"Ce n'est pas le paradis comme vous le pensez. Pas celui avec les chorales d'anges. C'est pas non plus les extraterrestres sur la queue d'une comète". L'histoire est celle d'un homme, Miles, qui pour expier une faute passée, manipule un groupe d'adeptes, les oblige à s'asseoir ensemble et à croire en quelque chose de faux. Le livre qu'il a écrit a tout prédit - les actions et paroles de chacun, tous les mouvements de l'univers, sa fin et son renouveau. La pièce se déroule le dernier jour, durant la dernière heure de ce monde alors qu'une femme, Anna, rencontre Sol, fille de Miles. Salut Terrestre collectif, total, immédiat et imminent est une oeuvre théâtrale construite autour du livre même de la pièce qui est à la disposition des spectateurs lors de la représentation. Tim Crouch propose qu'acteurs et spectateurs lisent et tournent les pages ensemble. La pièce se joue sur deux plans, deux mondes parallèles, un constitué sur scène et l'autre via la lecture du texte, illustré par l'artiste Rachana Jadhav. Parfois même, avec son accord, le public est invité à lire à voix haute et à prendre part à la narration. Avec cette pièce, Tim Crouch réaffirme sa place de pionnier d'un théâtre résolument expérimental et sensoriel qui bouscule l'idée du spectateur passif.

Salut terrestre collectif total immédiat et imminent

Moi, Shakespeareest un ensemble de cinq monologues qui donnent la parole à un personnage secondaire deLa Nuit des rois, Macbeth, La Tempête, Le Songe d'une nuit d'étéet Jules Césarde Shakespeare. On y rencontre Malvolio, le majordome berné, Banquo, l'ami trahi, ou encore Caliban, le monstre martyrisé. Chacun raconte sa version de l'histoire... et règle éventuellement ses comptes avec le public venu l'écouter. 

En plaçant les spectateurs au centre de la fiction, Tim Crouch invente des dispositifs de théâtre qui nous impliquent tous, pour mieux interroger notre rapport à la différence, l'amour, l'injustice...

Moi, Shakespeare

La représentation était catastrophique, ils se sentaient mal à l'aise alors ils sont partis. Je suis habitué. Ne vous inquiétez pas pour moi. Depuis les trois derniers mois, depuis l'accident, j'ai - J'ai perdu toutes mes capacités. Comme je vous l'ai dit, j'assure des dates de tournée déjà prévues. Un chêne consiste en un vrai-faux numéro d'hypnose : chaque soir, un deuxième acteur donne la réplique à l'hypnotiseur, sans rien savoir d'une pièce qu'il découvre pas à pas. Dans L'Auteur, quatre des protagonistes d'une pièce de théâtre ultraviolente (dont nous ne verrons rien sur scène) se retrouvent au milieu du public et reviennent sur cette création tumultueuse dont les conséquences sur leurs existences ont été terribles...

Un chêne - Suivi de L'auteur

L'auteur est une pièce sur la responsabilité, sur notre rôle actif en tant que spectateurs et sur la responsabilité de ce que nous choisissons de regarder.

Dans «Malvolio», le public rie de moi, et j'utilise ce rire pour ouvrir la question de savoir pourquoi ils rit.

The Author" est une attaque satirique subtile et directe de certaines pratiques de création artistique et de médiation de la violence.

Les critiques de théâtre n'ont aucun accès spécial à la vérité. Et il ne devrait pas y avoir de vérité objective à l'art.

À bien des égards, le théâtre est toujours aux prises avec des problèmes de réalité et de représentation que le mouvement de l'art visuel a réalisé était sans importance il y a de nombreuses années.

Il est important de trouver des personnages qui partagent de la sympathie avec un jeune public, pas seulement dans l'histoire mais leur rôle dans le monde.

Éloigner les jeunes de Shakespeare, c'est comme supprimer un lien avec leur humanité.

«Malvolio» est la seule émission qui ne mourra pas. Je l'ai interprété plus de 200 fois partout.

Il est assez rare qu'un groupe de personnes se réunisse pour un événement en direct qui n'est pas de la musique forte. Un événement en direct qui permet à la réflexion de se dérouler, d'avoir lieu collectivement. C'est unique au théâtre. C'est une qualité que je ne veux jamais voir diminuée.

Je ne veux pas que la vraie vie soit nécessairement considérée comme un contexte pour accroître la profondeur de mon travail.

Chacune de mes pièces Shakespeare est différente de l'autre, mais chacune épouse un ensemble de philosophies communes à tous mes travaux de théâtre.

En tant qu'acteurs, nous faisons de notre mieux pour garder les choses légères et encourager dans le public une ouverture aux atomes changeants de la pièce.

Un enfant sait quand il est en train de recevoir un exercice didactique ou quand il est assis à l'ombre de quelque chose d'autre.

Le malaise n'est pas une émotion que je reçois souvent au théâtre, et je l'aime.

L'art est une chose subjective, et il devrait être une chose subjective. Et la difficulté de la subjectivité est qu'elle devient extrêmement problématisée lorsque vous commencez à appliquer de grosses sommes d'argent à des objets d'art. C'est là que tout commence à devenir un peu collant.

Je suis enthousiasmé par l'idée d'un acte de théâtre déclenchant un acte créatif parallèle d'écriture.

Je suis particulièrement intéressé à créer une relation entre les idées de réception dans l'art conceptuel et le théâtre.

Un arrêt mental peut se produire lorsqu'un jeune est mis devant une pièce de Shakespeare. Mes pièces sont conçues pour libérer le jeune public dans l'histoire, puis se glisser dans le vrai Shakespeare, presque furtivement.

Le théâtre peut être si condescendant. Si souvent, c'est juste du prosélytisme pour le théâtre.

L'auteur est un jeu sur la responsabilité, à quel point nous sommes actifs en tant que spectateurs et à quel point nous sommes responsables de ce que nous choisissons de regarder.

Je suis attiré par les personnages sous-estimés.

Il y a une satire qui existe dans «Mon bras», mais il y a aussi un honorations de certaines des idées les plus fortes que j'ai attaquées à partir de l'art visuel.

L'auteur est subtilement inébranlable dans son attaque satirique contre certaines pratiques dans la création de l'art et la médiation de la violence.

Il est important pour moi, politiquement, de voir que le théâtre n'est pas seulement le puissant.

L'incertitude est une très bonne chose: c'est le début d'une enquête, et l'enquête ne devrait jamais se terminer.

Ses oeuvres

Ses derniers livres