Un dictionnaire vous dira que les confabulations sont des troubles de la mémoire ; la production de souvenirs fabriqués et déformés sur soi-même et sur le monde, mais sans intention consciente de tromper. "La subjectivité n'est pas le signifiant principal de l'image" , écrit Ina Blom de l'oeuvre de Rodland, "elle n'est pas non plus perdue dans un tourbillon d'abstractions : c'est tout simplement un point de connectivité parmi tant d'autres. L'appareil photo, avec sa gamme d'objectifs, ses réglages d'ouverture, ses dispositifs d'éclairage et ses types de films, en est un autre. [... ] L'éclat emphatique, le glamour élégant et la perversité décontractée continuent de prospérer, mais ils prennent une existence indépendante en tant que nouvelles réalités texturales - comme pour parler d'un monde matériel que nous ne pouvons jamais pleinement connaître. " Avec Confabulations, Torbjorn Rodland présente un ensemble de photographies analogiques qui dénaturent subtilement les souvenirs brisés et les fantasmes d'enfance. Les confabulations déforment les faits pour arriver à la vérité. La fragmentation n'est ni rejetée ni induite dans cette approche unitaire, mais considérée comme un point de départ pour de nouvelles connexions. Sous un million de mèmes stupides, Rodland est à la recherche d'une nouvelle âme.

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