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Maîtresse

16 poésies en cours de vérification
Maîtresse

Poésies de la collection maîtresse

    A

    Albert Mérat

    @albertMerat

    Non, tu ne m'as rien emporté Non, tu ne m'as rien emporté ! C'est encor moi qui te possède ; J'ai gardé toute ta beauté ; A nul autre je ne te cède ! Écoute ! L'homme à qui tes bras Ouvrent le ciel de tes caresses, Quoi qu'il fasse, ne t'aura pas, Ô la plus belle des maîtresses ! J'ai mis à l'abri mes trésors Comme un avare statuaire ; Et la merveille de ton corps A mon âme pour sanctuaire.

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    A

    Albert Mérat

    @albertMerat

    Passe-port Nez moyen. Œil très-noir. Vingt ans. Parisienne Les cheveux bien plantés sur un front un peu bas. Nom simple et très joli, que je ne dirai pas. Signe particulier : ta maîtresse, ou la mienne. Une grâce, charmante et tout à fait païenne ; L'allure d'un oiseau qui retient ses ébats ; Une voix attirante, à ramper sur ses pas Comme un serpent aux sons d'une flûte indienne. Trouvée un soir d'hiver sous un bouquet de bal ; Chérissant les grelots, ivre de carnaval, Et vous aimant... le temps de s'affoler d'un autre. Une adorable fille, — une fille sans cœur, Douce comme un soupir sur un accord moqueur... Signe particulier: ma maîtresse, ou la vôtre.

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    Alfred De Musset

    Alfred De Musset

    @alfredDeMusset

    À George Sand (I) Te voilà revenu, dans mes nuits étoilées, Bel ange aux yeux d'azur, aux paupières voilées, Amour, mon bien suprême, et que j'avais perdu ! J'ai cru, pendant trois ans, te vaincre et te maudire, Et toi, les yeux en pleurs, avec ton doux sourire, Au chevet de mon lit, te voilà revenu. Eh bien, deux mots de toi m'ont fait le roi du monde, Mets la main sur mon coeur, sa blessure est profonde ; Élargis-la, bel ange, et qu'il en soit brisé ! Jamais amant aimé, mourant sur sa maîtresse, N'a sur des yeux plus noirs bu la céleste ivresse, Nul sur un plus beau front ne t'a jamais baisé !

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    Alfred De Musset

    Alfred De Musset

    @alfredDeMusset

    Béatrix Donato Béatrix Donato fut le doux nom de celle Dont la forme terrestre eut ce divin contour. Dans sa blanche poitrine était un coeur fidèle, Et dans son corps sans tache un esprit sans détour. Le fils du Titien, pour la rendre immortelle, Fit ce portrait, témoin d'un mutuel amour ; Puis il cessa de peindre à compter de ce jour, Ne voulant de sa main illustrer d'autre qu'elle. Passant, qui que tu sois, si ton coeur sait aimer, Regarde ma maîtresse avant de me blâmer, Et dis si, par hasard, la tienne est aussi belle. Vois donc combien c'est peu que la gloire ici-bas, Puisque tout beau qu'il est, ce portrait ne vaut pas (Crois-m'en sur ma parole) un baiser du modèle.

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    Alfred De Musset

    Alfred De Musset

    @alfredDeMusset

    Chanson - J'ai dit à mon cœur J'ai dit à mon cœur, à mon faible cœur : N'est-ce point assez d'aimer sa maîtresse ? Et ne vois-tu pas que changer sans cesse, C'est perdre en désirs le temps du bonheur ? Il m'a répondu : Ce n'est point assez, Ce n'est point assez d'aimer sa maîtresse ; Et ne vois-tu pas que changer sans cesse Nous rend doux et chers les plaisirs passés ? J'ai dit à mon cœur, à mon faible cœur : N'est-ce point assez de tant de tristesse ? Et ne vois-tu pas que changer sans cesse, C'est à chaque pas trouver la douleur ? Il m'a répondu : Ce n'est point assez, Ce n'est point assez de tant de tristesse ; Et ne vois-tu pas que changer sans cesse Nous rend doux et chers les chagrins passés ?

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    Pierre de Ronsard

    Pierre de Ronsard

    @pierreDeRonsard

    À sa maîtresse La lune est coutumière De naître tous les mois : Mais quand notre lumière Est éteinte une fois, Sans nos yeux réveiller, Faut longtemps sommeiller. Tandis que vivons ores, Un baiser donnez-moi, Donnez-m'en mille encore, Amour n'a point de loi : A sa divinité Convient l'infinité. En vous baisant, Maîtresse, Vous m'avez entamé La langue chanteresse De votre nom aimé. Quoi ! est-ce là le prix Du travail qu'elle a pris ? Elle, par qui vous êtes Déesse entre les Dieux, Qui vos beautés parfaites Célébrait jusqu'aux Cieux, Ne faisant l'air, sinon Bruire de votre nom ? De votre belle face, Le beau logis d'Amour, Où Vénus et la Grâce Ont choisi leur séjour, Et de votre œil qui fait Le soleil moins parfait ; De votre sein d'ivoire Par deux ondes secous (1) Elle chantait la gloire, Ne chantant rien que vous : Maintenant en saignant, De vous se va plaignant. Las ! de petite chose Je me plains sans raison, Non de la plaie enclose Au cœur sans guérison, Que l'Archerocux M'y tira de vos yeux. 1. Secous : Secoué.

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    Pierre de Ronsard

    Pierre de Ronsard

    @pierreDeRonsard

    À sa maîtresse (II) Ma Dame ne donne pas Des baisers, mais des appas Qui seuls nourrissent mon âme, Les biens dont les Dieux sont sous, Du Nectar, du sucre doux, De la cannelle et du bâme (1), Du thym, du lis, de la rose, Entre les lèvres écloses Fleurante en toutes saisons, Et du miel tel qu'en Hymette (2) La desrobe-fleur avette Remplit ses douces maisons. O dieux, que j'ai de plaisir Quand je sens mon col saisir De ses bras en mainte sorte ! Sur moi se laissant courber, D'yeux clos je la vois tomber Sur mon sein à demi-morte. Puis mettant la bouche sienne Tout à plat dessus la mienne, Me mord et je la remords : Je lui darde, elle me darde Sa languette frétillarde, Puis en ses bras je m'endors. D'un baiser mignard et long Me resuce l'âme adonc (3), Puis en soufflant la repousse, La resuce encore un coup, La ressoude (4) tout à coup Avec son haleine douce. Tout ainsi les colombelles Trémoussant un peu des ailes Avidement se vont baisant, Après que l'oiseuse glace A quitté la froide place Au Printemps doux et plaisant. Hélas! mais tempère un peu Les biens dont je suis repu, Tempère un peu ma liesse (5) : Tu me ferais immortel. Hé ! je ne veux être tel Si tu n'es aussi Déesse. 1. Bâme : Baume parfumé très agréable. 2. Hymette : Le mont Hymette est un massif grec connu pour son miel. 3. Adonc : En ce moment, alors. 4. Ressoude : Se réunir, être soudé ensemble. 5. Liesse : Joie.

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    Pierre de Ronsard

    Pierre de Ronsard

    @pierreDeRonsard

    Douce maîtresse Douce Maîtresse, touche, Pour soulager mon mal, Ma bouche de ta bouche Plus rouge que coral ; Que mon col soit pressé De ton bras enlacé. Puis, face dessus face, Regarde-moi les yeux, Afin que ton trait passe En mon coeur soucieux, Coeur qui ne vit sinon D’Amour et de ton nom. Je l’ai vu fier et brave, Avant que ta beauté Pour être son esclave Du sein me l’eût ôté ; Mais son mal lui plaît bien, Pourvu qu’il meure tien. Belle, par qui je donne A mes yeux, tant d’émoi, Baise-moi, ma mignonne, Cent fois rebaise-moi : Et quoi ? faut-il en vain Languir dessus ton sein ? Maîtresse, je n’ai garde De vouloir t’éveiller. Heureux quand je regarde Tes beaux yeux sommeiller, Heureux quand je les vois Endormis dessus moi. Veux-tu que je les baise Afin de les ouvrir ? Ha ! tu fais la mauvaise Pour me faire mourir ! Je meurs entre tes bras, Et s’il ne t’en chaut pas ! Ha ! ma chère ennemie, Si tu veux m’apaiser, Redonne-moi la vie Par l’esprit d’un baiser. Ha ! j’en sens la douceur Couler jusques au coeur. J’aime la douce rage D’amour continuel Quand d’un même courage Le soin est mutuel. Heureux sera le jour Que je mourrai d’amour !

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    Pierre de Ronsard

    Pierre de Ronsard

    @pierreDeRonsard

    Odelette à sa maîtresse Je veux aimer ardemment, Aussi veux-je qu'également On m'aime d'une amour ardente : Toute amitié froidement lente Qui peut dissimuler son bien Ou taire son mal, ne vaut rien, Car faire en amours bonne mine De n'aimer point, c'est le vrai signe. Les amants si froids en été Admirateurs de chasteté, Et qui morfondus pétrarquisent, Sont toujours sots, car ils ne prisent Amour, qui de sa nature est Ardent et prompt, et à qui plaît De faire qu'une amitié dure Quand elle tient de sa nature.

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    Pierre de Ronsard

    Pierre de Ronsard

    @pierreDeRonsard

    Odelette à une jeune maîtresse Pourquoy comme une jeune poutre De travers guignes tu vers moy ? Pourquoy farouche fuis-tu outre Quand je veux approcher de toy ? Tu ne veux souffrir qu’on te touche ; Mais si je t’avoy sous ma main, Asseure toy que dans la bouche Bien tost je t’aurois mis le frain. Puis te voltant à toute bride Je dresserois tes pieds au cours. Et te piquant serois ton guide Par la carriere des Amours, Mais par l’herbe tu ne fais ores Qui suivre des prez la fraicheur, Pource que tu n’as point encores Trouvé quelque bon chevaucheur.

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    Evariste de Parny

    Evariste de Parny

    @evaristeDeParny

    Au gazon foulé par Éléonore Trône de fleurs, lit de verdure, Gazon planté par les amours, Recevez l'onde fraîche et pure Que ma main vous doit tous les jours. Couronnez-vous d'herbes nouvelles ; Croissez, gazon voluptueux. Qu'à midi, Zéphyre amoureux Vous porte le frais sur ses ailes. Que ces lilas entrelacés Dont la fleur s'arrondit en voûte, Sur vous mollement renversés, Laissent échapper goutte à goutte Les pleurs que l'aurore a versés. Sous les appas de ma maîtresse Ployez toujours avec souplesse, Mais sur le champ relevez-vous ; De notre amoureux badinage Ne gardez point le témoignage ; Vous me feriez trop de jaloux.

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    Evariste de Parny

    Evariste de Parny

    @evaristeDeParny

    La rechute C'en est fait, j'ai brisé mes chaînes. Amis, je reviens dans vos bras. Les belles ne vous valent pas ; Leurs faveurs coûtent trop de peines. Jouet de leur volage humeur, J'ai rougi de ma dépendance : Je reprends mon indifférence, Et je retrouve le bonheur. Le dieu joufflu de la vendange Va m'inspirer d'autres chansons ; C'est le seul plaisir sans mélange ; Il est de toutes les saisons ; Lui seul nous console et nous venge Des maîtresses que nous perdons. Que dis-je, malheureux ! ah ! qu'il est difficile De feindre la gaîté dans le sein des douleurs ! La bouche sourit mal quand les yeux sont en pleurs. Repoussons loin de nous ce nectar inutile. Et toi, tendre Amitié, plaisir pur et divin, Non, tu ne suffis plus à mon âme égarée, Au cri des passions qui grondent dans mon sein En vain tu veux mêler ta voix douce et sacrée : Tu gémis de mes maux qu'il fallait prévenir ; Tu m'offres ton appui lorsque la chute est faite ; Et tu sondes ma plaie au lieu de la guérir. Va, ne m'apporte plus ta prudence inquiète : Laisse-moi m'étourdir sur la réalité ; Laisse-moi m'enfoncer dans le sein des chimères, Tout courbé sous les fers chanter la liberté, Saisir avec transport des ombres passagères, Et parler de félicité En versant des larmes amères. Ils viendront ces paisibles jours, Ces moments du réveil, où la raison sévère Dans la nuit des erreurs fait briller sa lumière, Et dissipe à nos yeux le songe des Amours. Le Temps, qui d'une aile légère Emporte en se jouant nos goûts et nos penchants, Mettra bientôt le terme à mes égarements. Ô mes amis ! alors échappé de ses chaînes, Et guéri de ses longues peines, Ce cœur qui vous trahit revolera vers vous. Sur votre expérience appuyant ma faiblesse, Peut-être je pourrai d'une folle tendresse Prévenir les retours jaloux, Sur les plaisirs de mon aurore Vous me verrez tourner des yeux mouillés de pleurs, Soupirer malgré moi,rougir de mes erreurs, Et, même en rougissant, les regretter encore.

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    Evariste de Parny

    Evariste de Parny

    @evaristeDeParny

    Projet de solitude Fuyons ces tristes lieux, ô maîtresse adorée ! Nous perdons en espoir la moitié de nos jours, Et la crainte importune y trouble nos amours. Non loin de ce rivage est une île ignorée, Interdite aux vaisseaux, et d'écueils entourée. Un zéphyr éternel y rafraîchit les airs. Libre et nouvelle encor, la prodigue nature Embellit de ses dons ce point de l'univers : Des ruisseaux argentés roulent sur la verdure, Et vont en serpentant se perdre au sein des mers ; Une main favorable y reproduit sans cesse L'ananas parfumé des plus douces odeurs ; Et l'oranger touffu courbé sous sa richesse, Se couvre en même temps et de fruits et de fleurs. Que nous faut-il de plus ? cette île fortunée Semble par la nature aux amants destinée. L'océan la resserre, et deux fois en un jour De cet asile étroit on achève le tour. Là je ne craindrai plus un père inexorable. C'est là qu'en liberté tu pourras être aimable, Et couronner l'amant qui t'a donné son cœur. Vous coulerez alors, mes paisibles journées, Par les nœuds du plaisir l'une et l'autre enchaînées : Laissez moi peu de gloire et beaucoup de bonheur. Viens ; la nuit est obscure et le ciel sans nuage ; D'un éternel adieu saluons ce rivage, Où par toi seule encore mes pas sont retenus. Je vois à l'horizon l'étoile de Vénus : Vénus dirigera notre course incertaine. Éole exprès pour nous vient d'enchaîner les vents ; Sur les flots aplanis Zéphyre souffle à peine ; Viens ; l'Amour jusqu'au port conduira deux amants.

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    Evariste de Parny

    Evariste de Parny

    @evaristeDeParny

    T'en souviens-tu, mon aimable maîtresse T'en souviens-tu, mon aimable maîtresse, De cette nuit où nos brûlants désirs Et de nos goûts la libertine adresse À chaque instant variaient nos plaisirs ? De ces plaisirs le docile théâtre Favorisait nos rapides élans ; Mais tout-à-coup les suppôts chancelants Furent brisés dans ce combat folâtre, Et succombant à nos tendres ébats, Sur le parquet tombèrent en éclats. Des voluptés tu passas à la crainte ; L'étonnement fit palpiter soudain Ton faible cœur pressé contre le mien ; Tu murmurais, je riais de ta plainte ; Je savais trop que le Dieu des Amants Sur nos plaisirs veillait dans ces moments. Il vit tes pleurs ; Morphée, à sa prière, Du vieil Argus que réveillaient nos jeux Ferma bientôt et l'oreille et les yeux, Et de son aile enveloppa ta mère. L'aurore vint, plutôt qu'à l'ordinaire, De nos baisers interrompre le cours ; Elle chassa les timides amours ; Mais ton souris, peut-être involontaire, Leur accorda le rendez-vous du soir. Ah ! si les dieux me laissaient le pouvoir De dispenser la nuit et la lumière, Du jour naissant la jeune avant-courrière Viendrait bien tard annoncer le soleil ; Et celui-ci, dans sa course légère, Ne ferait voir au haut de l'hémisphère Qu'une heure ou deux son visage vermeil. L'ombre des nuits durerait davantage, Et les Amants auraient plus de loisir. De mes instants l'agréable partage Serait toujours au profit des plaisirs. Dans un accord réglé par la sagesse, Au doux sommeil j'en donnerais un quart ; Le Dieu du vin aurait semblable part ; Et la moitié serait pour ma maîtresse.

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    Evariste de Parny

    Evariste de Parny

    @evaristeDeParny

    À un ami trahi par sa maîtresse Quoi ! tu gémis d'une inconstance ? Tu pleures, nouveau Céladon ? Ah ! le trouble de ta raison Fait honte à ton expérience. Es-tu donc assez imprudent Pour vouloir fixer une femme ? Trop simple et trop crédule amant, Quelle erreur aveugle ton âme ! Plus aisément tu fixerais Des arbres le tremblant feuillage, Les flots agités par l'orage, Et l'or ondoyant des guérets Que balance un zéphyr volage. Elle t'aimait de bonne foi ; Mais pouvait-elle aimer sans cesse ? Un rival obtient sa tendresse ; Un autre l'avait avant toi ; Et dès demain, je le parie, Un troisième, plus insensé, Remplacera dans sa folie L'imprudent qui t'a remplacé. Il faut au pays de Cythère À fripon fripon et demi. Trahis, pour n'être point trahi ; Préviens même la plus légère ; Que ta tendresse passagère S'arrête où commence l'ennui. Mais que fais-je ? et dans ta faiblesse Devrais-je ainsi te secourir ? Ami, garde-toi d'en guérir : L'erreur sied bien à la jeunesse. Va, l'on se console aisément De ses disgrâces amoureuses. Les amours sont un jeu d'enfant ; Et, crois-moi, dans ce jeu charmant, Les dupes mêmes sont heureuses.

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    Evariste de Parny

    Evariste de Parny

    @evaristeDeParny

    Ô la plus belle des maîtresses Ô la plus belle des maîtresses, Fuyons dans nos plaisirs la lumière et le bruit ; Ne disons point au jour les secrets de la nuit ; Aux regards inquiets dérobons nos caresses. L'amour heureux se trahit aisément ! Je crains pour toi les yeux d'une mère attentive ; Je crains ce vieil argus, au cœur de diamant, Dont la vertu brusque et rétive Ne s'adoucit qu'à prix d'argent. Durant le jour, tu n'es plus mon Amante. Si je m'offre à tes yeux, garde-toi de rougir ; Défends à ton amour le plus léger soupir ; Affecte un air distrait ; que ta voix séduisante Évite de frapper mon oreille et mon cœur ; Ne mets dans tes regards ni trouble, ni langueur. Hélas ! de mes conseils je me repens d'avance. Ma chère Éléonore, au nom de nos amours, N'imite pas trop bien cet air d'indifférence ; Je dirais, c'est un jeu ; mais je craindrais toujours.

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