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Souffrance

15 poésies en cours de vérification
Souffrance

Poésies de la collection souffrance

    Alfred De Musset

    Alfred De Musset

    @alfredDeMusset

    Quand bien même une amère souffrance Non, quand bien même une amère souffrance Dans ce cœur mort pourrait se ranimer ; Non, quand bien même une fleur d'espérance Sur mon chemin pourrait encor germer ; Quand la pudeur, la grâce et l'innocence Viendraient en toi me plaindre et me charmer, Non, chère enfant, si belle d'ignorance, Je ne saurais, je n'oserais t'aimer. Un jour pourtant il faudra qu'il te vienne L'instant suprême où l'univers n'est rien. De mon respect alors qu'il te souvienne ! Tu trouveras, dans la joie ou la peine, Ma triste main pour soutenir la tienne, Mon triste cœur pour écouter le tien.

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    Alfred De Musset

    Alfred De Musset

    @alfredDeMusset

    Une amère souffrance Non, quand bien même une amère souffrance Dans ce cœur mort pourrait se ranimer ; Non, quand bien même une fleur d'espérance Sur mon chemin pourrait encor germer ; Quand la pudeur, la grâmece et l'innocence Viendraient en toi me plaindre et me charmer, Non, chère enfant, si belle d'ignorance, Je ne saurais, je n'oserais t'aimer. Un jour pourtant il faudra qu'il te vienne, L'instant suprême où l'univers n'est rien. De mon respect alors qu'il te souvienne ! Tu trouveras, dans la joie ou la peine, Ma triste main pour soutenir la tienne, Mon triste cœur pour écouter le tien.

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    A

    Alphonse Beauregard

    @alphonseBeauregard

    Jours de souffrance Ô les jours où le cœur broyé dans un étau Sent monter, comme une marée, La trahison de la femme adorée ; Où sans cesse l'on tourne et tourne en son cerveau La même torturante idée ; Où, des heures, l'on tend une oreille obsédée Par le pressentiment trompeur Qu'arrive la lettre attendue ; Où l'on répète, pour la prochaine entrevue, Un rôle plein de tragique douleur ; Où l'on tâche à ne pas regarder la nature Ni le ciel azuré, De peur que, sous le choc de la beauté, ne dure La colère où se plaît l'orgueil exaspéré. Ô jours, soyez maudits pour cette âpre souffrance. Ô les jours où l'on voit son ardeur, ses talents, Ses penchants et le plus intime de son âme Par soi jetés aux pieds de cette femme, Tels des sacrifiés aux dieux indifférents ; Où les désirs inapaisés, blême cortège, Viennent crier qu'on les a déchaînés En se laissant tomber au piège D'un artifice suranné ; Où la pensée au fond d'un abîme se plonge Pour oublier les rêves décevants ; Où, dans ce noir, on goûte et raffine et prolonge L'amère volupté des blasphèmes savants. Ô jours, soyez maudits pour cette âpre souffrance. Ô les jours où la vie, en son rythme animal, Ayant adouci la blessure ancienne, On cite en pensée à son tribunal, Avec la clairvoyance de la haine, La femme admirée autrefois ; Où dans elle on aperçoit La vanité qui prédomine, L'égoïsme en l'amour drapé, Et jusqu'à ces laideurs profondes qu'illumine Un mot par hasard échappé ; Où, reniant son âme aveuglée, Plein de mépris pour ce qu'on fut en ce temps-là. On ricane devant la face maculée : Ce n'était que cela ! Ô jours, soyez maudits pour cette âpre souffrance.

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    Charles Cros

    Charles Cros

    @charlesCros

    Aux femmes Noyez dans un regard limpide, aérien, Les douleurs. Ne dites rien de mal, ne dites rien de bien, Soyez fleurs. Soyez fleurs : par ces temps enragés, enfumés De charbon, Soyez roses et lys. Et puis, aimez, aimez ! C'est si bon !... Il y a la fleur, il y a la femme, Il y a le bois où l'on peut courir Il y a l'étang où l'on peut mourir. Alors, que nous fait l'éloge ou le blâme ? L'aurore naît et la mort vient. Qu'ai-je fait de mal ou de bien ? Je suis emporté par l'orage, Riant, pleurant, mais jamais sage. Ceux qui dédaignent les amours Ont tort, ont tort, Car le soleil brille toujours ; La Mort, la Mort Vient vite et les sentiers sont courts. Comme tu souffres, mon pays, Ô lumineuse, ô douce France, Et tous les peuples ébahis Ne comprennent pas ta souffrance.

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    C

    Christine Lièvre

    @christineLievre

    Désappointé Enfant qui te balances Dans les bribes du vent Sans savoir la froidure Innocent et blessure Enfant regard de lune Craintif de tant de peurs Quêteur de l’imprenable Sous un front batailleur Ô mon preneur d’étoiles Qui fis glisser des larmes Pour première tendresse Dans le chant d’une nuit Fragile et sans mesure Comme un glaçon d’eau pure Epris d’immensité Tu dénonces les pièges Jusqu’à te retrouver Aux premières coulées Du jour tout blond Frêle et désappointé Comme un violon … dans la rosée

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    François de Malherbe

    François de Malherbe

    @francoisDeMalherbe

    Caliste, en cet exil j'ai l'âme.. À la vicomtesse d'Auchy (1608) Caliste, en cet exil j'ai l'âme si gênée, Qu'au tourment que je souffre il n'est rien de pareil ; Et ne saurais ouïr ni raison ni conseil, Tant je suis dépité contre ma destinée. J'ai beau voir commencer et finir la journée, En quelque part des cieux que luise le soleil ; Si le plaisir me fuit, aussi fait le sommeil, Et la douleur que j'ai n'est jamais terminée. Toute la cour fait cas du séjour où je suis, Et, pour y prendre goût, je fais ce que je puis ; Mais j'y deviens plus sec plus j'y vois de verdure. En ce piteux état si j'ai du réconfort, C'est, ô rare beauté, que vous êtes si dure, Qu'autant près comme loin je n'attends que la mort.

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    J

    Jean Aicard

    @jeanAicard

    Il était sans amour Il était sans amour ; il souffrait en son âme ; Il avait travaillé longtemps. C'était pitié ! Son front, sombre, penchait, jamais homme ni femme Ne l'ayant éclairé d'un rayon d'amitié. Tous, rapides, voyant cet air morne et farouche, Fuyaient. Nul ne savait que c'était un martyr, Et pourtant, ô douleur ! ce mot crispait sa bouche : « Puisque je ne vis plus, je voudrais bien mourir ! »

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    J

    Jean Aicard

    @jeanAicard

    Promenade Nous qui croyons souffrir, songeons à la souffrance De ceux qui vivent seuls, sans même une espérance, Et qui mourront tout seuls ; Regardons les méchants et ceux de qui la vie N'a d'autre but que d'être à jamais asservie Aux choses dont la mort fait les vers des linceuls ! Vois les hommes des champs ; vois les hommes des villes : Les combats étrangers ou les guerres civiles Déchirer leurs esprits ; Jette un profond regard sur l'histoire profonde, Et devant les forfaits entrevus sous cette onde, Dis-moi ce que ressent ton pauvre cœur surpris. Après avoir sondé toutes ces noires choses, Regarde, là, tout près, les fleurs blanches ou roses Sourire au grand ciel bleu ; L'arbre étend ses longs bras, lorsqu'avec toi je passe, Pour nous bénir, et Dieu rayonne dans l'espace, Car l'arbre nous connaît et nous connaissons Dieu ! Amie, et délivrés de la ville lointaine Dont le bruit nous arrive ainsi qu'un bruit de chaîne, Essuie enfin tes pleurs ! Vois : la brise s'endort ; l'eau paisible s'écoule ; Est-il bonheur plus grand que d'oublier la foule, D'être aimé des oiseaux, et d'être aimé des fleurs ?

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    Langston Hughes

    Langston Hughes

    @langstonHughes

    Le désir Le désir pour nous C’était comme une double mort, La mort rapide De nos souffles confondus, L’exhalaison D’un parfum étrange et inconnu, Vite entre nous Dans une chambre Toute nue.

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    Marceline Desbordes-Valmore

    Marceline Desbordes-Valmore

    @marcelineDesbordesValmore

    Inès Je ne dis rien de toi, toi, la plus enfermée, Toi, la plus douloureuse, et non la moins aimée ! Toi, rentrée en mon sein ! je ne dis rien de toi Qui soufres, qui te plains, et qui meurs avec moi ! Le sais-tu maintenant, ô jalouse adorée, Ce que je te vouais de tendresse ignorée ? Connais-tu maintenant, me l'ayant emporté, Mon coeur qui bat si triste et pleure à ton côté ?

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    Marceline Desbordes-Valmore

    Marceline Desbordes-Valmore

    @marcelineDesbordesValmore

    Le dernier rendez-vous Mon seul amour ! embrasse-moi. Si la mort me veut avant toi, Je bénis Dieu ; tu m'as aimée ! Ce doux hymen eut peu d'instants : Tu vois ; les fleurs n'ont qu'un printemps, Et la rose meurt embaumée. Mais quand, sous tes pieds renfermée, Tu viendras me parler tout bas, Crains-tu que je n'entende pas ? Je t'entendrai, mon seul amour ! Triste dans mon dernier séjour, Si le courage t'abandonne ; Et la nuit, sans te commander, J'irai doucement te gronder, Puis te dire : « Dieu nous pardonne ! » Et, d'une voix que le ciel donne, Je te peindrai les cieux tout bas : Crains-tu de ne m'entendre pas ? J'irai seule, en quittant tes yeux, T'attendre à la porte des Cieux, Et prier pour ta délivrance. Oh ! dussé-je y rester longtemps, Je veux y couler mes instants A t'adoucir quelque souffrance ; Puis un jour, avec l'Espérance, Je viendrai délier tes pas ; Crains-tu que je ne vienne pas ? Je viendrai, car tu dois mourir, Sans être las de me chérir ; Et comme deux ramiers fidèles, Séparés par de sombres jours, Pour monter où l'on vit toujours, Nous entrelacerons nos ailes ! Là, nos heures sont éternelles : Quand Dieu nous l'a promis tout bas, Crois-tu que je n'écoutais pas ?

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    Marceline Desbordes-Valmore

    Marceline Desbordes-Valmore

    @marcelineDesbordesValmore

    Le souvenir Ô délire d'une heure auprès de lui passée, Reste dans ma pensée ! Par toi tout le bonheur que m'offre l'avenir Est dans mon souvenir. Je ne m'expose plus à le voir, à l'entendre, Je n'ose plus l'attendre, Et si je puis encor supporter l'avenir, C'est par le souvenir. Le temps ne viendra pas pour guérir ma souffrance, Je n'ai plus d'espérance ; Mais je ne voudrais pas, pour tout mon avenir, Perdre le souvenir !

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    M

    Maurice Rollinat

    @mauriceRollinat

    Nocturne À Robert Caze L'aboiement des chiens dans la nuit Fait songer les âmes qui pleurent, Qui frissonnent et qui se meurent, À bout de souffrance et d'ennui. Ils ne comprennent pas ce bruit, Ceux-là que les chagrins effleurent ! L'aboiement des chiens dans la nuit Fait songer les âmes qui pleurent. Mais, hélas ! quand l'espoir s'enfuit, Et que, seuls, les regrets demeurent, Quand tous les sentiments nous leurrent, Alors on écoute et l'on suit L'aboiement des chiens dans la nuit.

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    Paul Verlaine

    Paul Verlaine

    @paulVerlaine

    A poor young shepherd J'ai peur d'un baiser Comme d'une abeille. Je souffre et je veille Sans me reposer : J'ai peur d'un baiser ! Pourtant j'aime Kate Et ses yeux jolis. Elle est délicate, Aux longs traits pâlis. Oh ! que j'aime Kate ! C'est Saint-Valentin ! Je dois et je n'ose Lui dire au matin... La terrible chose Que Saint-Valentin ! Elle m'est promise, Fort heureusement ! Mais quelle entreprise Que d'être un amant Près d'une promise ! J'ai peur d'un baiser Comme d'une abeille. Je souffre et je veille Sans me reposer : J'ai peur d'un baiser !

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    Sully Prudhomme

    Sully Prudhomme

    @sullyPrudhomme

    L'agonie Vous qui m'aiderez dans mon agonie, Ne me dites rien ; Faites que j'entende un peu d'harmonie, Et je mourrai bien. La musique apaise, enchante et délie Des choses d'en bas : Bercez ma douleur ; je vous en supplie, Ne lui parlez pas. Je suis las des mots, je suis las d'entendre Ce qui peut mentir ; J'aime mieux les sons qu'au lieu de comprendre Je n'ai qu'à sentir ; Une mélodie où l'âme se plonge Et qui, sans effort, Me fera passer du délire au songe, Du songe à la mort. Vous qui m'aiderez dans mon agonie, Ne me dites rien. Pour allégement un peu d'harmonie Me fera grand bien. Vous irez chercher ma pauvre nourrice Qui mène un troupeau, Et vous lui direz que c'est mon caprice, Au bord du tombeau, D'entendre chanter tout bas, de sa bouche, Un air d'autrefois, Simple et monotone, un doux air qui touche Avec peu de voix. Vous la trouverez : les gens des chaumières Vivent très longtemps, Et je suis d'un monde où l'on ne vit guères Plusieurs fois vingt ans. Vous nous laisserez tous les deux ensemble : Nos cœurs s'uniront ; Elle chantera d'un accent qui tremble, La main sur mon front. Lors elle sera peut-être la seule Qui m'aime toujours, Et je m'en irai dans son chant d'aïeule Vers mes premiers jours, Pour ne pas sentir, à ma dernière heure, Que mon cœur se fend, Pour ne plus penser, pour que l'homme meure Comme est né l'enfant. Vous qui m'aiderez dans mon agonie, Ne me dites rien ; Faites que j'entende un peu d'harmonie, Et je mourrai bien.

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