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Pleurer

18 poésies en cours de vérification
Pleurer

Poésies de la collection pleurer

    Anna de Noailles

    Anna de Noailles

    @annaDeNoailles

    L’ardeur Rire ou pleurer, mais que le coeur Soit plein de parfums comme un vase, Et contienne jusqu’à l’extase La force vive ou la langueur. Avoir la douleur ou la joie, Pourvu que le coeur soit profond Comme un arbre où des ailes font Trembler le feuillage qui ploie ; S’en aller pensant ou rêvant, Mais que le coeur donne sa sève Et que l’âme chante et se lève Comme une vague dans le vent. Que le coeur s’éclaire ou se voile, Qu’il soit sombre ou vif tour à tour, Mais que son ombre et que son jour Aient le soleil ou les étoiles…

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    Antoine-Vincent Arnault

    Antoine-Vincent Arnault

    @antoineVincentArnault

    Si ce n'est pas l'amour Imitation de Pétrarque. Si ce n'est pas l'amour, quel feu bride en mes veines ? Ou quel est cet amour dont je me sens saisir ? Si c'est un bien, pourquoi cause-t-il tant de peines ? Si c'est un mal, pourquoi fait-il tant de plaisir ? Librement dans mon cœur si j'en nourris la flamme, Pourquoi gémir toujours et toujours soupirer ? Mais, plus puissant que moi s'il asservit mon âme, Hélas ! que me sert de pleurer ? Ô mort pleine de vie ! ô mal plein de délices ! Auriez-vous, malgré moi, sur moi tant de pouvoir ? Ou, si c'est de mon gré, puis-je en mon désespoir Vous accuser sans injustice ? Sans gouvernail sur les flots mutinés, Chargé d'erreur, léger d'expérience, Dans un fragile esquif j'affronte l'inclémence Des Aquilons contre moi déchaînés. Naufrage ! en vain tu me menaces : Sais-je ce que je crains ? sais-je ce que je veux ? L'été me voit trembler au milieu de ses feux ; L'hiver me voit brûler au milieu de ses glaces. Écrit en 1785.

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    Arthur Rimbaud

    Arthur Rimbaud

    @arthurRimbaud

    L’étoile a pleuré rose… L’étoile a pleuré rose au cœur de tes oreilles, L’infini roulé blanc de ta nuque à tes reins La mer a perlé rousse à tes mammes vermeilles Et l’Homme saigné noir à ton flanc souverain.

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    Charles-Augustin Sainte-Beuve

    Charles-Augustin Sainte-Beuve

    @charlesAugustinSainteBeuve

    Quand le poète en pleurs Quand le Poète en pleurs, à la main une lyre, Poursuivant les beautés dont son cœur est épris, À travers les rochers, les monts, les prés fleuris Les nuages, les vents, mystérieux empire, S'élance, et plane seul, et qu'il chante et soupire, La foule en bas souvent, qui veut rire à tout prix, S'attroupe, et l'accueillant au retour par des cris, Le montre au doigt ; et tous, pauvre insensé, d'en rire ! Mais tous ces cris, Poète, et ces rires d'enfants, Et ces mépris si doux aux rivaux triomphants, Que t'importe, si rien n'obscurcit ta pensée, Pure, aussi pure en toi qu'un rayon du matin, Que la goutte de pleurs qu'une vierge a versée, Ou la pluie en avril sur la ronce et le thym ? Septembre 1829.

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    Gérard de Nerval

    Gérard de Nerval

    @gerardDeNerval

    Chanson gothique Belle épousée, J’aime tes pleurs ! C’est la rosée Qui sied aux fleurs. Les belles choses N’ont qu’un printemps, Semons de roses Les pas du Temps ! Soit brune ou blonde Faut-il choisir ? Le Dieu du monde, C’est le Plaisir.

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    Joachim du Bellay

    Joachim du Bellay

    @joachimDuBellay

    Si la perte des tiens, si les pleurs de ta mère Si la perte des tiens, si les pleurs de ta mère, Et si de tes parents les regrets quelquefois, Combien, cruel Amour, que sans amour tu sois, T'ont fait sentir le deuil de leur complainte amère : C'est or qu'il faut montrer ton flambeau sans lumière, C'est or qu'il faut porter sans flèches ton carquois, C'est or qu'il faut briser ton petit arc turquois, Renouvelant le deuil de ta perte première. Car ce n'est pas ici qu'il te faut regretter Le père au bel Ascagne : il te faut lamenter Le bel Ascagne même, Ascagne, Ô quel dommage ! Ascagne, que Caraffe aimait plus que ses yeux : Ascagne, qui passait en beauté de visage Le beau Coupier troyen qui verse à boire aux dieux.

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    Marceline Desbordes-Valmore

    Marceline Desbordes-Valmore

    @marcelineDesbordesValmore

    À celles qui pleurent Vous surtout que je plains si vous n'êtes chéries, Vous surtout qui souffrez, je vous prends pour mes soeurs : C'est à vous qu'elles vont, mes lentes rêveries, Et de mes pleurs chantés les amères douceurs. Prisonnière en ce livre une âme est contenue. Ouvrez, lisez : comptez les jours que j'ai soufferts. Pleureuses de ce monde où je passe inconnue, Rêvez sur cette cendre et trempez-y vos fers. Chantez ! Un chant de femme attendrit la souffrance. Aimez ! Plus que l'amour la haine fait souffrir. Donnez ! La charité relève l'espérance : Tant que l'on peut donner on ne veut pas mourir ! Si vous n'avez le temps d'écrire aussi vos larmes, Laissez-les de vos yeux descendre sur ces vers. Absoudre, c'est prier ; prier, ce sont nos armes. Absolvez de mon sort les feuillets entr'ouverts ! Pour livrer sa pensée au vent de la parole, S'il faut avoir perdu quelque peu sa raison, Qui donne son secret est plus tendre que folle : Méprise-t-on l'oiseau qui répand sa chanson ?

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    Marceline Desbordes-Valmore

    Marceline Desbordes-Valmore

    @marcelineDesbordesValmore

    Dieu pleure avec les innocents Il fallait la laisser, solitaire et pieuse, S'abreuver de prière et d'indigentes fleurs : Si peu lui semblait tout ; misère harmonieuse, Sédentaire à l'église et bornée à ses pleurs. Il fallait la laisser au long travail penchée, Du rideau d'un vieux mur bornant son horizon : Le ciel la regardait sous ses cheveux penchée, Et quelque doux cantique apaisait sa raison. Ce qu'elle avait perdu, qui pouvait le lui rendre ? Aux enfants orphelins on ne rend pas les morts ; Mais seule, jour par jour, elle venait d'apprendre Qu'un goût divin se mêle aux douleurs sans remords. Il fallait lui laisser Dieu pleurant avec elle ; N'en doutez pas, « Dieu pleurt avec les innocents. » Et vous l'avez volée à cet ami fidèle, Et vous avez versé la terre sur ses sens. Vous avez dévasté la belle âme ingénue ; Elle sait aujourd'hui la chute de l'orgueil. Dieu vous demandera ce qu'elle est devenue : Pour un ange tombé tout le ciel est en deuil. Ah ! Pour l'avoir tuée en mourrez-vous moins vite ? Le tombeau, qui prend tout, vous fait-il moins d'effroi ? Il prend tout ! Comme une ombre affligée ou maudite, Vous quitterez la terre, en fussiez-vous le roi. Cherchez : elle est peut-être un peu vivante encore ; Épousez dans la mort son amer abandon, Sanctifiez à deux votre nom qu'elle adore, Et montez l'un par l'autre au céleste pardon !

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    M

    Maurice Rollinat

    @mauriceRollinat

    Douleur muette Pas de larmes extérieures ! Sois le martyr mystérieux ; Cache ton âme aux curieux Chaque fois que tu les effleures. Au fond des musiques mineures Épanche ton rêve anxieux. Pas de larmes extérieures ! Sois le martyr mystérieux ; Tais-toi, jusqu'à ce que tu meures ! Le vrai spleen est silencieux Et la Conscience a des yeux Pour pleurer à toutes les heures ! Pas de larmes extérieures ! —

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    Paul Verlaine

    Paul Verlaine

    @paulVerlaine

    Il pleure dans mon coeur Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville ; Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ? Ô bruit doux de la pluie Par terre et sur les toits ! Pour un cœur qui s'ennuie, Ô le chant de la pluie ! Il pleure sans raison Dans ce cœur qui s'écœure. Quoi ! nulle trahison ?... Ce deuil est sans raison. C'est bien la pire peine De ne savoir pourquoi Sans amour et sans haine Mon cœur a tant de peine !

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    Paul Verlaine

    Paul Verlaine

    @paulVerlaine

    Vers dorés L'art ne veut point de pleurs et ne transige pas, Voilà ma poétique en deux mots : elle est faite De beaucoup de mépris pour l'homme et de combats Contre l'amour criard et contre l'ennui bête. Je sais qu'il faut souffrir pour monter à ce faîte Et que la côte est rude à regarder d'en bas. Je le sais, et je sais aussi que maint poète A trop étroits les reins ou les poumons trop gras. Aussi ceux-là sont grands, en dépit de l'envie, Qui, dans l'âpre bataille ayant vaincu la vie Et s'étant affranchis du joug des passions, Tandis que le rêveur végète comme un arbre Et que s'agitent, - tas plaintif, - les nations, Se recueillent dans un égoïsme de marbre.

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    Sully Prudhomme

    Sully Prudhomme

    @sullyPrudhomme

    Les stalactites J'aime les grottes où la torche Ensanglante une épaisse nuit, Où l'écho fait, de porche en porche, Un grand soupir du moindre bruit. Les stalactites à la voûte Pendent en pleurs pétrifiés Dont l'humidité, goutte à goutte, Tombe lentement à mes pieds. Il me semble qu'en ces ténèbres Règne une douloureuse paix ; Et devant ces longs pleurs funèbres Suspendus sans sécher jamais, Je pense aux âmes affligées Où dorment d'anciennes amours : Toutes les larmes sont figées, Quelque chose y pleure toujours.

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    Sully Prudhomme

    Sully Prudhomme

    @sullyPrudhomme

    Prière Ah ! Si vous saviez comme on pleure De vivre seul et sans foyers, Quelquefois devant ma demeure Vous passeriez. Si vous saviez ce que fait naître Dans l'âme triste un pur regard, Vous regarderiez ma fenêtre Comme au hasard. Si vous saviez quel baume apporte Au cœur la présence d'un cœur, Vous vous assoiriez sous ma porte Comme une sœur. Si vous saviez que je vous aime, Surtout si vous saviez comment, Vous entreriez peut-être même Tout simplement.

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    Sully Prudhomme

    Sully Prudhomme

    @sullyPrudhomme

    Une larme En tes yeux nage une factice opale, Et le charbon t'allonge les sourcils, Mais ton regard sans douceur n'est que pâle Sous tes gros cils de sépia noircis. Ah ! Pauvre femme, il règne un froid de pierre Dans la langueur menteuse de ce fard ; Quand tu mettrais l'azur sous ta paupière, Tu ne pourrais embellir ton regard ! Oui, porte envie aux yeux vrais qui nous laissent, En se voilant, captivés d'autant mieux ; Ceux-là sont beaux, même quand ils se baissent : C'est le regard qui fait le prix des yeux. Qui sait pourtant s'il faut qu'on te dédaigne, S'il n'est plus rien, dans ton âme, à cueillir ? Pour la sauver il suffit qu'on la plaigne, Un dernier lis y pourra tressaillir. Est-il si vain, ce rêve de jeunesse Dont nous rions et que nous fîmes tous : Guérir une âme où la vertu renaisse ! Si généreux, étions-nous donc si fous ? Qui sait pourtant si tout ton maquillage N'endigue pas des pleurs accumulés, Qui brusquement y feraient leur sillage, Pareils aux pleurs des yeux immaculés ? Car tous les pleurs, de pécheresse ou d'ange, Dans tous les yeux sont d'eau vive et de sel ; L'onde en est pure, et rien de ce mélange, S'il vient du cœur, n'est indigne du ciel ; Vois Madeleine : elle y trône ravie Pour une larme où Dieu se put mirer : S'il t'en reste une, une ancienne, à pleurer, Tu peux laver ta paupière et ta vie.

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    S

    Sophie d'Arbouville

    @sophieDarbouville

    Je me tais et je pleure Les vers n'arrivent pas au gré de mon désir, L'heure du feu sacré ne saurait se choisir. Dites-vous au bouton qu'il devienne une rose, À l'oiseau dans son nid que sa couvée éclose ? Pourquoi me dire à moi : « Prends ton luth pour chanter ? » Les feuilles loin du vent ne sauraient s'agiter ; Et comme elles j'attends, immobile et timide, Qu'une brise du ciel, dans sa course rapide, Vienne douce et suave, inclinant les buissons, Comme aux feuilles des bois m'arracher quelques sons. Ne forcez point mes chants, je n'ai vu que l'aurore ; Pour moi, si Dieu le veut, le jour est long encore ! Doux espoir ou regret, amertume ou plaisir, Indécise en son vol, mon âme veut choisir ; Elle parcourt la vie, effleurant chaque chose ; Elle espère et soupire, et sur rien ne se pose. Ainsi l'on voit l'abeille, active en son labeur, S'agitant dans les airs, chercher longtemps la fleur, Qui, livrant ses trésors à son aile légère, Lui permet de porter son doux miel à la terre. Mais hélas ! nul calice, entr'ouvert à ma voix, Ne veut, dans ses parfums, laisser baigner mes doigts; Je m'arrête, interdite au seuil de ma demeure : En vain je veux chanter... je me tais et je pleure !

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    Victor Hugo

    Victor Hugo

    @victorHugo

    Vere Novo Comme le matin rit sur les roses en pleurs ! Oh ! les charmants petits amoureux qu'ont les fleurs ! Ce n'est dans les jasmins, ce n'est dans les pervenches Qu'un éblouissement de folles ailes blanches Qui vont, viennent, s'en vont, reviennent, se fermant, Se rouvrant, dans un vaste et doux frémissement. Ô printemps! quand on songe à toutes les missives Qui des amants rêveurs vont aux belles pensives, À ces coeurs confiés au papier, à ce tas De lettres que le feutre écrit au taffetas, Au message d'amour, d'ivresse et de délire Qu'on reçoit en avril et qu'en met l'on déchire, On croit voir s'envoler, au gré du vent joyeux, Dans les prés, dans les bois, sur les eaux, dans les cieux, Et rôder en tous lieux, cherchant partout une âme, Et courir à la fleur en sortant de la femme, Les petits morceaux blancs, chassés en tourbillons De tous les billets doux, devenus papillons. Mai 1831.

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    Victor Hugo

    Victor Hugo

    @victorHugo

    Écrit au bas d'un crucifix Vous qui pleurez, venez à ce Dieu, car il pleure. Vous qui souffrez, venez à lui, car il guérit. Vous qui tremblez, venez à lui, car il sourit. Vous qui passez, venez à lui, car il demeure. Mars 1842.

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    Evariste de Parny

    Evariste de Parny

    @evaristeDeParny

    À un ami trahi par sa maîtresse Quoi ! tu gémis d'une inconstance ? Tu pleures, nouveau Céladon ? Ah ! le trouble de ta raison Fait honte à ton expérience. Es-tu donc assez imprudent Pour vouloir fixer une femme ? Trop simple et trop crédule amant, Quelle erreur aveugle ton âme ! Plus aisément tu fixerais Des arbres le tremblant feuillage, Les flots agités par l'orage, Et l'or ondoyant des guérets Que balance un zéphyr volage. Elle t'aimait de bonne foi ; Mais pouvait-elle aimer sans cesse ? Un rival obtient sa tendresse ; Un autre l'avait avant toi ; Et dès demain, je le parie, Un troisième, plus insensé, Remplacera dans sa folie L'imprudent qui t'a remplacé. Il faut au pays de Cythère À fripon fripon et demi. Trahis, pour n'être point trahi ; Préviens même la plus légère ; Que ta tendresse passagère S'arrête où commence l'ennui. Mais que fais-je ? et dans ta faiblesse Devrais-je ainsi te secourir ? Ami, garde-toi d'en guérir : L'erreur sied bien à la jeunesse. Va, l'on se console aisément De ses disgrâces amoureuses. Les amours sont un jeu d'enfant ; Et, crois-moi, dans ce jeu charmant, Les dupes mêmes sont heureuses.

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