Au début des années 1920 à Lincoln, petite ville de l'Illinois, deux adolescents solitaires se lient d'amitié. La camaraderie entre Cletus et William se trouve subitement bouleversée lorsque le père de l'un des deux est tué suite à une infidélité avec la femme de son meilleur ami. Sous le poids de cette tragédie, les deux garçons ne se recroiseront que deux ans plus tard, par hasard, dans les couloirs d'un lycée à Chicago. William n'osera pas parler à Cletus, et ce silence le hantera pendant des années, comme un remords lancinant. Suivant le fil de ses souvenirs, avec la pudeur qui caractérise toute son oeuvre, William Maxwell livre une histoire empreinte d'émotions, portée par la force d'une mémoire sans cesse réveillée.

Au revoir, à demain

Epargnée par les ravages de la première guerre mondiale, la famille Morison coule des jours paisibles dans une petite ville du Midwest américain. Elizabeth Morison, femme douce et joyeuse, veille à l’harmonie de son foyer. Pour son mari, James, elle est le centre du monde ; Bunny, son fils de huit ans, lui voue une passion sans limites, tandis que Robert, treize ans, cherche surtout à la protéger. Mais à l’aube de l’Armistice, l’épidémie de grippe espagnole qui sévit aux Etats-Unis s’abat sur la maison, bouleversant à jamais le quotidien des Morison. Une histoire belle et tragique, aux accents autobiographiques, racontée de façon élégante et réaliste par un des grands maîtres oubliés de la littérature américaine.

Comme un vol d'hirondelles

Lincoln, tranquille bourgade de l'Illinois, au début des années 20... Deux jeunes garçons - Cletus et William, le narrateur conjuguent leur solitude. Jusqu'au jour où la violence fait intrusion dans leur vie et où leur amitié vole en éclats. Lloyd Wilson, le père de William, est tué d'un coup de fusil par son ex-voisin et meilleur ami, Clarence Smith, dont il a brisé le ménage... Clarence Smith, qui n'est autre que le père de Cletus. William ne le reverra qu'un ou deux ans plus tard, à Chicago, au hasard d'une rencontre dans un couloir du lycée. Mais, trop surpris pour réagir, il ne trouve pas un mot à lui dire. Ce silence le hante encore, cinquante ans plus tard, comme un remords lancinant.« L'un des meilleurs livres de notre temps... une miniature des plus subtiles qui renferme nos tourments les plus intimes, nos vérités et nos sentiments. » Michael Ondatjee

Bunny Morison a huit ans. Fragile, hypersensible, doué d'une imagination toujours en éveil, il voue à sa mère, Elisabeth, une passion sans limites. Il ne respire, ne vit que par elle. D'ailleurs Elisabeth fait régner à la maison un climat aussi proche que possible du bonheur, même si les rapports entre Bunny et son frère aîné, Robert, sont parfois difficiles.Nous sommes en novembre 1918, à la veille de l'Armistice, l'épidémie de grippe espagnole venue d'Europe sévit en Amérique. Tous les membres de la famille Morison sont touchés; alors que le monde va enfin retrouver la paix, la tragédie s'abat sur leur foyer...

Lymie Peters, resté sans défense contre la vie après la mort de sa mère, a une nature passionnée sous des dehors timides et doux. Cet adolescent inquiet nourrit une amitié ardente pour Spud Latham, son camarade de classe. Or, Spud s'éprend d'une jeune étudiante, et Lymie, parce qu'il aime Spud, est prêt à se dévouer pour la jeune fille...

La feuille repliee

La Feuille repliée

William Maxwell (5e comte de Nithsdale) (1676-1744), noble écossais
William Sturrock Maxwell (1876-1940), footballeur puis entraîneur écossais.
William Sutherland Maxwell (1874-1952), architecte canadien.
William Keepers Maxwell, Jr. (1908-2000), écrivain américain.

Si j'avais dû écrire uniquement sur les gens imaginaires, j'aurais dû fermer ma machine à écrire. J'ai écrit sur ma vie en de moins en moins déguisé en vieillissant, et enfin sans déguisement - sauf le déguisement que nous créons pour nous-mêmes, qui est l'auto-tromperie.

Un écrivain est un lecteur poussé à l'émulation.

Parce que j'aime activement dormir, les rêves, les dialogues inexplicables qui se déroulent dans ma tête alors que je dérive, tout ça, je me dis que s'allonger à une sieste de l'après-midi qui continue encore et encore dans l'éternité n'est pas quelque chose à préoccuper . Ce qui gâche cette fantaisie agréable, c'est le souvenir que lorsque les gens sont morts, ils ne lisent pas les livres. Je trouve ceci insupportable.

En parlant du passé, nous menons chaque souffle que nous dessinons.

Les gens se posent souvent les bonnes questions. Là où ils échouent, c'est répondre aux questions qu'ils se posent, et même là, ils n'échouent pas beaucoup ... mais cela prend du temps, cela prend de l'humilité et une raison sérieuse de la recherche.

Parfois, elle sort pour travailler comme infirmière pratique, et rentre à la maison et s'assoit près de la table de cuisine en trempant ses pieds dans une casserole d'eau chaude et des sels d'Epsom. Quand elle se lit et que les ressorts grinçaient sous son poids, elle gémit avec le plaisir de mentir s'étendait sur un objet qui la comprend si bien.

Le bonheur est la lumière sur l'eau. L'eau est froide et sombre et profonde.

Qui sait ce qu'est un surintensible, compte tenu de tout ce qui est sensible.

C'est une privation qui fait que les écrivains des gens, s'ils ont en eux, d'être écrivain.

Si vous lâchez l'imagination comme un chien de chasse, il reviendra souvent avec l'oiseau dans sa bouche.

Votre lecteur est au moins aussi brillant que vous

Sa tristesse était du genre qui est patiente et sans espoir.

Satin et dentelle et velours brun et la faible odeur des violettes. C'était tout ce qui lui était laissé de son amour.

L'amour, même du genre le plus ardent et de destructeur d'âme, n'est jamais capturé par l'objectif de la caméra.

Un gentilhomme n'a pas une manière pour la maison d'un pauvre et une autre pour la maison d'un revenu incomparable au sien.

Ce que nous faisons référence en toute confiance comme la mémoire est vraiment une forme de narration qui se déroule continuellement dans l'esprit et change souvent avec le récit.

Ma fille cadette m'a dit récemment que lorsqu'elle était enfant, elle pensait que la machine à écrire était un jouet avec lequel je suis allé dans ma chambre et que j'ai fermé la porte et joué.

C'était charmant quand vous avez trouvé des étudiants qui ont répondu à des choses dont vous étiez enthousiaste.

J'avais franchi par inadvertance une porte que je n'aurais pas dû traverser et je ne pouvais pas retourner à l'endroit que je n'avais pas voulu partir.

La vue après soixante-dix est à couper le souffle. Ce qui manque, c'est quelqu'un, n'importe qui, de la génération plus âgée à qui vous pouvez vous tourner lorsque vous voulez satisfaire votre curiosité à propos de certains détails du paysage du passé. Il n'y a plus de génération plus âgée. Vous en êtes devenu, alors que votre esprit était surtout sur d'autres questions

La lecture est ravie (ou si ce n'est pas le cas, je mets le livre pour continuer plus tard et m'échapper par la porte latérale).

Ce que nous, ou en tout cas, ce que moi, nous appelons en toute confiance comme la mémoire - faisant un moment, une scène, un fait qui a été soumis à un fixateur et ainsi sauvé de l'oubli - est vraiment une forme de narration qui continue continuellement dans l'esprit et change souvent avec le récit. Trop d'intérêts émotionnels contradictoires sont impliqués pour que la vie soit entièrement acceptable, et peut-être le travail du conteur de réorganiser les choses afin qu'ils se conforment à cette fin. En tout cas, en parlant du passé, nous menons à chaque respiration que nous dessinons.

L'ongle ne choisit pas l'heure ou les circonstances dans lesquelles il est attiré par l'aimant

https://fr.wikipedia.org/wiki/William_Maxwell

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