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Tristan Tzara

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Tristan Tzara, de son vrai nom Samuel Rosenstock, né le 16 avril 1896 à Moinești dans le royaume de Roumanie, et mort le 24 décembre 1963 dans le 7e arrondissement de Paris, est un écrivain, poète et essayiste de langues roumaine et française et l'un des fondateurs du mouvement Dada dont il sera par la suite le chef de file. Il est ainsi considéré, en France, comme l'un des principaux représentants de la littérature dada.

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Poésies

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    Tristan Tzara

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    @tristanTzara

    La face intérieure Alors le feu partit entre les hommes Espagne mère de tous ceux que la terre n’a cessé de mordre depuis que dans la mort ils ont cherché la cruauté de vivre la force du soleil aux poutres des vieux pains II n’y a pas de sourire qui n’ait fondu en sang les cloches se sont tues les yeux écarquillés ce sont des poupées d’horreur qui mettent les enfants au lit l’homme s’est dépouillé de la misère des mots les champs montrent leurs crocs les maisons éteintes celles restées debout dans les linceuls sèchent au soleil disparaissez images de pitié sous les dents dénudées les botes font sonner la monnaie des traîtres… J’aurais eu la clarté pour moi Sur les routes de Joigny au soleil enlacé que suis-je à l’abri d’une apparence en marche onze ans de mort ont passé sur moi et la bruyère n’a pas attendu le prix de sa fougue n’a pas attendu la récompense de son calme pour signifier à la vie les pompes du renouvellement tandis que rêche écorce montagne de rafales j’ai dépassé en course l’immortalité de l’illusion…

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    Tristan Tzara

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    @tristanTzara

    À une morte Tu avances toujours aux confins de la nuit le feu s’est éteint où finit la patience même les pas sur des chemins imprévus n’éveillent plus la magie des buts braises braises l’amour s’en souvient rien ne nous distrait de l’attente assise sur les genoux enfants aux plénitudes chaudes pourrais-je oublier le son de cette voix qui contribue à répandre la lumière au-delà de toute présence fraises fraises à l’appel des lèvres comme la mer contenue toute une vie enlacée et sur les innombrables poitrines des vagues l’incessant froissement des ours effleurés rêves rêves au silence de braise pourrais-je oublier l’attente comblée le temps ramassé sur lui-même le jour jaillissant de chaque parole dite le long embrasement de la durée conquise sèves sèves ma soif s’en souvient

    en cours de vérification

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