Francis Etienne Sicard
@francisEtienneSicard
Lune attique Plastrons d’astre et d’ivoire où se couche le temps, La lune et son linceul, effarouchant la nuit, D’une larme perlée, à la saveur de suie, Percent sommeils et cieux, à pas de revenants. A peine appareillé, son pur vaisseau d’argent Quitte temples et ports, puis lentement s’enfuit Vers ces sphères du soir où se glissent des pluies Dont les plumes d’onyx se tapissent de sang De vastes salles d’or qu’engouffrent les abysses Dégoulinent de feu, s’attachant au festin De rêves alléchés par un goût de réglisse. Les îles alentour s’éteignent une à une, Et la Grèce apaisée déclame son destin Sous le rayon brillant d’une mèche de lune.