Michel de Montaigne
@michelDeMontaigne
Un précepteur ne doit pas continuellement tonner l'instruction aux oreilles de son élève, comme s'il la versait à travers un entonnoir, mais, après avoir mis le garçon, comme un jeune cheval, au trot, devant lui, pour observer ses pas, et voir ce qu'il est capable d'accomplir, devrait, selon l'étendue de sa capacité, l'inciter à goûter, à distinguer et à découvrir les choses par lui-même ; tantôt lui ouvrant la voie, tantôt la lui laissant ouvrir ; et en diminuant ou en augmentant son propre rythme, adapter ses préceptes à la capacité de son élève.