Médecin dans le Montana, ostracisé suite à une disgrâce professionnelle, Berl Pickett fait le point sur sa vie : famille tordue, conquêtes féminines indociles, patients toqués, ratages divers. Cocasse, amère, sensualiste, la confession en roue libre de cet aimable excentrique dresse un vibrant tableau de l'Amérique ordinaire et d'une nature sauvage où il fait bon s'oublier.

Sur les Jantes

33° degrés à l'ombre

Qu'un piano soit criblé de chevrotine par un enfant embusqué dans un arbre, et c'est l'harmonie du monde qui vole en éclats. Mais que cet enfant, le nez plongé dans les entrailles de l'instrument, l'imagine chargé d'épices et voguant intact sur l'océan, et c'est l'imaginaire qui ordonne le chaos. Sous le double signe d'un désordre échevelé, burlesque et jubilatoire, et du pouvoir de l'imagination - de la littérature-, Thomas McGuane reprend à son compte la tradition picaresque de Don Quichotte en la transposant dans l'espace américain des années 70.
Son jeune héros, Nicholas Payne, successivement routard paumé, amoureux transi, cow-boy dérisoire, bâtisseur de chauves-souricières pour le compte d'un inénarrable amputé multiple, nous entraîne dans d'invraisemblables aventures, dont la plus vertigineuse est sans doute celle d'une écriture éblouissante, qui oscille constamment entre ordre et chaos, tradition et parodie, burlesque et poésie.

Embuscade pour un piano

« Thomas McGuane met en scène des hommes d'affaires et de jeunes flambeurs bourrés aux as qui viennent faire le plein de dolce vita dans un havre select du Michigan, au coeur des forêts. Des décors de rêve, où le cauchemar ne tardera pas à s'inviter lorsqu'un trublion débarquera pour transformer les lieux en poudrière, sous l'oeil d'aristos en pleine déroute. » (André Clavel, Lire)

Le Club de chasse

« On retrouve Thomas McGuane au sommet de son art avec un opus mélancolique et excentrique, Sur les jantes. [...] Avec une rare finesse, il brosse le portrait d'un type attachant qui « ne pige absolument rien au base-ball » et écoute ZZ Top en posant des points de suture. Un Berl Pickett qui aime les chevaux, les chiens d'arrêt et la nature. [...] Un livre simple et profond. » Alexandre Fillon, Le Journal du Dimanche

« Berl Pickett reconstruit peu à peu son passé et égrène ses souvenirs, une rafale d'émotions souvent douloureuses qui viennent se cogner en lui « comme des insectes sur un pare-brise ». [...] Attentif aux corps et aux âmes, il en sait long sur les êtres, même s'il a du mal à les comprendre. Parce qu'il est éternellement décalé. [...] Sa confession est un chef-d'ouvre de psychologie et son cabinet médical ressemble à la librairie de Montaigne - un observatoire de l'existence. » André Clavel, Lire

« Le livre fait penser à ces riches buffets garnis où il est permis de piocher à volonté. Il y en a pour tous les goûts. Sens de la nature, détails cocasses, morceaux d'émotion, lyrisme et imagination en roue libre, scènes de la vie provinciale: le talent de McGuane est tout-terrain. » Eric Neuhoff, Le Figaro

Sur les jantes

histoire d'une famille, ce roman relate avant tout celle de bill champion.
 caracolant dans un ranch aux airs de conquête de l'ouest, géographiquement tout proche, mais si éloigné de la ville, de ses valeurs factices et de ses embrouilles financières, le cow-boy d'un autre âge observe en silence les déchirements d'une famille qu'il a toutes les raisons d'aimer clandestinement.  c'est sans doute lui le véritable héros de ce récit oú le comique de farce le dispute au macabre et à l'élégie d'un monde qui disparaît et qui pourtant renaît.
 à la cadence de l'herbe.

à la cadence de l'herbe

Ange de personne (l')

Panama

Thomas Francis McGuane III, né le 11 décembre 1939  à Wyandotte dans le Michigan, est écrivain et scénariste américain. Son œuvre comprend neuf romans, des nouvelles et des scénarios, ainsi que trois volumes d’essais consacrés à sa vie en plein air.

Au début, j'ai décidé que la pêche serait ma façon de regarder le monde. Tout d'abord, cela m'a appris à regarder les rivières. Dernièrement, cela m'a appris à regarder les gens, moi y compris.

Généralement, nous sommes unis dans la conviction que toute la conception des tiges a été progressive et que les idées sur les cannes à mouche dans le passé étaient si mauvaises que de rendre les gens en mesure de pêcher.

J'ai passé autant de ma vie à pêcher que la décence le permettait, et parfois je ne laisse même pas cela me gêner.

La pêche à la ligne prend énormément de temps. C'est en quelque sorte tout l'intérêt.

Le risque professionnel de faire un spectacle de vous-même, à long terme, est qu'à un moment donné, vous achetez également un billet.

Mes vingt ans ont été entièrement repris avec la littérature. Entièrement.

Il m'a fallu beaucoup de temps pour en savoir assez sur l'écriture pour vraiment écrire des histoires courtes. Vous ne pouvez pas vous immerger, comme vous le faites dans un roman et voir où tout va. Les romans sont une forme très flexible et arrangeante. Les nouvelles ne sont pas.

Je serais heureux que ma biographie soit les histoires de mes chiens. Pour moi, vivre sans chiens signifierait accepter une forme de cécité.

J'ai mieux aimé Hemingway avant de commencer à m'appeler «Hemingwayesque».

Donner une passe Freaks est la plus ancienne tradition du Montana.

Je ne suis pas considéré comme illégitime que je l'étais autrefois. Parce que dans un sens, je suis comme un cancer des lèvres - je ne vais pas partir.

L'Amérique est comme l'un de ces moteurs de camion à six cylindres à l'ancienne qui peuvent manquer deux bougies d'allumage et avoir un volant cassé et un vilebrequin qui est de 5000 millimètres correctement ajusté, et deux mauvais roulements à billes, et qui tourne toujours. Nous sommes dans ce genre de situation. Nous pouvons avoir des parties substantielles de la population qui se suicident, et toujours courir et avoir l'air plutôt bien.

La littérature est le fossé dans lequel je vais mourir. C'est toujours la chose qui me soucie le plus.

Les pêcheurs qui voient exceptionnellement bien le poisson peuvent pêcher avec succès dans des eaux moins productives que les pêcheurs qui ne le voient pas. Les pêcheurs aiment le matériel et sont toujours à la recherche d'avantages mécaniques, mais il n'y a rien de comparable avec apprendre à bien voir ; si vous voyez assez bien, vous pouvez vous promener dans la boue sans bateau et attraper du poisson.

Je suis très reconnaissant pour ce que j'ai. Je suis assez vieux pour que je puisse m'éteindre à tout moment sans aucun sentiment de regret. Ce n'est pas vrai. Je pourrais regarder en arrière et penser que j'aurais aimé ne pas être aussi égoïste quand mes enfants étaient plus petits. Mais je ne suis pas submergé par le regret.

Je suis toujours surpris de redécouvrir qu'il y a quelque chose d'effrayant dans la vie; Et que le sentiment que nous avons que nous sommes responsables est probablement mal fondé.

Je crois fermement que la littérature peut faire quelque chose que rien d'autre ne peut faire, et qui incarne l'esprit humain.

La pêche devrait être une cérémonie qui réaffirme notre place dans le monde naturel et nous aide à résister à nouveau l'éloignement de nos origines.

Quelque chose était devenu mal avec les hommes, et les faibles étaient dangereux.

Probablement, subliminalement, je pense au lecteur comme une sorte de collaborateur. Je ne veux pas dire quelque chose pour le lecteur que le lecteur aurait pu dire par lui-même.

Je ne suis pas un joueur d'équipe, y compris mes insuffisances en tant que parent.

Je suis un grand réviseur. Je fais ces ébauches imprudentes juste pour obtenir la configuration du terrain.

J'ai écrit beaucoup de «conduire sur la jante» en me donnant le don d'être aussi excentrique que je me sentais.

Je suis peut-être la mauvaise personne pour ma vie.

C'est drôle, mais ... vous êtes en quelque sorte une cible en mouvement pour la fortune, et vous ne savez jamais quand cela vous arrivera.

Une rivière non perturbée est aussi parfaite que nous le saurons jamais, chaque lame réfractive d'eau froide est un aperçu de l'éternité.

Peut-être que je n'ai pas été testé, mais je n'ai aucune crainte de la mort. J'étais avec Allen Ginsberg au cours de la dernière année de sa vie, et il a appelé tous ses amis et a dit: "Je suis en train de sortir, et c'est un peu excitant." Je le vois aussi comme un peu excitant.

Vous atteignez un point où vous devez voir votre vie à travers les choses que vous avez passées tant de temps à faire. L'alternative est une sensation périlleuse de déchets.

Vous ne pouvez pas en dire assez sur la pêche. Bien que le sport des rois, c'est exactement ce que le Deadbeat a ordonné.

Cela ne vous fait pas de ne rien dire de ne rien dire à personne.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_McGuane

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