One of the delights of Russian literature, a tour de force that has been compared to the best of Nabokov and Bulgakov, Yuri Olesha's novella Envy brings together cutting social satire, slapstick humor, and a wild visionary streak. Andrei is a model Soviet citizen, a swaggeringly self-satisfied mogul of the food industry who intends to revolutionize modern life with mass-produced sausage. Nikolai is a loser. Finding him drunk in the gutter, Andrei gives him a bed for the night and a job as a gofer. Nikolai takes what he can, but that doesn't mean he's grateful. Griping, sulking, grovelingly abject, he despises everything Andrei believes in, even if he envies him his every breath.Producer and sponger, insider and outcast, master and man fight back and forth in the pages of Olesha's anarchic comedy. It is a contest of wills in which nothing is sure except the incorrigible human heart.Marian Schwartz's new English translation of Envy brilliantly captures the energy of Olesha's masterpiece.A NEW YORK REVIEW BOOKS ORIGINAL

L'envie

L'Envie de Iouri Olécha intrigue, étonne, amuse, agace. Ce récit impertinent garde jusqu'à aujourd'hui une fraicheur étourdissante. Paru en 1928, il fit d'Olécha un auteur célèbre du jour au lendemain. Mais il l'enferma aussi dans un succès dont cet esthète soviétique ne s'affranchit pas. Olécha reste – injustement – l'auteur d'un livre. La sobriété de style d'un Bounine, la sophistication des constructivistes, l'impertinence d'un dandy se marient au burlesque et à l'inquiétant d'une physiologie à nu et d'un freudisme implicite. D'un côté les hommes nouveaux, sportifs, matérialistes, soucieux d'hygiène et de rendement. Au 19e siècle ils disséquaient les grenouilles, aujourd'hui ils construisent des avions et des combinats géants de saucisses. De l'autre côté l'éternel « homme du souterrain », intelligent et inutile, individualiste et terré dans son trou, dévoré par l'envie. Kavalerov est un Peer Gynt moderne: il voulait tout faire et ne fit rien. Il crève d'envie. ce sont eux qui gagnent... Ce sont eux que les choses aiment...Faut-il interpréter cette opposition comme celle de l'action et de l'art, de l'ancien et du nouveau, voire du Surmoi et du Moi ?Dernier « comploteur des sentiments » Olécha a-t-il été le dernier romantique soviétique ou le premier Pindar de la machine ?Et faut-il pleurer quand son vieux clochard comploteur nous propose, en guise de fin, de porter un toast et pousser un hourra à l'indifférence ?

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