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Août

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Août

Poésies de la collection août

    Alfred De Musset

    Alfred De Musset

    @alfredDeMusset

    La nuit d'août La muse Depuis que le soleil, dans l'horizon immense, A franchi le Cancer sur son axe enflammé, Le bonheur m'a quittée, et j'attends en silence L'heure où m'appellera mon ami bien-aimé. Hélas ! depuis longtemps sa demeure est déserte ; Des beaux jours d'autrefois rien n'y semble vivant. Seule, je viens encor, de mon voile couverte, Poser mon front brûlant sur sa porte entr'ouverte, Comme une veuve en pleurs au tombeau d'un enfant.

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    A

    Anatole Le Braz

    @anatoleLeBraz

    Couchant d'août Voici venir vers nous le soir aux yeux de cendre, Clairs encor d'un reflet de la braise du jour Dans le couchant d'août, ma mie, allons l'attendre, Parmi l'or pâlissant de notre été d'amour. Nous lui dirons : « Sois pur, soir pacifique et tendre, Fraîcheur des champs brûlés, repos des membres lourds, Oh ! ne te hâte point, soir béni, de descendre Vers les grands pays d'ombre oh doit finir ton cours ! Laisse-nous savourer ton délice éphémère, Passant sacré, porteur de l'urne balsamaire D'où s'épand sur le monde un miel immense et doux. Nos fronts que le soleil a brunis de son hâle Déjà penchent... Du moins, prolonge un peu sur nous Le mystique frisson de l'heure occidentale. Et nous t'adorerons, ô soir, à deux genoux. »

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    Auguste Brizeux

    Auguste Brizeux

    @augusteBrizeux

    Le mois d'août Ô mes frères, voici le beau temps des vacances ! Le mois d'août, appelé par dix mois d'espérances ! De bien loin votre aîné ; je ne puis oublier Août et ses jeux riants ; alors, pauvre écolier, Je veux voir mon pays, notre petit domaine ; Et toujours le mois d'août au logis nous ramène, Tant un cœur qui nourrit un regret insensé, Un cœur tendre s'abuse et vit dans le passé ! Voici le beau mois d'août : en courses, camarades ! La chasse le matin, et le soir les baignades ! Vraiment, pour une année, à peine nos parents Nous ont-ils reconnus : vous si forts et si grands, Moi courbé, moi pensif - Ô changements contraires ! La jeunesse vous cherche, elle me fuit, mes frères ; Gaîment vous dépensez vos jours sans les compter, Économe du temps je voudrais l'arrêter. - Mais aux pierres du quai déjà la mer est haute : Toi, mon plus jeune frère, allons ! gagnons la côte ; En chemin par les blés tu liras tes leçons, Ou bien tu cueilleras des mûres aux buissons. Hâtons-nous ! le soleil nous brûle sur ces roches ! - Ne sens-tu pas d'ici les vagues toutes proches ? Et la mer ! l'entends-tu ? Vois-tu tous ces pêcheurs ? N'entends-tu pas les cris et les bras des nageurs ? Ah ! rendez-moi la mer et les bruits du rivage : C'est là que s'éveilla mon enfance sauvage ; Dans ces flots, orageux comme mon avenir, Se reflètent ma vie et tout mon souvenir ! La mer ! J'aime la mer mugissante et houleuse, Ou, comme en un bassin une liqueur huileuse, La mer calme et d'argent ! Sur ses flancs écumeux Quel plaisir de descendre et de bondir comme eux, Ou, mollement bercé, retenant son haleine, De céder comme une algue au flux qui vous entraîne ! Alors on ne voit plus que l'onde et que les cieux, Les nuages dorés passant silencieux, Et les oiseaux de mer, tous allongeant la tête Et jetant un cri sourd en signe de tempête... Ô mer, dans ton repos, dans tes bruits, dans ton air, Comme un amant, je t'aime ! et te salue, ô mer !

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    Francis Jammes

    Francis Jammes

    @francisJammes

    Dans la pâleur embaumée de ce soleil fou… Dans la pâleur embaumée de ce soleil fou, la chapelle des champs, vêtue d'un petit bois, enferme le mystère de clarté et de joie. Son clocher, comme un épi blanc mûr en Août, tout poudroyant de la farine eucharistique, domine les vallons bleus comme des cantiques. Comme une flèche encor, dans le cœur de l'Eté, par l'arc de l'horizon ce clocher est planté. Ce sont quatre tableaux exacts et monotones qui l'entourent et qui reviennent chaque année : C'est le verdissement des buissons et des prés. C'est le roussissement des vaches et des blés. C'est le bleuissement des vignes où il tonne. C'est le noircissement des jours diminués par l'espèce de suie qui tombe des nuées. Et la chapelle a un chapeau de roses jaunes. On peut la voir encor, comme un bateau de pêche, navigant sur les flots luisants du labourage où, parfois, on voit luire l'aile qui se dépêche d'une charrue comme une mouette dans l'orage. Au milieu des champs, dis-je, l'église s'élève. C'est là, entre ces murs pâles comme des grèves, c'est là qu'est le refuge et c'est là qu'est le rêve.

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    Francis Jammes

    Francis Jammes

    @francisJammes

    O mon cœur ! ce sera… O mon cœur ! ce sera dans l'Août bleu et torride. Lasse, vous poserez sur le coffret de buis vos ciseaux où s'accrochera de la lumière. Vous laisserez aller votre taille en arrière. Vous fermerez vos cils sur vos yeux de lavande dont l'Eté semblera parfumer votre chambre. Il sera je ne sais quelle heure après-midi : l'heure où la guêpe en feu va boire dans le puits. J'arriverai, par le grand soleil ébloui. Je vous verrai ainsi, ô ruche pleine d'aube, moulée par le sommeil dans votre chaste robe. Et je m'approcherai tout doucement de vous, et, sans vous déranger, mettrai sur vos genoux des fraises et du pain et du sucre d'abeille. Bientôt, vous éveillant de ce demi-sommeil, vos lèvres écloront sur ces fruits et ce miel comme une rose tendre et toute caressée, ou comme un abricot plein d'encens qui s'entrouvre. O ménagère amie, framboise des forêts, chaperon rouge errant qui se nourrit de baies, ô vous qui par moments à mes yeux évoquez la gravure où Perrette a renversé son lait : vous ne me direz pas combien vous accablait cette sieste où l'Eté fait peser son délire. Vous vous relèverez. Vous me regarderez. Et, pleine d'un sanglot, alors vous sentirez sourire dans mon cœur votre propre sourire.

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    François Coppée

    François Coppée

    @francoisCoppee

    Mois d'Août Par les branches désordonnées Le coin d'étang est abrité, Et là poussent en liberté Campanules et graminées. Caché par le tronc d'un sapin, J'y vais voir, quand midi flamboie, Les petits oiseaux, pleins de joie, Se livrer au plaisir du bain. Aussi vifs que des étincelles, Ils sautillent de l'onde au sol, Et l'eau, quand ils prennent leur vol, Tombe en diamants de leurs ailes. Mais mon cœur, lassé de souffrir, En les admirant les envie, Eux qui ne savent de la vie Que chanter, aimer et mourir !

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    Guillaume Apollinaire

    Guillaume Apollinaire

    @guillaumeApollinaire

    Bientôt bientôt Bientôt bientôt finira l’oût Reverrai-je mon ptit Lou ? Mais nous voici vers la mi-août Ton chat dirait-il « miaou » En me voyant ou bien « coucou !!!» Et mon cœur pend-il à ton cou ? Dieu ! qu’il fut heureux ce Toutou Pouvoir fourrer son nez partout !! Mais, je n’en suis pas jaloux Les toutous n’font pas d’mal aux loups Secteur des Hurlus, le 4 août 1915

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    Jules Barbey d'Aurevilly

    Jules Barbey d'Aurevilly

    @julesBarbeyDaurevilly

    A Valognes C'était dans la ville adorée, Sarcophage pour moi des premiers souvenirs, Où tout enfant j'avais, en mon âme enivrée, Rêvé ces bonheurs fous qui restent des désirs ! C'était là... qu'une après-midi, dans une rue, Dont un soleil d'août, de sa lumière drue, Frappait le blanc pavé désert, - qu'elle passa, Et qu'en moi, sur ses pas, tout mon cœur s'élança ! Elle passa, charmante à n'y pas croire, Car ils la disent laide ici, - stupide gent ! Tunique blanche au vent sur une robe noire, Elle était pour mes jeux comme un vase élégant, Incrusté d'ébène et d'ivoire ! Je la suivis... - Ton cœur ne t'a pas dit tout bas Que quelqu'un te suivait, innocente divine, Et mettait... mettait, pas pour pas, Sa botte où tombait ta bottine ?... Qui sait ? Dieu te sculpta peut-être pour l'amour, Ô svelte vase humain, élancé sur ta base ! Pourquoi donc n'es-tu pas, ô vase ! L'urne de ce cœur mort que tu fis battre un jour !

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    Jules Laforgue

    Jules Laforgue

    @julesLaforgue

    Petites misères d’Août Oh ! quelle nuit d’étoiles, quelles saturnales ! Oh ! mais des galas inconnus Dans les annales Sidérales ! Bref, un Ciel absolument nu ! Ô Loi du Rythme sans appel ! Que le moindre Astre certifie Par son humble chorégraphie Mais nul spectateur éternel. Ah ! la Terre humanitaire N’en est pas moins terre-à-terre ! Au contraire. La Terre, elle est ronde Comme un pot-au-feu, C’est un bien pauv’ monde Dans l’Infini bleu. Cinq sens seulement, cinq ressorts pour nos Essors…. Ah ! ce n’est pas un sort ! Quand donc nos coeurs s’en iront-ils en huit-ressorts ! ….

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    Louis-Honoré Fréchette

    Louis-Honoré Fréchette

    @louisHonoreFrechette

    Août C'est la fenaison ; personne ne chôme. Dès qu'on voit du jour poindre les blancheurs, En groupes épars, les rudes faucheurs Vont couper le foin au sauvage arome.

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    Paul Éluard

    Paul Éluard

    @paulEluard

    L'impatient Si triste de ses faux calculs Qu'il inscrit ses nombres à l'envers Et s'endort. Une femme plus belle Et n'a jamais trouvé, Cherché les idées roses des quinze ans à peine, Ri sans le savoir, sans un compliment Aux jeunesses du temps. À la rencontre De ce qui passait à côté L'autre jour, De la femme qui s'ennuyait, Les mains à terre, Sous un nuage. La lampe s'allumait aux méfaits de l'orage Aux beaux jours d'Août sans défaillances, La caressante embrassait l'air, les joues de sa compagne, Fermait les yeux Et comme les feuilles le soir Se perdait à l'horizon.

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    W

    William Chapman

    @williamChapman

    Août Le soleil est toujours brûlant ; et les blés d’or, Autour des seuils, au bord des eaux, le long des sentes, Au souffle assoupissant du fiévreux Thermidor Balancent tristement leurs ondes languissantes.

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