, le manque, la recherche du bien être et le combat qui suit pour échapper à l'emprise. Témoignage poignant sur sa vie étudiante, faite de gallères monétaires et de rencontres fortuites, abordé chronologiquement ou par espace temps alors que sa mémoire défaille... un réel plaisir.

Les confessions d'un opiomane anglais

"He was a man of very extraordinary genius. He has generally been treated by those who have spoken of him in print as a madman. But this is a mistake and must have been founded chiefly on the titles of his books. He was a man of fervid mind and of sublime aspirations: but he was no madman; or, if he was, then I say that it is so far desirable to be a madman. In 1798 or 1799, when I must have been about thirteen years old, Walking Stewart was in Bath-where my family at that time resided. He frequented the pump-room, and I believe all public places-walking up and down, and dispersing his philosophic opinions to the right and the left, like a Grecian philosopher. The first time I saw him was at a concert in the Upper Rooms; he was pointed out to me by one of my party as a very eccentric man who had walked over the habitable globe. I remember that Madame Mara was at that moment singing: and Walking Stewart, who was a true lover of music (as I afterwards came to know), was hanging upon her notes like a bee upon a jessamine flower. His countenance was striking, and expressed the union of benignity with philosophic habits of thought."

Note Book of an English Opium-Eater

Thomas de Quincey, Confessions d'un mangeur d'opium Traduit de l'anglais par Henry Borjane En 1821, quand paraissent les Confessions d'un mangeur d'opium, De Quincey est âgé de trente-six ans et sa réputation d'homme de lettres n'est plus à faire. Il consomme de l'opium depuis quinze ans ; père de plusieurs enfants, il est très lourdement endetté. Ecrites en quelques semaines dans un appartement londonien où il se dissimule pour échapper à ses créanciers, les Confessions sont d'abord pour lui un moyen de s'assurer un succès de librairie. Elles resteront le plus grand texte qu'il ait jamais écrit, l'un des plus touchants, plongée introspective sans équivalent dans la littérature de son époque.

Confessions d'un mangeur d'opium anglais

Thomas de Quincey (1785-1859) fut un des écrivains anglais les plus célèbres de son temps. L'audience de son ouvre dépassa de loin les frontières des îles Britanniques et de son époque et l'on sait qu'il fut un modèle tant pour Edgar Allan Poë, Charles Baudelaire, Nikolaï Gogol ou Jorge Luis Borges que pour Hector Berlioz à qui il inspira le thème de la Symphonie fantastique. Auteur brillant, Quincey fut aussi un opiomane frénétique durant toute sa vie et il a rendu compte de son addiction de manière détaillée dans Confessions d'un mangeur d'opium. Ce livre est à ce titre un document du plus grand intérêt car c'est la première description en Europe des effets de cette drogue que Thomas de Quincey décrit ainsi : « Le vin conduit toujours l'homme à la marge de l'absurdité et de l'extravagance, et au delà d'une certaine mesure, il a pour effet, de volatiliser, de disperser les énergies intellectuelles, tandis que l'opium semble toujours faire succéder le calme au désordre, la concentration à l'éparpillement. Pour tout dire en peu de mots, un homme qui est ivre ou qui tend vers l'ivresse, se trouve et sent qu'il se trouve dans une condition qui donne la prépondérance à la partie purement humaine, et trop souvent à la partie bestiale de la nature, tandis que le mangeur d'opium sent s'exalter en lui la partie la plus divine de cette nature, c'est-à-dire que les affections morales jouissent en lui d'une sérénité sans nuage sur laquelle plane la grande et majestueuse lumière de l'intelligence ».

Confessions d'un mangeur d'opium - Témoignage d'un drogué

Homme-orchestre, touche-à-tout inspiré qui faisait son miel de tous les genres et de tous les sujets, Thomas De Quincey (1785-1859) est, pour beaucoup de lecteurs français, « seulement » l'auteur des Confessions d'un mangeur d'opium anglais. Traduit successivement par Musset et Baudelaire (qui en tire la moitié de ses Paradis artificiels), ce livre phare inspira, il est vrai, des générations d'écrivains : Balzac, Poe, Gautier, Huysmans... Parce que le portrait des autres est l'une des façons les plus justes de s'auto-dépeindre, De Quincey, créant un genre nouveau, mêla souvent autobiographie et biographie, notamment dans ses Souvenirs de la région des Lacs et des poètes lakistes. Ami intime, entre autres figures du premier romantisme, de deux des plus grands poètes anglais, Wordsworth et Coleridge, il est un portraitiste à l'oeil acéré et à la dent dure, particulièrement pour ses anciennes idoles : la description de Wordsworth coupant les pages d'un livre à l'aide d'un couteau beurré le dispute en raillerie aux célèbres Derniers Jours d'Emmanuel Kant. Les liens qu'il tisse, dans Suspiria de profundis surtout, entre la souffrance de l'adulte et les «malheurs» de l'enfance, aussi bien que le rôle central qu'il accorde aux rêves (ou aux rêveries liées à l'opium), décrits dans une prose poétique qui contribue à sa réputation de styliste, font de lui un précurseur de la psychanalyse. Borges, qui compte au nombre de ses admirateurs fervents et partage son goût pour tout ce qui touche aux mots et à l'érudition en général, adoptera le genre si original de ses essais mêlés de fiction (La Malle-poste anglaise, Du heurt à la porte dans Macbeth...). L'art de De Quincey, c'est enfin, comme dans De l'assassinat considéré comme un des Beaux-Arts, celui de l'humour noir poussé à son paroxysme.

Oeuvres

Non, hérodote n'est pas le "père de l'histoire", affirme de quincey, car il fut autant géographe, économiste, mythologue, astronome.
 C'est un encyclopédiste.  mais la gloire véritable de celui qui fut plus qu'un grec, c'est-à-dire un esprit universel, c'est d'être le père de la prose comme homère est celui de la poésie.  son oeuvre se présente comme la révélation puissante du monde à ses habitants dispersés.  ce grand voyageur enquêtait pour comprendre ce qui détermine les actions des hommes: désir, peur, colère, volupté, joie, discours.
 Il voulait éveiller l'intérêt de toutes les muses.  edité pour la première fois en français, philosophie d'hérodote est autant un voyage dans l'univers et dans la pensée d'hérodote qu'une leçon de lecture par le maître des lettres anglaises, l'auteur des confessions d'un mangeur d'opium.

Philosophie d'Hérodote

Confession d'un mangeur d'opium anglais

Thomas de Quincey (Manchester, 15 août 1785 – Édimbourg, 8 décembre 1859), est un écrivain britannique connu notamment pour Confessions d'un mangeur d'opium anglais (1822).

Certes, tout le monde est conscient des plaisirs divins qui assistent à un coin du feu hivernal; Des bougies à quatre heures, des frendis chauds, du thé, un fabricant de thé équitable, des volets fermés, des rideaux coulant dans de nombreuses draperies au sol, tandis que le vent et la pluie font rage de manière audible sans.

Mais ma façon d'écrire est plutôt de penser à haute voix, et de suivre mes propres humours, que de considérer qui m'écoute; Et, si je m'arrête pour considérer ce qui est approprié à dire à cette personne ou à cette personne, je vais bientôt douter de savoir si une partie est appropriée.

Le style de chaire d'Allemagne a toujours été négligent rustiquement ou hérissé de pédanterie.

Personne ne rit longtemps qui traite beaucoup d'opium: ses plaisirs sont même d'un teint grave et solennel.

Je pense qu'il n'y a pas d'oubli ultime; Les traces une fois impressionnées par la mémoire sont indestructibles.

Je me suis tenu à vérifier un instant - crainte, pas peur, je suis tombé sur moi - et je me tenais, un vent solennel a commencé à souffler, le plus lugubre jamais entendu. Triste! Cela ne dit rien. C'était un vent qui avait balayé les champs de mortalité pendant une centaine de siècles.

Le rire des filles est, et a toujours été parmi les délicieux sons de la Terre.

Permettez-moi de vous féliciter pour l'habileté vraiment admirable dont vous avez fait preuve pour rester à l'écart. Ne pas avoir frappé une seule fois dans tant d'épreuves, fait valoir les talents les plus splendides pour avoir manqué.

La guerre a une relation plus profonde et plus ineffable avec les grandes grandes cachées chez l'homme que ce qui n'a encore été déchiffré.

Il y a une nécessité pour une discipline de régulation de l'exercice qui, tout en évoquant les énergies humaines, ne les subira pas.

Appelez le plus grand de toutes les spectacles terrestres, qu'est-ce que c'est? C'est le soleil qui va à son repos.

Tous les hommes viennent seuls dans ce monde et le quittent seul.

Souvent, son cher ami parle de quelque chose que l'on scrupule pour appeler Rigmarole.

Le sectarisme féroce engendre un latitudarisme féroce.

Il y a d'abord la littérature de la connaissance, et deuxièmement, la littérature du pouvoir. La fonction du premier est - pour enseigner; La fonction du second est - pour se déplacer, la première est un gouvernail, le second une rame ou une voile. Le premier parle de la simple compréhension discursive; Le second parle finalement, cela peut arriver, à la meilleure compréhension ou à la raison, mais toujours à travers des affections de plaisir et de sympathie.

Il est connu que la mémoire se renforce lorsque vous vous incorporez et devient digne de confiance en lui faisant confiance.

À juste titre, il est dit de la misère totale et totale, qu'il «ne peut pas se souvenir»; lui-même, étant une chose sans souvenir, est englouti dans son propre chaos.

Un grand savant, au sens le plus élevé du terme, n'est pas quelqu'un qui dépend simplement d'une mémoire infinie, mais aussi d'un pouvoir infini et électrique de combinaison, rassemblant des quatre vents, comme l'Ange de la Résurrection, ce qui n'était que poussière d'os de morts, dans l'unité d'une vie respirante.

La science du style en tant qu'organe de pensée, de style par rapport aux idées et aux sentiments, pourrait être appelée l'organologie du style.

C'était un dimanche après-midi, humide et sans joie; Et un spectacle plus terne que cette terre n'a pas à montrer qu'un dimanche pluvieux à Londres.

Pour le thé, bien que ridiculisé par ceux qui sont naturellement grossiers dans leurs sensibilités nerveuses, ou qui deviennent ainsi de la consommation de vin, et ne sont pas susceptibles d'influence d'un stimulant si raffiné, sera toujours la boisson préférée de l'intellectuel.

C'est une vérité impressionnante que parfois, dans les formes de devoir les plus basses, moins que ce qui classerait un homme en tant que méchant, il y a néanmoins l'ascension la plus sublime de l'auto-sacrifice. Faire moins vous classerait comme un objet de mépris éternel, faire tant de choses présument la grandeur de l'héroïsme.

Soit l'être humain doit souffrir et lutter comme le prix d'une vision plus perçue, soit son regard doit être superficiel et sans révélation intellectuelle.

Même l'imperfection elle-même peut avoir son état idéal ou parfait.

Beaucoup mieux, et plus joyeusement, je pouvais se passer d'une partie des nécessaires à la vie que de certaines circonstances d'élégance et de convenance dans les habitudes quotidiennes de les utiliser.

Les rois devraient dédaigner à mourir et ne disparaître.

Il y a tout d'abord la littérature de la connaissance, et secondement, la littérature de la puissance. La fonction de la première est d'enseigner ; la fonction de la seconde est d'émouvoir.

Comme c'est l'inventeur du meurtre et le père de l'art, Caïn devait être un homme de génie de premier ordre.

Le chagrin même chez un enfant déteste la lumière et se rétrécit des yeux humains.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_de_Quincey

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